mercredi 26 août 2015

DOSSIER NICKEL : POUR UN AUTRE POINT DE VUE ….

L’ENJEU DE LA TENEUR …
Naku press vous propose à la lecture, l’extrait d’une publication du 26 août 2015 du blog : caledonickel. Une vision critique, certes, mais elle a au moins le mérite de proposer une autre lecture de l’actualité. A prendre ou à laisser, mais au moins savoir que cela existe. Bonne lecture !!!
Au moment même où s’enflammait la Nouvelle-Calédonie sur la question de savoir s’il faut ou non exporter un peu moins de deux millions de tonnes de minerai latéritique vers la Chine, soit l’équivalent d’environ 20 000 tonnes de nickel contenu, cette dernière (qui consomme tout de même près d’un million de tonnes de nickel contenu par an) fixait les règles du jeu avec un tour de vis supplémentaire sur le marché des devises. La triple dévaluation du Yuan est en effet une très mauvaise nouvelle pour l’économie du territoire. Elle devrait permettre bien entendu de stimuler les exportations chinoises (en baisse de 8%) malgré une balance commerciale excédentaire (de 3% de son PIB). Toutefois, elle laisse planer de sérieux doutes sur la reprise de la croissance mondiale et surtout sur l’issue de la guerre des devises que se livrent sur le terrain industriel et maintenant militaire les chinois et les américains. La Chine est le premier consommateur mondial de nickel certes, mais la dévaluation de sa monnaie va exercer une pression supplémentaire sur le cours du métal puisque son coût en dollar est mécaniquement rendu plus cher. Le maintien de cette tendance baissière (4,24$ aujourd’hui) n’augure donc rien de bon pour la profession minière largement déficitaire, sans compter l’impact sur les finances publiques du territoire car, mon cher Thierry, « quand y aura plus, y aura vraiment plus ». Seules les coupes budgétaires drastiques et les réserves en liquidité des maisons mères permettront aux opérateurs locaux de ne pas faire partie de ceux qui sont condamnés à disparaître. C’est l’une des raisons pour lesquelles Glencore a décidé (unilatéralement) de reporter aux calandres chinoises le financement de la reconstruction du four n°2. Avec une production (record) de 4 900 tonnes au premier semestre 2015 et un seul four vieillissant prématurément, l’usine du Nord ne sera certainement pas au rendez-vous pour le versement des dividendes, pas plus que VNC ou SLN. Aussi, comme le prévoit le schéma de mise en valeur des richesses minières voté en 2009, le rôle des exécutifs calédoniens est d’assurer au sein de la conférence (aujourd’hui comité) des présidents, le suivi de la mise en œuvre et les nouvelles orientations du schéma minier. Au vu des évènements, comment peut-on alors expliquer que leurs attitudes soient à ce point viciées par le profond désir de réduire la survie des entreprises locales à celle d’une Doctrine qui n’ose dire son nom? Comment accepter cette avidité du pouvoir qui pousse ses dépositaires à toutes les duplicités sous le régime de la parole et de l’irresponsabilité ou ne triomphe finalement que l’effet et l’autorité du moment ?
Priorité à la transformation locale. En matière de développement industriel et de production métallurgique, le schéma minier (III – Chapitre 4) est clair sur au moins un objectif : « valoriser les infrastructures minières et métallurgiques existantes sur le territoire ». L’accent est mis sur la coopération et les synergies, non sur le discrétionnaire et la confrontation. La mise en commun et la gestion de moyens et d’équipements en vue de réaliser des programmes de recherches au travers du CNRT est une avancée importante (et largement sous-estimée) allant dans ce sens. De même, « le regroupement d’infrastructures existantes, ou la construction d’infrastructures communes entre opérateurs miniers et métallurgiques » est encouragée. Le schéma oblige surtout les opérateurs, sous peine de déchéance, à reconnaître avant 2019 leurs titres miniers, soit près du tiers des domaines concédés. En partant de la ressource reconnue et d’une teneur de coupure en nickel de 1,5% pour les garniérites et de 1% pour les latérites, les ressources minières brutes du territoire seraient estimées à plus de 21 millions de tonnes de nickel contenu dans les garniérites (ce qui au rythme envisagé, représente plus de 50 ans d’exploitation) – et à 33 millions de tonnes de nickel contenu dans les latérites (soit plus de 150 ans d’exploitation). Ainsi, grâce à la recherche appliquée, la mise en commun de moyens et la reconnaissance de nouvelles réserves, les zones dédiées (par les nouvelles générations) à de futurs projets peuvent et devront impérativement être destinées à alimenter des unités métallurgiques installées en Nouvelle-Calédonie. S’agissant du traitement des petits minerais, le schéma encourage vivement le développement de techniques d’enrichissement afin que ces derniers puissent être traités localement. En revanche, afin que « les mineurs ne se retrouvent pas en situation de dépendance à l’égard des seuls transformateurs locaux », les exportations de petit minerai à destination des clients traditionnels (Japon et Australie) « sont maintenues à un niveau sensiblement équivalent ». Ce point fait polémique ! Or, à la lecture des statistiques (incomplètes) mises en ligne par la DIMENC on s’aperçoit que les volumes de nickel contenu exportés depuis la mise en place du schéma ont évolué à la hausse, à cause bien sûr de la Corée (passant de zéro à prés de 2 millions de tonnes), sauf au cours des 18 derniers mois où l’on note une notable augmentation de 20% des exportations de nickel contenu du fait notamment des exportations vers le Japon. Si les volumes de minerai garniéritique exportés vers le Japon et la Corée augmentent, en revanche les teneurs en nickel diminuent. Aussi pour faire « parler les chiffres » comme le schéma minier l’entend, il convient de comparer les volumes de nickel contenu et non les volumes de minerai contenant, d’où l’enjeu de la teneur ! S’agissant des latérites, les conditions imposées par Queensland Nickel détenant un monopole, pousse les mineurs à chercher un autre débouché, non seulement pour faciliter les négociations mais aussi en cas de fermeture. Les demandes formulées par les mineurs concernent l’exportation de 1 930 000 tonnes de minerai latéritique pour une durée de 18 mois à une teneur en nickel comprise entre 1,2% et 1,65%, ce qui correspond à peu près au niveau des exportations vers l’Australie avant la crise. Ces demandes d’exportation viennent donc naturellement se juxtaposer aux exportations en baisse vers Queensland Nickel, lequel est en proie à de graves difficultés financières connues de Glencore qui commercialise ses produits en Chine. Dans l’éventualité d’une fermeture probable du fondeur australien le marché chinois serait donc, à court terme, une alternative pour la vente des latérites fatales et un soutien hors fonds nickel des activités de la côte Est.
