dimanche 25 août 2013

UN JOUR , UN PAS de la sensibilisation à l’engagement pour KANAKY !!



La Dynamik FLNKS Sud /PT était à KARIKUIE ( Paita)

Ce samedi 24/08/2013 , la Dynamik FLNKS Sud /PT appelé les gens de Paita à une journée de sensibilisation sur la thématique jeunesse. Une centaine de personnes étaient au rendez vous avec un temps fort le matin autour de la stèle de l’UICALO . Un moment de mémoire, avec un dépôt de gerbes , une minute de silence pour le respect du courage de ces vieux qui avec les moyens de l’époque ont su s’organiser pour que nous soyons encore là
Karikuie ( août 2013) - La stèle de l'UICALO  Ph. NP

aujourd’hui.  Sur la stèle , des noms de toutes les régions du pays, prenant également les Iles loyautés. C’est dire l’unité qu’il y avait déjà derrière cette idée de s’organiser pour survivre. Les témoignages de quelques anciens qui étaient présents sur le site, originaires de la tribu de Karikouié, confirment ce courage qu’affichaient tous ces vieux , soutenus par des tribus entières pour que cette marche que nous continuons maintenant, puisse consolider ces premiers pas de la revendication kanak.  Après ces témoignages , les responsables politiques présents aussi sur le site, ont pris la parole pour dire que nous sommes bien dans la continuité, que certains slogans animant les discours politiques de ces derniers temps, faisaient déjà le socle des discours de tous ces vieux qui se sont levés pour dire non à la mort lente de notre peuple. Ils ont su faire l’unité pour faire face au danger,  à nous de mettre les formes pour que cette unité reste et nous permette d’aller  vers ce pays que ces vieux ont eux voulu reconquérir.  La joie de la tribu d’avoir eu cette honneur ce samedi matin autour de ce lieu historique, était palpable, les mots étaient pesés parce le moment nous remettait face à notre propre histoire. Le retour aux sources redonnent du courage et du sens à ce que l’on fait tous les jours.

Comment cette histoire puisse nous servir de leçon ? Le forum qui a débuté l’après midi a porté sur la thématique de la jeunesse. L’interactivité entre les jeunes et les institutionnels, les responsables du milieu associatif a permis un échange très riche. Des réponses aux questions des jeunes , sur les dispositifs d’accompagnement pour le suivi scolaire, l’insertion professionnelle, etc… ont été données par les personnes ressources présentes au forum. Certains témoignages ont prouvé aussi que le levier institutionnel n’est pas le seul moyen de s’en sortir dans la vie, il y a ce que l’on peut faire avec ce que l’on a comme bagage . La volonté, l’effort, le courage, la persévérance  pour passer des étapes parfois obligées, sont aussi à prendre en considération. Il faut simplement y penser. Toutefois des questions sont restées sans réponse, aux élus et aux responsables d’y réfléchir et peut être inscrire dans les grandes orientations à  défendre lors des prochaines mandatures.
 Levée du Drapeau kanak - Dyn. FLNKS Sud/PT (Ph.NP)
Les enjeux de 2014 ont aussi fait débat. Des questions assez directes , c’est le risque de l’interactivité ( via des questions écrites) , cela va chercher l’historique de l’Accord de Nouméa  pour aussi l’expliquer , vers quel avenir nous mène t-il ,  la question de l’unité du mouvement nationaliste kanak   a aussi été évoquée  pour demander pourquoi autant de divergences affichées via les médias – et enfin beaucoup de questions sur les inscriptions sur les listes électorales.

Une journée riche , mais la Dynamik FLNKS Sud /PT a pu sentir l’engouement des gens de la base, de vouloir aussi comprendre  avant d’agir. 2014 ce sont les élections, mais on veut aussi d’abord savoir pourquoi l’on doit voter . L’indépendance oui mais comment est ce que l’on va faire ? Autant de questionnements qui témoignent d’une chose positive, c’est que nos populations sont à l’écoute et éprouvent le besoin de comprendre les choses. L’information, la communication ont été plus que jamais pointées comme des priorités.

