jeudi 25 juillet 2013

Le drapeau du Groupe Mélanésien Fer de Lance flottera dans les ambassades fidjiennes



  Le drapeau du Groupe Mélanésien Fer de Lance (GMFL, qui regroupe Fidji, Vanuatu, la Papouasie-Nouvelle-Guinée, les îles Salomon et le mouvement indépendantiste néo-calédonien FLNKS) devrait être le premier à flotter dans les ambassades fidjiennes à travers le monde, a confirmé le ministère fidjien des affaires étrangères.
Cette décision avait été annoncée dans le communiqué final du dernier sommet des dirigeants du GMFL, qui s’est tenu mi-juin 2013 à Nouméa (Nouvelle-Calédonie).
À cette occasion, la Présidence de ce groupement subrégional est passée de Fidji au FLNKS.
Les autres membres du GMFL qui disposent d’un réseau diplomatique devraient, après Fidji, emboîter le pas.
L’objectif affiché de cette mesure est de s’appuyer sur les réseaux des États membres pour renforcer la visibilité internationale du GMFL.
Dans le communiqué final du 19ème sommet des dirigeants de ce groupement, les 19 et 20 juin 2013, il avait été convenu que « le drapeau du GFLM serait hissé à la gauche de drapeaux nationaux dans les capitales des pays membres du GFLM et dans leurs missions à l’étranger. »


 Sources : SUVA, mercredi 24 juillet 2013 (Flash d’Océanie) 
Naku press  : mise en ligne le 25 juillet 2013

samedi 13 juillet 2013

LE DOSSIER DE LA KANAKY CONTINUE A FAIRE ECHO DANS LES INSTANCES INTERNATIONALES !!



Comité spécial chargé d’étudier la situation
en ce qui concerne l’application
de la Déclaration sur l’octroi
de l’indépendance aux pays
et aux peuples coloniaux


Projet de résolution : Question de la Nouvelle-Calédonie
L’Assemblée générale,
Ayant examiné la question de la Nouvelle-Calédonie,
Ayant également examiné le chapitre du rapport du Comité spécial chargé
d’étudier la situation en ce qui concerne l’application de la Déclaration sur l’octroi
de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux sur ses travaux de 2013 relatif
à la Nouvelle-Calédonie1,
Réaffirmant le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, tel qu’il est consacré
par la Charte des Nations Unies,
Rappelant ses résolutions 1514 (XV) du 14 décembre 1960 et 1541 (XV) du
15 décembre 1960,
Notant l’importance de l’action constructive menée par les autorités françaises
en Nouvelle-Calédonie en coopération avec tous les secteurs de la société néocalédonienne pour favoriser le développement politique, économique et social du
territoire, notamment dans les domaines de la protection de l’environnement et de la
lutte contre la toxicomanie et le trafic de drogues, afin de créer un environnement
propice à son évolution pacifique vers l’autodétermination,
Notant également, dans ce contexte, qu’il importe de parvenir à un
développement économique et social équitable et de poursuivre le dialogue entre les
parties qui participent, en Nouvelle-Calédonie, à l’élaboration de l’acte
d’autodétermination du territoire,

Rappelant le rapport sur la situation du peuple kanak de Nouvelle-Calédonie
que le Rapporteur spécial sur les droits des peuples autochtones a présenté au
Conseil des droits de l’homme à sa dix-huitième session, qui s’est tenue du 12 au
30 septembre et le 21 octobre 2012, à la suite de sa visite dans le territoire en
février 2011,
Notant avec satisfaction que les relations entre la Nouvelle-Calédonie et les
pays voisins du Pacifique Sud s’intensifient,
Rappelant, à cet égard, les conclusions du dix-huitième Sommet des dirigeants
du Groupe du fer de lance mélanésien, tenu à Suva le 31 mars 2011, en particulier
les recommandations sur la mise en place du suivi et de l’évaluation annuels de
l’application de l’Accord de Nouméa3,
Se félicitant de l’échange de lettres entre le Département des affaires politiques
du Secrétariat et le secrétariat du Groupe du fer de lance mélanésien concernant le
partage d’informations sur la Nouvelle-Calédonie,