Exportation réglementée de minerai. Le schéma minier indique, en des termes moins tranchés que ceux qui s’en font volontiers les porte-paroles, que « l’alimentation en minerai des installations locales de traitement pourra être préférée à l’exportation de minerai brut, sous réserve que l’intérêt de l’exploitant minier – vendeur de minerai – soit démontré ». Plus encore, « il est proposé de favoriser la compétitivité des entreprises locales et de promouvoir la valorisation locale de la ressource, tout en maintenant les courants d’exportation actuels, pour l’essor et la consolidation de l’industrie minière et métallurgique de la Nouvelle-Calédonie ». Aussi, le fait de privilégier la production métallurgique dans des « installations locales » explique pourquoi l’exportation de ses produits (finis et intermédiaires) n’est pas réglementée, ce qui n’est bien évidemment pas le cas de l’exportation de minerai qui est soumise à autorisation. Ces dernières sont délivrées par le gouvernement en fonction de l’évolution du marché, du type de contrat, des volumes, de la durée, des teneurs… A ce propos, il est tout de même intéressant de noter que c’est à ce titre, et à ce titre seulement, que les exportations vers la Corée sont autorisées, et certainement pas au titre de la filière de transformation métallurgique (non réglementée). Ceci veut donc dire que la filière offshore est considérée par le schéma minier comme une exportation de minerai et que de ce fait elle n’exerce aucune priorité sur les autres exportations. Elle fait simplement valoir au titre des critères exposés une participation calédonienne au capital social d’une installation métallurgique étrangère, au même titre que d’autres possibles types d’arrangements capitalistiques ou commerciaux tels que le profit sharing dans le cas de certains mineurs avec les fondeurs japonais. Aussi, les intérêts pour chaque mineur et les avantages pour la collectivité doivent être analysés et comparés au cas par cas, critère par critère, de façon pragmatique, en fonction de l’évolution du marché, et non d’une manière doctrinaire, en privilégiant à tout prix une voie sur l’autre.
Les non-dits de la « teneur » des discours politiques. Tout homme politique, qui plus est, bon communicant, sait qu’il y a les mensonges ordinaires (ceux de papa, maman, la bonne et moi), les louanges liturgiques pour les accros du 51 et les statistiques que tout un chacun manie avec conviction. Humain, trop humain, disait Nietzsche! Personne n’échappe à la règle, ni aux figures de style, car ce qui caractérise les interventions jugées cohérentes ne sont autres que les omissions qui rendent justement (et suspicieusement) les arguments (trop) homogènes et concordants. Doit-on alors faire aveuglément confiance aux politiques – notamment lorsqu’ils opposent d’une manière systématique et doctrinaire (a) la transformation locale, (b) la voie de valorisation offshore et (c) les autres exportations, pour finalement en conclure que la première filière (le cas de SLN) génère trois fois plus de valeur ajoutée que la dernière et que par conséquent il ne faut plus exporter de minerai brut vers le Japon, mais alimenter l’usine de POSCO. Qu’est devenu le schéma minier ??? Est-ce ainsi que les hommes vivent ??? Un tel argument apparemment logique et cohérent ne se justifie que grâce à certaines omissions qu’il convient de réinsérer dans le texte, comme le ferait le père de la déconstruction: (1) La durée des contrats commerciaux des deux filières diffère sensiblement. Dans le cas du Japon la durée des contrats varie en fonction de la conjoncture, tandis que pour la Corée, la contrepartie du débouché est l’aliénation de la moitié du domaine minier pendant toute la durée d’un contrat à long terme (30 ans pour la Corée et 50 ans pour la Chine). (2) Les teneurs moyennes en nickel du minerai exporté vers le Japon et la Corée sont différentes. Les moins élevées sont celles concernant le Japon, entre 1,6% et moins de 2%, tandis que celle à destination de la Corée est supérieure à 2%. Aucun de ces minerais ne peut économiquement être transformé en Nouvelle-Calédonie, aussi l’argument de la supériorité de la valorisation locale sur l’exportation du minerai est hors sujet si l’on est incapable de mettre en œuvre les moyens de son enrichissement. (3) L’accent est enfin mis sur les supposés bénéfices de la production métallurgique, sur les soi-disant 51% du capital social, alors que les porte-paroles de la Doctrine Nickel ne peuvent pas méconnaitre dans quelle détresse financière se trouve la SMSP (qui perçoit peu de dividendes), sa filiale KNS (qui n’est pas prête d’en générer) et son autre filiale NMC (qui cumule les pertes). Faut-il alors avoir le courage de poser les problèmes afin de tenter d’y apporter une solution, ou continuer à s’inventer de nouvelles excuses pour imposer une autre stratégie hasardeuse permettant de monnayer la ressource afin de camoufler les problèmes ? Faut-il arrêter une fois pour toute de confondre la répartition du capital social d’une JV avec la structure de financement d’un projet industriel ou continuer à alimenter les débats politiques stériles, afin que la logorrhée camoufle la volonté de pouvoir mettre la main sur la ressource?
Sources : Caledonickel ( blog)

