samedi 26 mars 2011

LE DRAPEAU KANAK CONTINUE A FAIRE CHANTER LA CLASSE POLITIQUE LOCALE


Oui le drapeau kanak est pointé du doigt pour être à l’origine de l’instabilité institutionnelle que connaît le pays depuis ces dernières semaines. Naku press a eu plusieurs occasions pour parler de ce symbole, dans ses précédentes diffusions. De nouveau Naku press va encore lui consacrer quelques lignes et la raison essentielle est que l’on ne peut pas avancer sans ce symbole. D’ailleurs la classe indépendantiste n’a fait que confirmer l’importance de ce symbole, en le défendant de différentes manières. Du président du groupe FLNKS au congrès pour marteler devant toute la droite locale : «la charge émotionnelle qu’occupait ce symbole dans la conscience politique du FLNKS» - de Déwé Gorodey sur les ondes de la Radio indépendantiste dans l’émission «Invité du Jeudi» : «le peuple kanak a déjà fait plusieurs concessions: Nainville les Roches pour reconnaître les victimes de l’histoire, ensuite l’ADN pour accepter de construire une citoyenneté dans un destin commun avec les autres – de Sylvain Pabouty élu FLNKS Province Sud, toujours sur les ondes de la radio indépendantiste dans l’émission: l’invité de la semaine: le peuple kanak a subi le drapeau bleu blanc rouge pendant 150 ans, que ceux qui veulent un drapeau commun subissent eux aussi 150 ans le drapeau kanak après on pourra parler d’autres choses.

La Droite locale, elle, va plutôt afficher ses divergences quant à la question du drapeau kanak: certains diront qu’il s’agit d’une étape avant d’aller à autre chose dixit Gael Yanno et d’autres ne veulent surtout pas entendre parler de cet étendard qu’ils entendent considérer comme étant le symbole d’une lutte de libération; rebelle donc il ne peut pas être hissé, et encore moins accepté comme étant le signe identitaire du futur pays.

Naku press retiendra derrière cette cacophonie que le drapeau kanak continue simplement à pousser la contradiction principale qui est celle de la reconnaissance d’un peuple à la quête de sa dignité. C’est ainsi que sa place dans le débat sur les signes identitaires du pays, a finalement montré les limites de l’angle de la démarche participative initiée par le gouvernement de l’ancienne mandature. C’est une question éminemment politique.

Outre ses couleurs qui ont chacune leur signification, derrière ce drapeau c’est tout l’espoir d’un peuple. C’est cela qui explique les difficultés actuelles. La spontanéité dans le port de ce symbole, sur les tee shirts, les foulards, les briquets, les auto collants, en dit long sur son impact au sein de la population , particulièrement kanak. Il est porté en permanence, pas uniquement quand le débat refait surface dans l’arène politique local. Cela prouve que l’on ne pourra pas prétendre évacuer la question par des bonnes logiques politiques formulées dans les hautes sphères du pays pour justifier dés à présent un drapeau commun.
Reconnaissons d’abord les deux légitimités pas uniquement dans les paroles mais aussi dans les faits par le lever du drapeau kanak dans tout le pays.

Naku Press : Mise en ligne le 26/03/2011 à 22h39