1. Invite toutes les parties concernées à continuer de promouvoir un
environnement propice à l’évolution pacifique du territoire vers un acte
d’autodétermination qui n’exclurait aucune option et qui garantirait les droits de
tous les secteurs de la population, conformément à la lettre et à l’esprit de l’Accord
de Nouméa3, qui part du principe que c’est aux populations de Nouvelle-Calédonie
qu’il appartient de décider comment elles entendent prendre en main leur destin;

2. Engage vivement toutes les parties concernées, dans l’intérêt de tous les
Néo-Calédoniens, à poursuivre leur dialogue, dans le cadre de l’Accord de Nouméa,
dans un esprit d’harmonie et, dans ce contexte, se félicite de nouveau qu’un accord
unanime ait été conclu à Paris le 8 décembre 2008 sur le transfert de compétences à
la Nouvelle-Calédonie en 2009;

3. Note que lors de sa dixième réunion, tenue le 6 décembre 2012, le
Comité des signataires de l’Accord de Nouméa a approuvé le programme de travail
pour 2013 du Comité de pilotage sur l’avenir institutionnel de la Nouvelle-
Calédonie, portant sur les compétences régaliennes et le cadre juridique de la phase
finale de l’Accord de Nouméa, et a demandé à la mission de réflexion sur l’avenir
institutionnel de la Nouvelle-Calédonie de modéliser par simulations les différentes
hypothèses majeures d’évolution institutionnelle et d’établir une cartographie
d’exercice des compétences régaliennes selon les grandes options envisageables, en
fonction du résultat de la consultation prévue par l’Accord de Nouméa;

4. Note également que lors de la dixième réunion du Comité des signataires
de l’Accord de Nouméa, les participants ont exprimé leur attente d’un
accompagnement renforcé de la Puissance administrante, spécialement dans les
domaines à la fois fondamentaux et à forte technicité, et qu’une structure
interministérielle d’appui pérenne a été établie à cette fin;

5. Note en outre que lors de sa dixième réunion, le Comité des signataires
de l’Accord de Nouméa a, notamment :
a) Décidé de créer un groupe de travail au sein du comité de pilotage,
chargé d’évaluer les progrès accomplis dans le cadre de l’Accord de Nouméa afin de
concilier rééquilibrage entre provinces, développement d’activités économiques,
niveau d’équipements structurels et répartition géographique de la population, dont
les résultats des délibérations seront présentés en septembre 2013;
b) Salué la conclusion des travaux d’analyse et de réflexion en vue de
l’élaboration d’un schéma stratégique industriel du nickel, intervenue lors de la
réunion du Comité stratégique industriel, tenue le 21 novembre 2012;
c) Relevé les préoccupations suscitées par les problèmes liés à la sécurité
dans le territoire, et pris note de l’engagement de la Puissance administrante à
apporter une vigilance accrue au maintien d’une présence suffisante des forces de
sécurité publique, à la promotion du recrutement de Néo-Calédoniens et à l’appui
aux initiatives prises par les institutions territoriales en ce qui concerne la
prévention du crime et la cohésion sociale;
d) Engagé vivement toutes les parties prenantes à mettre en oeuvre les
recommandations formulées dans le rapport d’évaluation du programme « Cadres
avenir », afin de remédier au déséquilibre géographique et d’opérer un virage
stratégique visant à dispenser des formations grâce auxquelles il sera possible de
pourvoir les postes créés du fait du transfert des compétences, ainsi que les postes à
responsabilité dans le secteur privé;

6. Prend note de la décision de présenter et de mettre en oeuvre, en 2013,
des mesures concrètes afin que des progrès significatifs soient accomplis en ce qui
concerne la représentation des Néo-Calédoniens, particulièrement les Kanaks, dans
l’exercice des fonctions régaliennes du service public;

7. Prend également note de l’information présentée au séminaire régional
pour les Caraïbes, tenu à Quito du 28 au 30 mai, selon laquelle les préparatifs du
référendum sur l’autodétermination, qui doit se tenir entre 2014 et 2018, à savoir la
clôture et l’examen des listes électorales constituant des corps électoraux spéciaux,
sont en cours;

8. Note, à cet égard, les préoccupations exprimées par les membres du
Comité spécial chargé d’étudier la situation en ce qui concerne l’application de la
Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux, qui
ont participé au séminaire régional pour les Caraïbes, à propos des problèmes
rencontrés récemment dans le processus d’examen électoral;