Naku press : Mise en ligne le 26 août 2015

mardi 25 août 2015

ECHO DES ONDES : QUAND LA DESINFORMATION VEUT FORMATER L OPINION PUBLIQUE !!!!

Il y a ce qui se dit dans les médias de masse , pour servir l'opinion publique , malheureusement l'histoire et les expériences d'ailleurs nous font dire , que ce n'est pas que vérité. Les moyens de communication moderne qui renforcent l'information individuelle devant son petit écran , nous ramènent parfois d'autres données . Très souvent cette information vient nous donner le véritable objectif de celui qui a communiqué , surtout lorsqu'il a la volonté de justifier un positionnement ( partagé ou non par l'opinion publique). C'est peut être le fait normal d'un politicien, mais l'opinion publique  a droit aussi à d'autres versions. Naku press vous renvoie à sa page : ECHO DES ONDES  pour partager ce qui circule sur le net , autour d'une communication sur le conflit des rouleurs .  Comme dirait Abraham Lincoln :  " On peut mentir un temps à tout le monde, on peut mentir  tout le temps à une personne, mais on ne peut pas mentir tout le temps à tout le monde"  
Bonne lecture !!!


Naku press : mise en ligne le 24 août 2015

lundi 24 août 2015

FLASH INFO : L'INDE RENFORCE SES LIENS AVEC LE PACIFIQUE

Les années passent , et le pacifique est de plus en plus convoité par les grandes puissances. Ces dernières années , les deux pays émergents  frappent aussi aux portes. Après la Chine dont la présence n'est plus à démontrer dans les pays d'Océanie, l'Inde arrive par le biais de ce dossier brûlant pour les pays de la région : la lutte contre le réchauffement climatique. Naku press vous propose l'extrait d'une édition de Flash d'Océanie

 L’Inde a renforcé ces derniers jours ses liens avec les États insulaires du Pacifique, à l’occasion de la seconde édition d’un sommet mu! ltilatéral dont la version inaugurale avait eu lieu il y a quelques mois à Fidji.
À l’occasion de cette rencontre au sommet, qui a réuni une grande majorité des chefs de gouvernements des États insulaires d’Océanie, le Premier ministre indien, Narendra Modi, a lancé une série d’initiatives de coopération dans des domaines aussi divers que l’environnement et la lutte contre le réchauffement climatique,

Outre l’aspect multilatéral de ce sommet, dans un format largement pratiqué par plusieurs puissances régionales, le chef de l’exécutif indien a aussi tenu des entretiens bilatéraux avec quelques partenaires privilégiés de l’Océanie, dont, en tête, Fidji, où la première édition de ce sommet avait eu lieu mi-novembre 2014.
D’autres, comme les dirigeants de Papouasie-Nouvelle-Guinée (Peter O' Neill), de Vanuatu (Sato Kilman), ainsi que le Président de Nauru (Baron Waqa), ont aussi eu droit à une audience particulière.

Lors de ce FIPIC (Forum for India- Pacific Islands Cooperation – [Forum pour la Coopération Inde-Îles du Pacifique]), M. Modi s’est aussi fait l’avocat d’une coopération renforcée entre son pays et les États océaniens, dans le domaine d’échange de technologies en vue de lutter contre les effets des changements climatiques.
Plusieurs États insulaires du Pacifique se trouvent en première ligne dans la liste des pays d’ores et déjà touchés par ce phénomène, à commencer par la lente mais sûre montée du niveau des océans.

Fidji chouchouté

Pour Fidji, cette coopération avec l’Inde pourrait aussi dans les mois à venir prendre la forme de la mise en place d’un centre médical à vocation régionale ou de liens plus soutenus dans le domaine du tourisme, dans un pays où plus de trente pour cent de la population (descendants des travailleurs de la canne à sucre amenés à la fin du dix-neuvième siècle par le Royaume-Uni, alors puissance coloniale) est d’origine indienne.
Dans les domaines de la sécurité, du maintien de l'ordre et de la défense, une coopération est également envisagée et devrait faire l’objet d’échanges plus spécifiques dans les mois à venir, a par ailleurs annoncé M. Modi.
D’autres domaines d’une nouvelle coopération privilégiée entre Suva et New Delhi pourraient aussi toucher l’agriculture et l’élevage.
Un autre projet de coopération inattendue a aussi, une nouvelle fois, été évoqué lors de la rencontre entre M. Modi et l’ex-Contre-amiral Franck Bainimarama, désormais Premier ministre légitimement élu : la mise en place d’une station permanente de surveillance spatiale.
Fidji avait déjà été utilisé comme point de référence lors du lancement du premier satellite indien.
Jusqu’ici, l’Inde devait s’appuyer sur l’Australie et les États-Unis pour relayer la surveillance de ses lancements spatiaux au-dessus de l’Océan Pacifique.

Fidji revendique son rôle de tête de pont

M. Bainimarama a aussi, lors de ce sommet, réaffirmé pour sa part son intention de voir son pays, en tant que « point focal naturel de la région », jouer le rôle de leader, au nom de tous les États insulaires de la région, lors des sommets internationaux.
Il a aussi rappelé que cet État abritait déjà les sièges de plusieurs organisations régionales, comme le Forum des Îles du Pacifique (FIP), le récemment créé Forum de Développement des Îles du Pacifique (Pacific Islands Development Forum, PIDF), et que la plupart des sièges régionaux d’organismes planétaires tels que l’ONU se trouvaient aussi à Suva.

Pour la Papouasie-Nouvelle-Guinée, pays le plus peuplé de l’Océanie (plus de sept millions d’habitants), mais aussi le plus riche en ressources naturelles (pétrole, minerais [or, argent, cuivre, nickel] ou encore gaz naturel), le secteur choisi par l’Inde serait celui d’une aide à la construction ou à la rénovation des infrastructures, avec un accent particulier sur les routes et les aéroports, a par ailleurs indiqué le gouvernement indien.
Cette aide pourrait passer par un prêt à taux préférentiel de l’ordre d’une centaine de millions de dollars US de la part de la banque indienne de développement.
Selon M. Modi, cette nouvelle coopération avec l’Océanie pourrait servir d’ « exemple » en matière de partenariat « fondé sur des aspirations et des défis communs ».

Visées onusiennes et contre-influence chinoise

En filigrane, les avancées indiennes auprès des États océaniens sont, entre autres, motivées par une offensive diplomatique visant à s’assurer du soutien à la candidature de New Delhi à un siège permanent au sein du Conseil de Sécurité de l’ONU.
Au plan géostratégique, la montée en puissance de l’Inde dans cette région peut aussi être perçue comme une volonté de tenir la dragée haute à une autre puissance désormais bien établie : la Chine.
Ce sommet Inde-Pacifique réunissait les chefs d’États ou de gouvernements de quelque 14 pays de la région.