La Dynamik FLNKS Sud /PT continuera donc le programme de ces journées nationalistes bien dans cet objectif de sensibiliser les populations sur les enjeux politiques des prochaines échéances.  Pour faire adhérer nos populations à nos mots d’ordre soyons sur le terrain , ce n’est pas de l’opportunisme, depuis plus de 14 ans maintenant , l’Accord de Nouméa n’a cessé d’occuper les discours politiques de nos leaders, la population a eu une idée sur le sujet, mais il est maintenant temps d’aller plus loin dans la compréhension des choses .

Naku press : Mise en ligne le 25 Août 2013

vendredi 23 août 2013

La fin annonce le début d’une autre étape





L’Accord de Nouméa arrive bientôt à son terme. Et dans un tel contexte il y a celui qui attend impatiemment la fin pour réfléchir à autre chose, et il y a  celui qui veut anticiper les choses pour ne pas trouver le vide parfois fatal pour la suite . Il y a aussi l’autre posture c’est celle qui consiste à prendre toutes les mesures qu’il faut  pour déjà habiter le nouveau temps . Deux postures, qui font parler la place publique dans le pays depuis ces dernières semaines :une assemblée constituante pour l’après Accord de Nouméa, ou encore une Eglise qui change de nom pour mettre déjà un nom encore contestée par une bonne partie de la classe politique locale ( Eglise protestante de Kanaky- Nouvelle Calédonie)  La politique politicienne   trouvera toujours  une place pour interpréter  de telles déclarations ou de telles avancées.  Mais comme le dit Jean Marc REGNAULT ( historien spécialiste de la politique en Océanie ) «  A un moment donné, il faut se rendre compte qu’il y a des évolutions. Et que l’on n’arrête pas vraiment le cours de l’histoire ». Tactique, politique politicienne, ne seront que détour ou formalité servant des intérêts personnels  ( la course au pouvoir) ,  mais la dialectique  imposera de fait le changement.

Naku press , a tissé son chemin sur la toile pour essayer aussi à sa manière de toujours contribuer à créer les conditions pour que ce changement puisse se réaliser avec la participation de tous. En effet quand la roue de l’histoire vient à être bloquer, le dialogue peut laisser place à d’autres moyens pouvant entraîner des situations chaotiques , comme celles qui font le bonheur de certaines chaînes de télévision.

Le peuple de Kanaky a su mettre au service de sa marche pour son émancipation , la richesse de sa culture, celle d’accueillir l’autre, le comprendre . Cette force a été celle qui a prévalu à Nainville les Roches, à la poignée de mains, et à la signature de l’Accord de Nouméa.  C’est aussi cette richesse qui au jour de la décision de non lieu pour les auteurs de l’assassinat des frères de Hienghène , elle a circulé dans cette masse humaine entassé devant les locaux de la FOL où se déroulait le procès,  pour dire non à l’esprit revanchard, non pas d’allumette dans le centre ville de Nouméa . 

 Naku press terminera cette petite chronique par cette citation de Jean Marie TJIBAOU : « La dialectique historique qui se fait au niveau de la pratique va faire en sorte que la conquête de l’indépendance c’est la conquête du pays que nous faisons indépendant… Si on continue et qu’on est fort l’osmose va devenir tellement imbriquée entre le pays revendiqué théoriquement et le pays que l’on met en forme pour devenir indépendant !... en conséquence le mouvement épouse de plus en plus le pays ….rendre le pays indépendant oblige tout le monde à tirer le pays vers le mouvement ».

Naku press : mise en ligne le 23 Août 2013







samedi 10 août 2013

De la réforme fiscale : "LA FISCALITE UN DES OUTILS INDISPENSABLES POUR ASSAINIR L ECONOMIE D UN PAYS



( un modeste décryptage de Naku press…)

Le chiffre de 140 milliards revient à chaque fois dans les discours politiques dès qu’il s’agit de transferts ou encore de pleine souveraineté pour dire où va-t-on trouver de quoi remplacer ce montant , qui est celui actuellement déversé par la France dans l’économie du pays.  Oui la Calédonie , le petit bout de cailloux perdu quelque part dans le Pacifique sud, est encore une charge pour la France , cette lourde facture qui doit quelque part figurer parmi les charges fixes ( pour parler simple) de la nation française. A côté de cela toutes les magazines économiques sur de nombreuses chaînes de télévision font état des conséquences de cette crise financière qui frappe l’économie mondiale à un tel point que les centres d’intérêts mondiaux ont été plus ou moins redéfinis. Logique de l’histoire, la dialectique continue à prouver sa justesse à décrire l’évolution d’une réalité.

