jeudi 24 juin 2010

L'économie dans les aires coutumières Xaracùù et Ajié Arô

Extrait de l’étude MW Etudes et Conseils sur le projet d’implantation d’un lycée dans la région Centre (Juin 2010)…

II/ L’économie du territoire des Aires coutumières Xaracùù et Ajie-Aro

A) Une économie dynamique
Les communes des aires coutumières Xaracùù et Ajie-Aro concentrent 12% des entreprises implantées sur le territoire de la Nouvelle Calédonie avec un total de 6 172 entreprises. Malgré ce relatif faible poids économique dans le pays, il peut être observé une croissance dynamique depuis la fin des années 1990 du nombre d’entreprise présentes sur le territoire étudié. Ainsi entre 1995 et 2010, le nombre d’entreprises a doublé passant de 3231 entreprises en 1995 à 6 118 en 2010, suivant ainsi la tendance générale du pays.

B) Une économie locale orientée vers l’agriculture, les services et la mine
L’analyse du nombre d’emplois par secteur permet de mettre en exergue le caractère rural de ce territoire. En effet, près d’1/3 des emplois sont concentrés dans l’agriculture ou l’aquaculture. Le second secteur économique pourvoyeur d’emploi est le secteur des services collectifs, sociaux et personnel. Vient ensuite le secteur de la construction qui représente environ 1000 emplois sur le territoire.
Il semblerait néanmoins que le traitement statistique ai minimisé le secteur de la mine qui reste prédominant dans les communes situées sur la côte est.
Le pôle économique local est situé à Bourail qui concentre 25% des emplois du territoire avec près de 2246 emplois. Le second pôle économique est la Foa avec 1280 emplois, là aussi principalement concentrés dans le secteur de l’agriculture.

C) Une situation de l’emploi peu satisfaisante
Le rapport entre l’offre et la demande d’emploi sur ce territoire ne connaît pas les tensions observées notamment sur le Grand Nouméa ou sur la zone VKP. En effet, la demande d’emploi reste globalement plus importante que l’offre. Cependant, certaines entreprises éprouvent de réelles difficultés à trouver de la main d’oeuvre comme par exemple dans le secteur des industries de process. Ainsi, en 2008, seule 9 % des offres de ce secteur ont été satisfaites. Le plus grand nombre de demandeurs cherche des emplois dans le secteur des services aux personnes et aux collectivités.

D) Les secteurs porteurs
Plusieurs secteurs porteurs ont été identifiés notamment lors des rencontres avec les élus locaux de communes concernées. Tout d’abord, l’agroalimentaire représente un secteur porteur en termes de développement économique et d’emploi dans cette région à dominante agricole, permettant notamment de valoriser les produits locaux au sein du territoire. Le développement de projets touristiques, comme le projet de Gouaro Deva à Bourail ou encore du parc des Grandes Fougères à Farino, représente un enjeu de développement majeur pour ces communes.