Sources : Flash d'Océanie ( Edition du 23 Août 2015)
Naku press : Mise en ligne le 24 août 2015

dimanche 23 août 2015

LA NOTE DU MOMENT / Les effets directs du secteur mine metallurgie sur l'économie calédonienne




Recettes fiscales pour la caisse du pays, et emplois : comment et combien ???

Pour faire suite à la première fiche publiée le 21 Aout 2015 sur notre page d’accueil , Naku press vous propose cette fois-ci une note sur l’impact du Nickel dans l’économie calédonienne . Ces données ont quelque peu bougé depuis l’ouverture  de l’usine du Nord, mais elles ont l’avantage de permettre une vue globale de ce que le secteur rapporte au pays ... ( Focus sur l'exercice 2012)

Nous sommes en 2012, même si le contexte était défavorable  , l’exercice n’avait pas de caractère atypique  au niveau de l’emploi  ( l’usine KNS en phase de construction n’est pas intégrée dans l’étude). 16 entreprises ont été retenues comme établissement cibles. Le cours du LME était à  mois 23% par rapport à 2011 avec également la hausse du prix des hydrocarbures.
Valé qui devait monter en puissance en production aux côtés de la SLN , a connu des incidents techniques , et donc l’usine était fermée sur une bonne partie de l’année.
Malgré tout la production locale a augmenté : 132 000 tonnes de nickel contenu et les exportations ont-elles connu une variation de plus de 7%, avec une évolution de la vente de saprolites  de plus 22% stimulée par la demande de l’usine de coréenne de Gwangyang, filiale de la SMSP. La production métallurgique , elle , est restée stable : 62 000 tonnes.  La masse salariale continue à monter et capte l’essentiel de la richesse. Les entreprises présentent des comptes déficitaires pour cette année 2012.

Quel impact sur les recettes fiscales :
Les recettes de l’IS 35 sont liées au cours du LME qui impactent les résultats des entreprises. En 2012 , l’IS 35 versées par les entreprises au territoire a été d’un montant total de 4.3 Milliards mais calculé sur les résultats de l’exercice 2011 ( contexte favorable). En 2013 , 1.3 Milliard  de recettes , calculé sur les résultats de 2012, une baisse  logique par rapport au contexte défavorable de 2012, décrit ci-dessus.

Autre impôt : la contribution des patentés, le secteur du Nickel rapporte 2 Milliard soit 1/5 du total de l’impôt sur les patentés.

Les redevances minières : sa base de calcul : la superficie des titres miniers . 250 Millions de recettes destinées au Fonds Nickel . Les principales attributions du Fonds Nickel : soutien de l’emploi du secteur en cas de crise ou la fermeture d’un centre minier, et la réhabilitation des sites miniers.

Droits et taxes  à l’importation : les activités minières et métallurgiques sont largement exonérées. En 2012 la contribution directe des acteurs du nickel était de l’ordre de 500 Millions. ( une part très faible de l’ensemble des droits et taxes à l’importation).

Les entreprises sont aussi soumises à d’autres taxes ( salaires , contribution exceptionnelle de solidarité , les droits d’enregistrement etc…) , minimes elles n’ont pu être identifiés avec précision.

( Historiquement les entreprises du secteur nickel ont été les premières à contribuer aux recette fiscales  sur la base des résultats  avec l’IS 35 contre 30% pour les autres sociétés. Elles bénéficient des exonérations sur leur importations , et également sur la TSS pour tout ce qui est activité liée à la mine. Depuis l’année 2000 avec la mise en place d’un dispositif fiscal pour favoriser l’implantation de nouveaux projets  , les entreprises se retrouvent exonérées de l’ensemble des droits et taxes, et un régime de stabilité fiscale  pour une durée maximale de 15 ans à compter de l’exercice de mise en production commerciale. La création d’un fond souverain pour les générations futures a été envisagée pour fin 2016, et serait donc abondé par les revenus du nickel. Les modalités pratiques de la gestion de ce fonds sont encore en cours de discussion , comme sont abondement , qui pose encore des difficultés…

Quel impact sur l’emploi ?
4520 emplois directs . La SLN reste le 1er employeur  privé avec 2000 salariés. L’usine du Nord dès 2012 comptait déjà 900 emplois . Un indicateur parlant : sans compter l’effectif de KNS : 2 salariés sur 3 travaillent en Province nord où se concentre l’activité minière ( 57% de l’emploi ) . Ainsi le poids de la Province Nord devrait monter  en charge avec KNS, mais 66%  des salariés du Nickel habitent dans le sud ; 1/3 reste dans le Nord.
Le volume des revenus bruts : 22 Milliards ( soit 11% du secteur privé)  avec une particularité : les salaires sont nettement plus élevé que dans les secteurs du privé  avec une moyenne mensuelle de 440 000 cfp en brut. Ce sont les emplois du secteur métallurgie qui sont les plus élevés, le secteur minier employant plus de personnel avec moins de qualification.
Les entreprises du secteur reversent 9 Milliards de cotisations patronales aux organismes sociaux.

PS :  3130 emplois pour les métiers de la mine  - 1390 métiers de la métallurgie.

La prochaine note portera sur les effets indirect du nickel sur l'économie du pays.
 
  Sources : rapport CEROM –IEOM – ISEE – AFD.