Pour revenir à cette crise mondiale qui bouleverse un certain nombre de mécanismes financiers , et tourmente les relations entre les états, la gauche au pouvoir en France, pour rester fidèle à cet vieil adage : «  la gauche plus proche des masses populaires » avait promis un certain nombre de mesures tendant à une révision à la baisse de la pression fiscale. Les dernières annonces faites par l’Elysée donnent bien le ton d’une refonte sérieuse de ces annonces de début de mandat , voir même de campagne. TVA , impôt sur le revenu et autres taxes tout doit être repassé en revue : quelques chiffres déjà pour janvier 2014 – la TVA qui passera de 19.6% à 20%, le taux intermédiaire ( restaurant, travaux du logement, cinéma …) de 7% à 10% et le taux réduit ( alimentation, abonnements gaz et électricité… ) de 5,5 % à 5% . Le quotient familial passerait de 2000  à 1500 euros par demi part, ce qui équivaut à 1 Milliard de l’impôt sur le revenu supporté par 1.3 Million de ménages aisés. D’autres mesures non arbitrées sont encore en cours d’étude , à l’exemple du Ministre de la Culture qui plaide pour la création d’une taxe sur les smartphone et les tablettes payées à l’achat, la réforme de la fiscalité écologique – les droits de mutation à l’étude également pour un relèvement de 1.3 milliard de 2014 à 2015- les niches fiscales sont aussi passées en revue : les détenteurs d’assurances vies devraient aussi être mis à contribution  et d’autres niches aussi pourraient être rognées. Et enfin les  cotisations sociales ont toute la préoccupation du financement des retraites : des relèvements de taux se pointe à l’horizon….   Toutes ces mesures annoncées en France pourquoi pas en Nouvelle Calédonie ?

La réforme globale de la fiscalité tant décriée par la droite locale, à l’exception de quelques taxes votées parce que cela arrangeait certains, s’inscrit bien dans cette même volonté de trouver des sources de financement pour le budget du pays. Mais toutes ces mesures annoncées en France vont toucher les masses populaires, et nous les Calédoniens on va continuer à défendre notre petit privilège d’être bien inscrit dans les dépenses fixes de la France. A ceux qui parlent beaucoup de solidarité dans ce pays , qui parlent facilement de politique sociale, n’y aurait-il pas de place pour un peu de retenue pour ceux qui  voient leur pouvoir d’achat rogné pour le financement de l’administration publique en France ?  Quand on sait que certains privilèges taxés en France ne le sont pas ici, ou encore des impôts qui n’existent même pas, et surtout que le pouvoir d’instituer et de prélever des impôts fait partie des prérogatives du pays , depuis la nuit des temps !!! La réponse est simple, le fait de maintenir la Calédonie dans cet état de dépendance fait partie des stratégies bien respectées par les relais locaux.

Les lignes ont été bougées quand les indépendantistes sont arrivés aux commandes, - la question mais pourquoi telle ou telle situation ? – dans la logique de souveraineté du pays, la réforme fiscale doit pouvoir aboutir, à condition que tout le monde joue le jeu et surtout accepte de revenir à une situation normale qui est celle, au moins  d’admettre que toute valeur ajoutée devra être taxée pour alimenter les caisses du pays. Ces derniers temps les caisses sociales tirent la sonnette d’alarme, les cotisations ne suffisent plus pour financer les dépenses de santé, et le pays n’a pas de quoi assurer les subventions d’équilibre , - et on parle de nouveaux impôts – oui la situation va nous rattraper d’un moment à l’autre et tout le monde devra mettre un «  peu la main à la poche ».  Certains s’élèveront contre le fait que l’on va encore demander des impôts aux petits contribuables, alors que certaines grosses sociétés sont exonérées d’impôts, - la différence est que les grosses sociétés sont créatrices de valeur ajoutée via les salaires. En  effet en créant des emplois dans le pays, elles favorisent de nouvelles sources fiscales via l’impôt sur les revenus.  La fiscalité source de financement , elle est aussi l’outil de régulation économique  d’un pays par exemple la loi fiscale peut très bien  prendre des mesures favorisant tel ou tel secteur. Un bel exemple de dernière minute : la prescription de la dette de 35 Milliards cette somme versée par l’Etat français dans les années 1975 ,  au nom de la fiscalité nickel à la Nouvelle Calédonie. Le pacte de stabilité fiscal : la dernière en date décidée par le congrès du pays pour accompagner la période de lancement de deux grosses sociétés minières , ce durant une période de 15 ans. Les indépendantistes convaincus que dans ce pays il y a de l’argent à reprendre pour les besoins de la population , continueront à se battre pour plus d’équité sociale dans le pays.