9. Réaffirme sa résolution 67/125 du 18 décembre 2012 dans laquelle elle a
notamment réaffirmé qu’« en l’absence d’une décision de l’Assemblée générale
elle-même établissant qu’un territoire non autonome s’administre complètement luimême
au sens du Chapitre XI de la Charte des Nations Unies, la Puissance
administrante concernée devait continuer de communiquer des renseignements au
sujet de ce territoire en vertu de l’alinéa e de l’Article 73 de la Charte »;

10. Rappelle les préoccupations que continue d’exprimer le peuple kanak au
sujet de sa sous-représentation dans les structures gouvernementales et sociales, des
flux migratoires incessants et des effets des activités d’extraction minière sur
l’environnement;

11. Rappelle également les observations et les recommandations que le
Rapporteur spécial sur les droits des peuples autochtones a faites dans son rapport2
sur la situation du peuple kanak de Nouvelle-Calédonie à la lumière des normes
internationales pertinentes, afin de soutenir les efforts engagés pour promouvoir les
droits du peuple kanak dans le cadre de l’application de l’Accord de Nouméa et du
processus de décolonisation appuyé par l’Organisation des Nations Unies;

12. Prend note de l’aide financière apportée au territoire par le
Gouvernement français dans les domaines de la santé, de l’éducation, du paiement
des traitements des fonctionnaires et du financement de programmes de
développement;

13. Prend note également des initiatives constructives prises pour protéger le
milieu naturel de la Nouvelle-Calédonie, notamment l’opération « Zonéco », dont
l’objet est de dresser la carte des ressources marines dans la zone économique de la
Nouvelle-Calédonie et de les évaluer;

14. Se félicite de la coopération entre l’Australie, la France et la Nouvelle-
Zélande dans le domaine de la surveillance des zones de pêche, conformément au
souhait exprimé par la France lors des différents sommets France-Océanie;

15. Rappelle les dispositions de l’Accord de Nouméa qui prévoient que la
Nouvelle-Calédonie pourra devenir membre ou membre associé de certaines
organisations internationales, et note que les liens continuent de se resserrer entre la
Nouvelle-Calédonie et l’Union européenne et le Fonds européen de développement;

16. Prend note de la deuxième visite que la mission ministérielle de haut
niveau du Groupe du fer de lance mélanésien a effectuée en Nouvelle-Calédonie du
13 au 18 août 2012;

17. Accueille avec satisfaction la décision du Groupe du fer de lance
mélanésien de nommer le Front de libération nationale kanak socialiste à sa
présidence, et la création, en février 2013, du Groupe du Front de libération
nationale kanak socialiste au siège du secrétariat du Groupe à Port Vila;

18. Salue la contribution apportée par le Centre culturel Jean-Marie Tjibaou
à la protection de la culture autochtone kanake de Nouvelle-Calédonie;

19. Se félicite de l’attitude coopérative des autres États et territoires de la
région à l’égard de la Nouvelle-Calédonie, de ses aspirations économiques et
politiques et de sa participation accrue aux affaires régionales et internationales;

20. Se félicite également de la nomination, en avril 2012, du premier délégué
de Nouvelle-Calédonie à l’ambassade de France en Nouvelle-Zélande,
conformément à la convention relative à l’accueil de délégués néo-calédoniens dans
les missions diplomatiques et consulaires françaises de la région du Pacifique,
signée le 26 janvier 2012;

21. Se félicite en outre des mesures prises par la Puissance administrante
pour continuer à communiquer au Secrétaire général les renseignements prévus à
l’alinéa e de l’Article 73 de la Charte des Nations Unies;

22. Prend note de l’accord conclu entre les signataires de l’Accord de
Nouméa, selon lequel les progrès réalisés sur la voie de l’émancipation seront portés
à la connaissance de l’Organisation des Nations Unies;

23. Décide de maintenir constamment à l’étude le processus se déroulant en
Nouvelle-Calédonie depuis la signature de l’Accord de Nouméa;

24. Prie le Comité spécial de poursuivre l’examen de la question du territoire
non autonome de Nouvelle-Calédonie et de lui rendre compte à ce sujet à sa
soixante-neuvième session.

Sources
Assemblée générale
Original : anglais
13-36677 (F) 200613 200613
*1336677*

Naku press :Mise en ligne le 13 juillet 2013