Naku press : Mise en ligne le 23 août 2015


samedi 22 août 2015

AU FIL DE L EAU …. LES ROULEURS CAMPENT TOUJOURS À NOUMEA …


17 Jours plus tard, les rouleurs et les mineurs continuent à occuper les accès routiers  à  la ville de Nouméa. Au journal télévisé de ce soir, on annonce que les barrages en brousse ont été levés alors qu’à  Nouméa, les rouleurs ont décidé de changer un peu de quartier. Ainsi depuis hier soir déjà ils ont décidé d’aller faire du bruit du côté des quartiers sud de la ville.  Nous sommes à deux jours de la reprise des classes après 15 jours de vacances  beaucoup de voix se sont élevés depuis ces derniers jours, pour appeler à la raison, et surtout de trouver une sortie à ce conflit qui a assez duré. Dans le Nord du pays, le carburant commence à manquer, comme des étales qui se vident de certains produits dans les magasins. La population se lasse de ne pas être maître de sa liberté de circuler dans le pays, avec des barrages en alternance sur des portions de route.
La dernière négociation à l’initiative du président du gouvernement, Philippe GERMAIN  accompagné du vice président , Jean Louis DANGLEBERMES  n’a pas abouti, les rouleurs n’ayant obtenu aucune réponse claire quant au point principal de leur revendication : l’exportation de latérites vers la Chine. La mobilisation sera donc maintenue. L’Etat continue à faire valoir la nécessité de sortir par la voie du dialogue, les rouleurs de leur côté ont proposé une médiation, et ont même avancé un nom, celui du président de l’Union Calédonienne : Daniel GOA.

Depuis le début de ce conflit, bien évidemment que le milieu politique s’est exprimé. Dernière en date, le PALIKA et   l’UPM qui organisent un meeting à Pouembout, une initiative soutenue par les commissaires politiques UC de la région PAICI. C’est un meeting d’information comme annoncé à l’affiche médiatique, mais en fait au dernier reportage de NC 1ère, et d’un Article du quotidien local (Les Nouvelles calédoniennes) , ce meeting a été un espace d’information mais surtout une expression contre l’initiative des petits mineurs , pointés comme les meneurs de ce qui se passe sur Nouméa. L’exportation de latérite vers la Chine est radicalement refusé du fait que cela viendrait augmenter les stocks déjà bien importants en Chine , et surtout qu’elle irait à l’encontre des orientations de la doctrine Nickel de la Province Nord .  De ce meeting est sortie l’idée de mettre en place des comités organisateurs pour préparer d’éventuelles contre actions. Affaire donc à suivre.
Dans ce conflit : chacun a sa version des choses , ceux qui sont pour l’action des rouleurs, ceux qui sont contre, mais en fait qu’est ce qui bloque réellement  cette demande d’exportation de latérite vers la Chine ? Parce que au delà des positions que l’on annonce dans les médias, il y a des choses que l’on ne peut  peut-être pas dire au public, au citoyen lambda.


Naku press vous livre ci-après  l’extrait d'une analyse proposée par  Caledonickel ( un blog assez critique sur la stratégie mine de la province nord) . 