La réforme fiscale pour alimenter les caisses du pays, le schéma NC 2025 pour un meilleur cadrage de l’utilisation des finances publiques , tout en respectant les dernières contraintes mondiales ( crise financière, le caractère cyclique du Nickel, le réchauffement climatique etc…) , le schéma global de transport et de la mobilité , le socle commun des valeurs kanak ( un dossier du sénat coutumier), la longue pirogue continue à voguer , le calendrier de l’Accord de Nouméa programme son rendez vous avec Kanaky , mais d’ici là, elle devra renforcer ses cordages pour bien lier ses voiles, des fortes houles sont annoncées. Le vent , le bois, l’eau et les courants marins, la pirogue garde le cap, en conjuguant en permanence avec son environnement, pour mieux avancer !!!

Naku press : Mise en ligne le 11 Août 2013





vendredi 9 août 2013

Rock WAMYTAN élu à 23 voix à la présidence du congrès du pays.



UN INDEPENDANTISTE AU PERCHOIR  de nouveau !!! une situation de bonne augure à la veille de 2014 …

Il y a un mois de cela , tout le monde politique s’est félicité des 25 ans des Accords de Matignon – Oudinot : accord de paix, la capacité de deux hommes à s’entendre, et de faire fi du passé pour construire ensemble l’avenir du pays. Les indépendantistes se sont très peu exprimés, sur la question , un communiqué du Bureau Politique du FLNKS pour rappeler Nainville les Roches . S’agissant des accords de Matignon – Oudinot, oui ils ont été la genèse de toute cette architecture politique qu’est l’accord de Nouméa – mais comme dirait un des leaders kanak : « notre identité est devant nous ». Qu’on le veuille ou non l’accord de Nouméa nous amène aux portes de l’indépendance.

Le passage du Premier ministre français , vient confirmer le processus politique engagé par l’Accord de Nouméa, en disant encore une fois que l ‘avenir du pays , c’est d’abord l’affaire des calédoniens. Il a prononcé des discours qui dessinent bien la position de l’Etat français par rapport au processus de décolonisation, mais aussi  à un positionnement stratégique dans cette région du pacifique sud. Les ténors locaux eux ont chanté : référendum éclairé , lui a simplement rappelé ce qui est prévu dans l’accord de Nouméa et il a même proposé à ce que le transfert des compétences régaliennes fassent l’objet de large concertation, évoquant même le concept d’une démarche participative. Effectivement il s’agit bien là de l’avenir d’un pays et non des seules institutions politiques. Une solution consensuelle est possible , selon ses termes, mais cela suppose d’abord une entente entre les deux légitimités politiques du pays, et une modification du droit constitutionnel du fait que cela viendrait modifier les propos de l’Accord de Nouméa. 

