vendredi 28 juin 2013

NAKU PRESS ………………………………FLASH INFO ………….FLASH INFO






A la veille du 5è colloque international du nickel qui rassemblera les industriels les plus en vue et les meilleurs analystes, Naku press publie ici quelques chiffres sur le secteur, question de rappeler la position stratégique du nickel dans l’économie du pays.

L'usine de Doniambo plus de 40 ans d'âge ( Crédit Ph. NP)
La Calédonie contient 25% des réserves mondiales de nickel, une question qui sera au centre des débats à ce 5è colloque : quel sera l’impact des nouvelles productions, surtout originaires de la Calédonie, sur le prix du métal ?  De même alors que l’économie mondiale, où du moins d’une partie de l’économie du globe continue à être en crise, y aura-t-il une baisse de la demande ? – Quel est en outre, l’état de l’industrie du secteur après le ralentissement de l’activité économique ?

Autre question : la Chine avec sa fonte de nickel ou « pig iron » est au premier rang on seulement sur le plan de la consommation, mais aussi de la production.


Site minier - site touristique ( crédit Ph.NP)
Bref un espace pour débattre  de ces grandes questions qui préoccupe le secteur avec aussi des débats concernant directement le pays entre autre des explications entre ERAMET et la SMSP à propos du domaine minier calédonien.

Quelques chiffres : 12% c’est en pourcentage la part du secteur nickel dans la valeur ajoutée totale du territoire en 2006 contre 3% en 1998. Les autres productions primaires , essentiellement l’agriculture et la sylviculture  sont restés stables à 2%, ainsi que le BTP à 9%, et l’industrie hors nickel à 8%.

40 Millions de tonnes de minerai silicaté ont été extraites des mines de Thio depuis 1880, soit selon ERAMET 900 000 tonnes de nickel en provenance de Thio.

60 000 tonnes de nickel contenu , la production visée par Koniambo Nickel dans le nord avec son procédé pyrométallurgique tout comme la SLN à Nouméa, et Valé Nouvelle Calédonie à terme.

6 c’est le nombre de pays qui comptent dans la production du nickel : L’indonésie, les Philipines, la Russie, le Canada , la Chine, et la Nouvelle Calédonie.

Des chiffres sur les 3 opérateurs :
KNS / Usine du nord  en 2012  les retombées économiques dans tout le pays , sont de l’ordre de 153 Milliards. Le coût de construction de l’usine initialement prévu à 3.8 Milliards , a été réévalué en 2011 à 5.8 Milliards. La première coulée est intervenu le mercredi 10 avril 2013 à 20h35. Cette année le cap de 15000 à 17000 tonnes  avant une production à pleine capacité ( fin 2014 – début 2015) de 60 000 tonnes. La ressource minière du Koniambo représente 7.6 Millions de tonnes de nickel contenu.

VALE NC  / Le coût de l’usine : 4.5 milliards de dollars US pourrait franchir  aujourd’hui 6 Milliards selon les observateurs. Pour dégager du chiffre d’affaire, Valé produit du NHC ( Nickel hydroxyde cake) un produit intermédiaire. L’objectif 5000 tonnes a été atteint en avril de cette année, l’intention est d’atteindre 26000 tonnes pour l’ensemble de l’année, avant un bon de 45000 tonnes en 2014 et une pleine capacité de 57000 tonnes en 2016.

Les sites miniers de Thio présents aussi au salon du tourisme

SMSP : l’ambitieuse : engagement d’un partenariat avec le coréen POSCO, 2ème producteur d’aciers inoxydables au monde. En  2011 une extension de l’usine de GWANGYANG a été convenue pour atteindre une capacité de 54000 tonnes de nickel métal. La ressource financière dégagée  est un levier en vue du financement de l’usine du Nord.
La SMSP collabore également avec le chinois JINCHUAN en faveur d’une unité hydrométallurgique pour une capacité annuelle de 30 000 tonnes d’hydroxyde de nickel et de 3000 tonnes de cobalt. ( entrée en production prévue pour 2017).


Et enfin sur un plan plus général : après plus d’un siècle d’exploitation c’est la première fois que la Nouvelle Calédonie dispose d’une évaluation  globale  de son potentiel en nickel : a une teneur de 2%  pour les garniérites et 1.4% pour les latérites, le calcul des ressources donne un potentiel de 13 millions de tonnes  de nickel métal contenu dans les garniérites et 20 millions de tonnes de nickel métal contenu dans les latérites. Ces données sont primordiales, car comment bâtir une stratégie nickel sur le long terme , aménager son territoire et organiser son économie si on ne connaît pas  le potentiel ni la répartition géographique ?  L’analyse de ces tendances permet d’apprécier les contraintes de demain et d’imaginer d’ores et déjà les voies de développement les plus appropriées afin  d’optimiser la valorisation de ces ressources.

Il faut rappeler que ce sont les conditions du marché et la technologie qui permettent de faire d’une ressource , une réserve. La durée de vie d’une usine ou d’une mine dépend de ces deux paramètres.

Par ailleurs l’évolution technologique permettra d’accéder à des gisements ou des parties de gisement non rentable à l’heure actuelle. L’exemple connu de tous est celui de l’hydrométallurgie mise en œuvre par Valé NC. 

Avec l’espoir que ces quelques chiffres et orientations données par les services de la DIMENC et des grands analystes du secteur, vous auront permis d’avoir quelques éclairages sur les enjeux de l’économie nickel sur l’avenir de ce pays Naku press vous laisse le soin de compléter  ce flash info….

Sources : « Votre économie » Juin 2013
Naku press : Mise en ligne le 29 juin 2013