"Partir du principe que la richesse minière de la Nouvelle-Calédonie profite avant tout au pays est un espoir légitime qu'il faudrait ne jamais perdre de vue. Pour autant, afin d'éviter toutes désillusions, il convient de garder également à l'esprit qu'en droit des affaires la portée de la brebis appartient au maître du troupeau. Filius sequitur ventrem. N'en déplaise aux experts, à ceux pour qui les paient et à ceux qui les écoutent ou les lisent, la vérité n'est pas simple et certainement pas si facile à dire. Pour preuve, en dépit des nobles apparences, des présupposés stratégiques de la province Nord et des soutiens inconditionnels venant du Sud et des Iles où se lève pourtant la lumière, force est de constater que les revenus métallurgiques de la SMSP sont soit inexistants (usine du Nord), soit tout à fait insignifiants (usine de Gwangyang) puisque les retours de dividendes au pays couvrent à peine les pertes de la mine qui alimente l'usine. Où est donc cette sacrosainte « rente métallurgique » dont les politiques et leurs stratèges des matières premières, les journalistes sans peine et les anonymes du web, se font les ambassadeurs ? Il est vrai qu'ayant été le directeur des relations publiques de la SMSP pendant 8 ans, membre du conseil de direction de SNNC de mars 2009 à octobre 2014, représentant la société au sein du SIM et du CESE, on peut dire et penser que je connais ce dont je me permets aujourd'hui d'avancer. Il est vrai aussi que les méthodes inacceptables et même révoltantes employées par André Dang à l'égard de son personnel et de la profession (relire mon article Cosa nostra) ont été le facteur déterminant de mon départ volontaire de la SMSP. Voici donc quelques informations sur la gestion de la ressource publique qui vous permettront, je n'en doute pas, de joindre l'utile au désagréable.
L'ouverture vers la Chine avortée. Les véritables raisons du rejet des demandes d'exportation de latérites vers la Chine résident, vous vous en doutez, dans le fait que ces autorisations déstabiliseraient le nouveau projet en cours de la SMSP. Cette dernière a signé un MOU (2011), puis un MOA (2012) avec Jinchuan pour la construction et la fourniture en latérites d'une usine hydrométallurgique dans la province chinoise de Guangxi, à une cinquantaine de kilomètres de la frontière vietnamienne. Il devrait s'agir d'une usine d'une capacité annuelle de 30 000 tonnes de nickel contenu et de 3 000 tonnes de cobalt. Conçue pour produire pendant au moins 50 ans, cette unité de type HPAL devrait fabriquer un produit intermédiaire (donc de moindre valeur ajoutée) équivalent à celui qui est produit et commercialisé par VNC. Ayant moi-même rédigé le MOU avec la garde rapprochée chinoise entourant le président de Jinchuan lors de sa visite éclair et incognito à Nouméa en juin 2011 (pour 24 heures à l'hôtel Le Méridien) ; ayant accompagné Paul Néaoutyine et André Dang à Sydney en février 2012 pour négocier la participation majoritaire ; puis m'étant rendu à Singapour en octobre 2013 pour la mise en place du MOA, je dispose des éléments permettant de me faire ma propre opinion et de vous la faire partager. Selon cet accord, l'usine devait être alimentée par des ressources quasiment toutes situées sur la côte Est de la province Sud. Or, sous la précédente mandature, la SMSP s'est vu refuser l'attribution de ces permis de recherches au profit d'autres petits mineurs. La concession minière de Carored en province Sud et le périmètre équivalent de Mara situé sur la côte Est de la province Nord n'ayant pas été suffisants pour que Jinchuan puisse aller de l'avant avec le JVA, le MOA fut donc étendu par un avenant jusqu'au 31 décembre 2015…
Une stratégie industrielle tronquée. Comme ce fut le cas pour le montage avec le coréen POSCO, l'échange croisé des participations avec Jinchuan était censé procurer à la SMSP entre 93 et 133 millions de dollars selon le coût de l'usine. Toutefois, attentifs comme vous l'êtes, vous aurez remarqué qu'il existe une différence notable entre les deux projets. Si en effet le partenariat avec POSCO permettait de dire qu'il sauvait les vieilles mines (déjà établies et en activité) et sauvegardait donc les emplois (ce qui n'est qu'en partie vrai puisque les autres petits mineurs ont également survécu sans usine offshore), ce n'était pas du tout le cas du projet chinois qui lui partait de zéro. Aussi, pour que l'opinion publique et les parties prenantes s'approprient le « projet pays » nouveau (tant minier que métallurgique), il est apparu nécessaire de présenter les choses différemment: le portefeuille de titres serait donc entièrement logé dans la SMSP (qui ne les céderait donc pas) et l'usine chinoise qu'elle détiendrait néanmoins à hauteur de 51% serait approvisionnée par un contrat d'amodiation avec sa filiale et co-entreprise calédonienne CCMC également détenue à 51%. En réalité, ceci ne figure pas dans le MOA et il est bien évidemment difficile d'imaginer que le premier producteur chinois de nickel puisse entièrement financer une usine hydrométallurgique (dont l'investissement est bien plus conséquent et la construction plus complexe qu'une usine pyrométallurgique classique, exception faite naturellement de l'usine du Nord…), puis d'en céder 51% contre la seule garantie d'approvisionnement en minerai de faible teneur en nickel avec un taux d'humidité particulièrement élevé.
Une stratégie minière alambiquée. Empêcher à tout prix les petits mineurs d'exporter des latérites vers la Chine (sous prétexte qu'il n'y aurait pas de retour de valeur ajoutée, que le marché est déprimé, les stocks élevés ou que cela contribuerait à faire encore baisser les prix), répond à un premier impératif : celui de permettre à la SMSP de gagner du temps afin qu'elle obtienne les permis de recherches nécessaires avant la fin de l'année. Ceci lui permettrait de réactualiser et valider le contenu du MOA afin de préparer les termes du JVA. Mais même si le nouvel exécutif de la province Sud venait (via la DIMENC) à attribuer les autorisations nécessaires (permis et autorisations de recherches, octroi de concessions et autorisations d'exploitation), la SMSP est aujourd'hui parfaitement consciente que pour pouvoir évaluer et apporter la ressource en contrepartie des actions et du transfert en cash, elle devra faire face aux coûts financiers importants de l'ouverture des mines, ainsi qu'aux conflits coutumiers inextricables que l'exploration de la ressource et l'exploitation de ces nouvelles réserves ne manqueront pas de générer. Aussi, empêcher les petits mineurs d'exporter des latérites vers la Chine répond à un second objectif : comme c'est actuellement le cas avec l'usine de POSCO, la priorité donnée par le schéma minier aux projets métallurgiques permettrait à la SMSP de les contraindre à alimenter l'usine de Jinchuan avec leurs latérites. Aussi, quelle tristesse de voir les exécutifs calédoniens (appelant au dialogue) en être réduits à de tels clivages idéologiques aux conséquences fratricides ! Compte tenu du manque de débouché des latérites fatales, des faibles teneurs en nickel contenu dans le minerai, des graves difficultés rencontrées par Queensland Nickel, et de la situation de plus en plus précaire de la profession pressée par l'urgence, il serait plus judicieux que l'exportation des latérites vers la Chine soit autorisée tout en étant encadrée (peut-être dans le temps et les volumes). Cela ne dilapiderait pas plus le patrimoine minier que la prétendue rente métallurgique, ne bouleversait pas plus le marché déjà déprimé que les futures exportations vers l'usine de Jinchuan. Cela aurait surtout le mérite de rassurer les petits mineurs, rouleurs et contracteurs contraints de réagir face à l'emprise dogmatique d'esprits doctrinaires.

On peut simplement constater que les éléments techniques donnés par cette analyse n'ont pas été mentionné dans les différentes positions entendues jusqu'à ce jour. A l'heure des techniques modernes de communication et aussi de vieilles habitudes encore très pratiquées dans le milieu politique : la rétention de l'info  - Naku press vous invite tout simplement à aussi prendre connaissance de cet autre son de cloche. 
Pour avoir une idée objective sur une situation donnée, il est de bonne morale d'avoir toutes les versions possibles…

Naku press : Mise en ligne le 22 août 2015








jeudi 20 août 2015

POUR MEMO : LA MINE , LE NICKEL : DE QUOI PARLE T-ON ?





Naku press vous propose ici quelques données sur le nickel, question d’avoir un « fond de dossier ». Suite à ces données générales , la prochaine fiche du même format portera sur les « Effets directs du secteur mine métallurgie sur l’économie calédonienne.

(  SLN - Doniambo  Néa ) NP
Emplois : avant l’usine du Nord : le nickel c’est 12 000 salariés soit 19% de l’emploi du secteur privé  ( emplois directs, indirects et induits). Avec KNS : on passerait à 17000 emplois

En 2012 : 97 Milliards ont été reversé en paiement de commandes auprès d’un millier de fournisseurs dont l’énergie électrique pour 26%, la construction pour 18% et le commerce 17%.

En 2014 la Nouvelle Calédonie se positionne comme le 6ème producteur , mais ses réserves sont considérables : 15% du total mondial identifié .

Les acteurs calédoniens sont : - les petits mineurs exploitant en propre  leurs titres miniers, les tacherons ( sociétés effectuant  de la sous traitance pour le compte des propriétaires miniers ). Les mineurs spécialisé dans l’extraction du nickel sans le traiter : SMT ( Stés des mines de Tontouta) du groupe Ballande et ses filiales , la Société minière Georges Montagnat, et le Groupe MAI ( MKM)- la SMSP a crée en 2006 avec son partenaire POSCO , une filiale la NMC ( Nickel mining company) en charge de l’approvisionnement en minerai de l’usine de Gwangyang en Corée du Sud.