De suite après , les médias se font le relais des avant  propos de Poadja qui , calendrier oblige doit remettre au vote , son mandat de président du congrès. Comme d’habitude, un bilan positif en énumérant le nombre de textes qu’il a fait passer au vote du congrès. Cacophonie de la part des autres compères de la même tendance politique qui eux estiment que beaucoup de textes ont été bloqués. Bref le ton est donné dans le camp loyaliste. Côté indépendantiste, vaguement le nom de Rock WAMYTAN fait écho dans le réseau, mais les choses se sont faites dans les règles de l’art. Certes qu’il y a peut être des « deal » mais cela on le saura dans les jours à venir , ou aux prochaines échéances , mais le camp indépendantiste affiche l’unité. Résultat des courses, 3 candidats ( 2 de droite et un indépendantiste). A quelques jours du vote, le quotidien local annonce la couleur : Wamytan , favori pour la présidence du congrès. Bien renseigné , le quotidien avait bien vu , alors que certains disaient encore à 24h avant le vote, il y aura certainement un ralliement de dernière minute, si on veut bien croire que ce qui lie tous les partis de droite, c’est l’attachement de ce pays à la France.
Mais la réalité qui a fait l’actualité de la journée de ce 08 Août c’est une droite qui affiche une divergence , jusqu’à même laisser passer un indépendantiste. Bizarre comme situation , mais on connaît aussi de part l’histoire , l’émergence d’une tendance « jusqu’au boutiste » qui s’installe de fait , à la veille de grands changements. Mais où est passé la force , la profondeur de cette poignée de mains qui voulait dire, que l’avenir de ce pays doit se construire dans le respect de l’autre. Mettre un indépendantiste au perchoir avec finalement une majorité qui va s’amuser à bloquer les choses pour d’abord servir leurs contradictions internes mais réellement à la périphérie des sièges du Boulevard Vauban et de leurs privilèges , c’est un peu sombrer dans une espèce de médiocrité …

Alors bien évidemment : on s’accuse mutuellement pour dire que l’autre est un traite ( de Calédonie Ensemble au RUMP ) et que eux veulent notre mort ( du Rump à Calédonie Ensemble). Ramenés ces propos dans une cour de récréation, c’est une partie de billes … Mais la politique politicienne , quand elle veut frôler le trottoir elle peut s’exprimer ainsi , et malheureusement c’est parfois elle qui guide la gestion politique d’un pays. Nous y sommes. La politique c’est un fond de commerce , version moderne de cette science jadis noble et digne. – comme on peut dire aussi que la finance a bien pris le dessus, c’est elle qui alimente la politique politicienne , en plus des questions d’égo.

Dans le lot , les indépendantistes continuent à avancer, eux ont un objectif à défendre, ou quoi que l’on dise, c’est cet objectif , qui rappelle assez souvent aux uns et aux autres : la fin de la colonisation , la dignité retrouvée, la souveraineté d’un pays , c’est cela l’essentiel , qui a toujours guidé les pas depuis la nuit des temps. L’unité devant une situation d’urgence , les indépendantistes savent le faire, et c’est de la spontanéité dont la source est puisée dans les fondamentaux mêmes de la culture kanak. Oui certains adeptes de l’esprit cartésien, ne comprendront pas grands choses : hier les indépendantistes ont passé leur temps à s’envoyer des mots pas doux , à comprendre que l’unité n’est même pas envisageable. Mais voilà , face à l’ennemi on sera uni !!! On ne le dira jamais assez, le combat pour une dignité, saura contourner les embûches sur le chemin , car il est question d’une survie. L’exemple de beaucoup de peuples dans le monde sont là pour le témoigner.  Aujourd’hui c’est la journée des peuples autochtones , le peuple kanak l’a célébré à sa façon et a même envoyé un message de soutien au peuple frère de West Papua, hier était une étape, aujourd’hui nous continuons le chemin …. Un mouvement qui traduit bien cette belle phrase de l’Accord de Nouméa : « Le passé a été le temps de la colonisation. Le présent est le temps du partage, par le rééquilibrage. L'avenir doit être le temps de l'identité, dans un destin commun »

Naku press salue bien le courage des leaders indépendantistes souvent décriés par le peuple , pour être trop éloignés du terrain, mais les contraintes du terrain institutionnel sont celles d’abord dictées par le système en place, et pour le combattre il faut l’intégrer pour mieux maîtriser ses rouages,  c’est ainsi que l’on pourra formuler des alternatives. Lucidité , sang froid, persévérance, confiance, respect et courage,  des mots que Naku press continuera à défendre au travers de ses éditions. Faisons de 2014 une grande étape vers une décolonisation réussie pour un exemple aux yeux du monde !!!

