mercredi 1 mai 2013

01 MAI 1963 – 01 MAI 2013 : 50 ans après, Kanaky s’en souvient en solidarité avec les frères de West Papua





Ce mercredi 1er mai, alors que l’USTKE organisait son défilé dans les rues de Nouméa , du côté du site du sénat coutumier une centaine de personnes venues à l’appel du Collectif Solidarité Kanaky – West Papua , se sont rassemblées pour commémorer l’annexion par l’ONU de West Papua à l’Indonésie.

Une cérémonie simple dans sa forme mais qui en dit beaucoup sur l’histoire « d’une lutte oubliée » , à quelques heures d’avion de Kanaky. L’histoire de West Papua est très peu connue, c’est le constat.  Le collectif se donne d’ailleurs comme objectif de faire connaître cette histoire, et d’interpeller l’opinion publique locale sur les violences perpétrées par les forces indonésiennes contre le peuple West Papuan, ce pour rejoindre l’élan de solidarité  qui s’est organisé à travers le monde.

Quelques interventions sous les drapeaux hissés devant la salle de délibération du sénat coutumier ont beaucoup insisté sur la dimension humaine qui doit primer dans cet élan de solidarité. Ce sont  des vies humaines qui sont en jeu, voire le génocide de tout un peuple sous le silence des médias, ou du moins un suivi timide voire même inexistant. Ce peuple qui exprime ouvertement le besoin urgent d’une aide internationale, n’arrive pas à se faire entendre, comme dirait un des militants nationalistes west papuan : les chansons sur la libération de West Papua n’ont pas réussi à faire écho dans le monde !!!

La présidence du GFLM prochainement confiée au FLNKS  n’est pas en reste dans les discours. Cet évènement porte quelque part un espoir de voir  l’entrée de West Papua comme membre du Groupe Fer de Lance Mélanésien.  Certains intervenants n’ont pas occulté le fait que comme dans tous les pays riches en ressources naturelles , le dossier West Papua est tributaire de beaucoup d’autres enjeux , qui banalisent voire même ignorent , cette dimension humaine . Oui quand le monde de la finance devient roi dans les relations entre les nations, l’humain est confondu à cette nature que  l’on peut détruire pour trouver ce qui peut nous rapporter de l’argent.

« Nous ne sommes pas des indonésiens, notre culture est ignorée à l’école, de même que nos langues », des affirmations qui nous rappellent une partie de l’histoire de notre peuple. Une question : est ce que nous sommes réellement sortis de ces interrogations, ou sommes nous simplement bercés par de belles réformettes dignes des formes modernes du colonialisme. A méditer ….

Et pour terminer cette petite note, Naku press voudrait saluer ici le collectif  et surtout que cet élan de solidarité puisse trouver écho dans toutes les régions de Kanaky pour que l’on n’oublie pas qu’à quelques heures d’avion de chez nous, des frères continuent à périr sous l’agression indonésienne.

Naku press : mise en ligne le 01/05/2013