Les acteurs métallurgistes : La SLN, KNS , Valé NC . La SLN réalise 70% des exportations calédoniennes ( 1er employeur privé du territoire .  KNS : usine du Nord est au cœur de la stratégie de rééquilibrage économique – sa capacité de production 60 000 tonnes par an. La construction de l’usine a débuté en 2008 , et mise en service en 2013. – VALE : ou usine du Sud. Capacité de production à terme 60 000 tonnes. Début de la construction de l’usine : 2002 pour un début de commercialisation  en 2010 ( à noter que l’usine a connu plusieurs coups d’arrêt liés à la réévaluation du projet , et à des problèmes techniques).

Production globale : en 2014 13.1 Millions de tonnes humides extraites  ( soit 178000 tonnes de nickel contenu).

En 2014 : le minerai exporté représente 5.4 Millions de tonnes humides soit plus de 40% de la production total du territoire.

L’Australie (37% uniquement de latérites   et le Japon (32% en saprolites)  sont les partenaires historiques de la NC. Création d’un groupement GOKOKAI qui regroupe les fondeurs japonais : PAMCO , NIPPON YAKIN et SUMITOMO ainsi que le Syndicat des producteurs  exportateurs de minerai de Nickel en Nouvelle Calédonie regroupant : SLN , SMSP, SMT, GEMINI SMGM, et MKM . Objectif de ce groupement : fluidifier les échanges entre les fondeurs japonais et les mineurs calédoniens.

4 types de produits finis en Nouvelle calédonie : 1/ ferronickel ( sln et kns)  - 2/ mattes ( sln et envoyé à l’usine de Sandouville d’Eramet pour être affinées pour du nickel de très haute pureté destinée uniquement à l’aéronautique – 3/Oxyde de nickel ( Usine du SUD  ) contenant 78% de nickel pur  , le reste étant de l’oxygène. -4/le nickel hydroxide  ( USINE DU SUD)  produit non raffiné contenant 17% de nickel, 2.5% de cobalt.

Sources : CEROM , IEOM, ISEE, AFD.
Naku press : Mise en ligne le 20 août 2015



mercredi 19 août 2015

FLASH INFO : ABONNES ABSENTS SUR LES ROUTES , BARRAGES FILTRANTS .... l'image de la RTI vers le nord ...

Ce matin , au village de Paita , c'est l'ambiance d'un dimanche matin où tout le monde se presse soit à la boulangerie ou à la boucherie ou encore dans la quincaillerie pour chercher de quoi bricoler à la maison ... Quelques kilomètres plus loin à la sortie Nord du village pour rejoindre la RT1 vers le nord, eh bien pas besoin de regarder dans le rétroviseur, car pas un chat ...... Au bas du col de la Pirogue , un  barrage filtrant , avec camion et arbre couché sur la route, mais on circule .....
(ce matin 19 08 2015 - Au bas du col à hauteur tribu de St Laurent) NP




(ce matin 19 08 2015 - la rt1 entrée sud de Paita) NP
Depuis la demande de Calédonie Ensemble pour une réunion du congrès en session extraordinaire. Le président du congrès rappelle les textes qui régissent l'institution , pour dire qu'il faudrait que cette demande soit signée par la majorité des élus , et celui-ci  propose plutôt une nouvelle rencontre avec le GTPS. En parallèle de cela , le président du gouvernement annonce une possibilité de rencontre à 16h00 mais conditionne cette ouverture par un relâchement de la pression sur le terrain .... Affaire à suivre ...

( ce matin 19 08 2015 - vers le col de la Pirogue) NP
Naku press : Mise en ligne le 19 aout 2015

UN CONFLIT POUR BOUSCULER LA DISCUSSION SUR LA STRATEGIE MINES PARCE QU IL FAUT AVANCER !!!




Depuis un peu plus de 10 jours maintenant , les rouleurs sur mines, ainsi que les sociétés minières y compris la SLN, expriment leur mécontentement suite à des décisions prises par les institutions du pays , concernant la politique d’exportation du minerai , en l’occurrence la latérite , particulièrement vers la Chine.

Ce matin aux informations , on nous annonce que les accès principaux vers le centre ville de Nouméa sont bloqués, le simple stationnement des camions devant le bâtiment du gouvernement à la baie de la Moselle, a évolué pour aller aussi , solliciter la population dans son quotidien.


Les institutions ont tenté plusieurs discussions avec les rouleurs sur leurs 7 points de revendication, ont même proposé un protocole d’accord. Un protocole d’accord qui était sur le point d’être signé le samedi dernier , mais en vain, le point essentiel de leur revendication n’a pas été traité dans les contours souhaités par les rouleurs , concernant l’exportation de latérites vers la  Chine.

La classe politique locale affiche des positions bien divergentes sur le dossier. La droite est clairement divisée, avec les Républicains qui apportent leur soutien au mouvement des rouleurs, Calédonie Ensemble , au perchoir des institutions,  penche plutôt pour la position de refus catégorique de l’exportation vers la Chine. Côté Indépendantiste : seul le Palika a réagi via un communiqué de presse pour appeler à la vigilance face à un pseudo conflit , faisant allusion  a un soutien bien affiché  des républicains, et le Palika rappelle à l’occasion  que cela ressemble au contexte de 2009 qui a amené la chute du gouvernement, que les mêmes acteurs sont déjà en place.  L’Union Calédonienne , parle elle d’une possibilité de solliciter le Fonds Nickel pour dédommager les sociétés pouvant être pénalisées par cette mesure. Mais où en –est –on sur la stratégie mines du FLNKS ?  Aux dernières news : Calédonie Ensemble par la voix de son leader : Philippe GOMES appelle à la tenue d’une session extraordinaire du congrès pour discuter de la stratégie mines… Le sauveur !!!

On le sait tous, le nickel , c’est l’économie du pays  ( 13000 emplois dans le secteur privé ) , c'est  le point très sensible dans les discussions sur l’avenir du Pays. On se souvient que très récemment certains ténors de la classe politique locale , dans le cadre d’un possible nouvel accord, affirment qu’il n’y a pas de véritable divergence politique mais que c’est bien la question de la stratégie mine ( pas encore discutée) qui crée l’embûche. Effectivement , mais qui fait le pas pour trouver des points de convergence entre les deux stratégies qui animent  les débats sur la question des mines depuis un certain temps ? Stratégie politique, intérêts financiers, le pouvoir mais ce que l’on peut retenir de tout cela : c’est une page de l’histoire du pays qui nous interroge.