Naku press : Mise en ligne le 09 Août 2013


lundi 5 août 2013

Du calcaire de Vanuatu pour l’usine de nickel de Nouvelle-Calédonie





 La société Goro-Nickel, qui pilote, dans le Sud de l'île principale de la Nouvelle-Calédonie, la construction (désormais achevée) d'un projet métallurgique d'exploitation du nickel, a signé ces derniers jours un accord avec un collectif de chefs coutumiers du Nord de l’île principale de Vanuatu, portant sur la fourniture de calcaire nécessaire au processus de production, rapporte lundi la presse locale.
Le contrat a été signé en présence de responsables du projet minier de cette collectivité française voisine de Vanuatu (piloté par le géant minier brésilien Vale) et, côté local, par les chefs du village de Tanoliu (Nord de l’île de Vaté, où se trouve aussi la capitale Port-Vila), ainsi que des propriétaires coutumiers du site où se trouve le gisement de calcaire, non loin du site historique et culturel (classé par l’UNESCO au matrimoine mondial de l’humanité) de l’îlot Chapeau, où se trouvent les restes d’un grand chef coutumier de l’île, Roy Mata, selon les mêmes sources.
Ces derniers mois, d’autres sites, dont un sur le lieu-dit Vothal (près de Port Olry, côte Est de l’île d’Espiritu Santo) avaient été évoqués comme potentiellement intéressants pour remplacer le fournisseur actuel, aux Philippines.
Les quantités envisagées se situent aux environs de cent mille tonnes de calcaire par an.

En août 2011, Steven Kalsakau, alors ministre des terres, de la géologie et des mines de Vanuatu, avait une nouvelle fois évoqué la possibilité d’exporter du calcaire de son archipel vers la Nouvelle-Calédonie pour fournir les besoins de Goro-Nickel.
Quelques jours auparavant, le 25 juillet 2011, M. Kalsakau se trouvait en visite à Nouméa où il avait notamment rencontré Gilbert Tyuienon, vice-président du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie.
En juillet 2011, lors de leur rencontre, les deux ministres avaient de fait relancé le dossier.
À l’issue de leur entretien, le gouvernement néo-calédonien avait alors explicitement évoqué les « problématiques communes aux deux archipels mais aussi ce qui les différencie et notamment les ressources minières. Si la Nouvelle-Calédonie (…) est bien une véritable anomalie géologique qui l’a fait riche de nickel et de chrome, le Vanuatu voisin ne possède en effet pas cette ressource, mais en revanche, il existe des possibilités d’exploitation de calcaire à destination de l’usine du Sud », souligne le communiqué qui précise que « dans cette perspective, la Nouvelle-Calédonie s’est dit prête à apporter son assistance et son expérience au service d’un pays voisin mais avec lequel nous possédons des liens forts d’amitiés liés à une véritable proximité culturelle ».
À l’époque, le ministre évoquait comme sites potentiels, outre ceux de Vothal et de Tanoliu, ceux situés sur les îles de Pentecôte et de Mallicolo (Nord).


Premiers entretiens en juin 2007

Dans ce dossier, les premiers pourparlers avaient eu lieu dès 2007.
Fin juin 2007, le Premier ministre de l'archipel de Vanuatu, à l’époque Ham Lini, avait rencontré les responsables locaux de la société Goro-Nickel.
Au cours de cette visite alors qualifiée de privée, le chef de l'exécutif vanuatuan, qui conduisait une petite délégation composée de membres de son cabinet, avait notamment visité le site de ce projet, qui prévoit une production annuelle d’au moins cinquante mille tonnes de nickel et de cinq mille tonnes de cobalt.
L’usine de Goro est achevée et devrait prochainement entrer en production.
Cette usine fonctionne sur le principe d'un traitement chimique par acide du minerai extrait.
Le calcaire, en aval du traitement acide, a pour utilité de désacidifier les rejets en les ramenant à un niveau acceptable de basicité.

Sources : Flash d’Océanie ( Edition du 30 Juillet 2013)
Naku press : Mise en ligne le 05 Juillet 2013