L’évolution d’une société vers un changement amène avec elle toute sorte de remous. Pour ce qui nous concerne : l’ADN ce cadre politique qui inscrit le processus de décolonisation dans l’histoire de ce pays, est semblable à un projet porté par tous. Or un projet dès l’instant où il commence ses premiers pas dans le changement , de fait il va exiger de l’anticipation, du traitement des résistances , des besoins d’ajustement, de la communication interne et externe .

Au vu de ce qui se passe autour de ce point sensible qu’est le nickel , on peut se poser la question mais qui tire réellement les ficelles derrière cette belle parade politique qu’est l’ADN , si ceux là même qui sont censés être les acteurs de premier plan de ce projet  n'affichent pas clairement les perspectives d'avenir . On va dire que ce sont les multinationales et l’Etat français qui manoeuvvrent , mais peut être aussi se poser la question , sur la capacité de chacun d’être au dessus de tout pour définir la marche à suivre en cas de problème. La  dialectique nous dit aussi que les contradictions vont être poussées à bout , pour obliger à une reformulation .

C’était un petit essai de Naku press , sur l’actualité. Le pays à l’heure de la rédaction de cette petite note, est parsemé de barrages filtrants.

Naku press : mise en ligne le 19 août 2015

lundi 10 août 2015

Lu sur liberation.fr Au Pérou, des esclaves de la guérilla retrouvent la liberté

Au Pérou, des esclaves de la guérilla retrouvent la liberté
Affamés, victimes de viols et contraints de cultiver la coca: une cinquantaine d'otages du Sentier lumineux ont été retrouvés dans la jungle, après parfois plus de vingt ans de captivité.

Retrouvez cet article sur le site de Libération : http://www.liberation.fr/monde/2015/08/06/au-perou-des-esclaves-de-la-guerilla-retrouvent-la-liberte_1359184

Sources : Libération 
Naku press : Mise en ligne le 10 août 2015

PAR LES TEMPS QUI COURRENT !!! Les Iles Cook 50 ans de statut particulier d'association avec AOTEAROA !!!!


Les îles Cook ont célébré en milieu de semaine le cinquantenaire de leur statut particulier d’association avec la Nouvelle-Zélande, ancienne puissance de tutelle avec laquelle cet archipel polynésien entretient toujours des relations privilégiées.
L’entrée en vigueur de ces relations de « libre association » coïncide avec celle de la Constitution des îles Cook, qui accorde toujours, depuis cinquante ans, une importance particulière aux relations avec la Nouvelle-Zélande, tout en accordant aux îles Cook une large capacité d’autogouvernance.
Mercredi, en présence de nombreux chefs d’États et de gouvernements de la région, le Premier ministre néo-zélandais John Key en tête, les célébrations de ce cinquantenaire ont connu leur apogée au plan protocolaire, aux sons de chants polynésiens et de danses.

« Les insulaires des îles Cook constituent le second groupe ethnique en Nouvelle-Zélande, avec 62.0000 d’entre eux qui appellent la Nouvelle-Zélande leur maison. Ils jouent un rôle important dans notre succès, que ce soit dans des domaines comme les arts, l’enseignement supérieur ou le sport », a rappelé John Key, qui a évoqué des relations qui « dépassent largement le domaine des accords internationaux ».

Cadeau d’anniversaire : Wellington avait apporté, dans sa corbeille, une série d’enveloppes destinées à financer des projets d’infrastructure, comme l’un d’entre eux concernant la poursuite du projet d’équipement en panneaux photovoltaïques et un autre dédié à une remise à niveaux des infrastructures des établissements scolaires (pour une douzaine de millions de dollars néo-zélandais au cours des trois ans à venir).

Henry Puna, Premier ministre des îles Cook, a quant à lui voulu tirer un bilan plutôt positif de cette expérience constitutionnelle cinquantenaire en considérant que malgré les polémiques initiales, en 1965, cet accord avait permis de construire une économie relativement stable.
Les îles Cook demeurent une des destinations privilégiées des Néo-zélandais qui choisissent de voyager dans le Pacifique Sud.

Dans l’autre sens, les flux migratoires au départ des îles Cook et à destination de la Nouvelle-Zélande sont aussi importants, en particulier concernant les jeunes générations.
Parmi les autres avantages saillants de cet accord de libre-association : le fait que tout citoyen des îles Cook possède aussi la nationalité néo-zélandaise.

Les célébrations se sont aussi déroulées en présence d’une importante délégation de la collectivité de Polynésie française, plus proche voisin des îles Cook, y compris le Président du gouvernement Édouard Fritch et l’un de ses prédécesseurs, l’indépendantiste Oscar Temaru, qui possède aussi aux îles Cook de fortes attaches familiales
Cet anniversaire a été précédé, ces dernières semaines, d’un débat qui a fait polémique, concernant une évolution de ce statut afin de permettre aux îles Cook d’obtenir leur propre siège au sein des Nations-Unies, indépendamment de la Nouvelle-Zélande.
Selon M. Puna, des pourparlers en ce sens seraient toujours en cours.

SOURCES : FLASH D OCEANIE (Edition hebdomadaire du lundi 10 Aout 2015)

Naku press : mise en ligne le lundi 10 Août 2015

jeudi 6 août 2015

L'écho des bennes et des gaudets ...

Depuis hier le parking de la moselle , servant aussi au personnel du gouvernement , a été envahi par une centaine de camions , venus de l'ensemble du pays . Cause de cette mobilisation des rouleurs : le refus du gouvernement  de l'exportation de Latérites  vers la Chine. Mais sur ces barrages entre les camions, beaucoup de choses se racontent. Les bruits de la rue, mais il n'y a jamais de fumée sans feu. Naku press vous renvoie à sa page : "LES COULISSES DE L'INFO" pour quelques échos à confirmer ...

Naku press : miss en ligne le 6 Aout 2015