vendredi 15 janvier 2016

Pétrole, Gaz, minéraux … Kanaky n’aura pas fini de nous dévoiler ses richesses !!





L’hebdo ACTU.NC dans son édition de ce jeudi 14 janvier 2016 consacre 3 pages aux ressources offshore avec en première ligne , le potentiel de la ZEE de Nouvelle Calédonie.  Une mission  de 39 jours dirigée par le service géologique de la Direction des Mines et l’Industrie de la Nouvelle Calédonie ( DIMENC) , à bord de l’Atalante , avait pour objectif d’évaluer  le potentiel pétrolier régional.  Les dernières prospections pétrolières dans la région , datent désormais de 1970. En 2009 , une prospection diligentée par la DIMENC a débouché sur des conclusions plutôt positive en matière d’évaluation de la ressource. Le gouvernement  calédonien de l’époque avait promis un travail d’étude de la géologie des fonds marins calédoniens , afin de garantir une valorisation durable de ces ressources, mais depuis plus rien.

Le potentiel existant de cette zone en hydrocarbures , et de réserves de métaux stratégiques , s’il venait à être exploité  pourrait réellement  donner une autre dimension au développement économique du pays.  Depuis 2009 , 25 compagnies minières et pétrolières ont déposé des demandes de permis d’explorer  auprès du  gouvernement mais aucune n’a pu être étudiée. La raison évoquée : un vide juridique.
Les beautés d'une des Iles de kanaky
 2009 , une année qui fait écho dans les derniers propos qui ont animé le conflit des rouleurs , c’est l’année du vote du fameux schéma minier. Et ce schéma n’a prévu aucune disposition pour l’exploitation  offshore. Choix stratégique, ou faute d’entente politique sur la question, toujours est-il qu’actuellement il y a un vide juridique sur la question de l’exploitation des ressources  offshore.  Et  pourtant avec 60% de sa zone ZEE ne dépassant pas la barre de 2000m de profondeur, le pays offrirait des perspectives d’exploitation sans grandes contraintes techniques. Un texte serait prêt depuis des années , mais des freins politiques , empêchent son adoption, et pire dans l’équipe gouvernementale actuelle,  il n’y a plus de membre chargé de la question des mines … Autre question : la gestion de l’extension de 76000 km2 du domaine maritime français au-delà de la ZEE calédonienne. Malgré des propositions de transférer cette zone à la Nouvelle Calédonie, la France souhaite ( selon un rapport du secrétariat d’Etat à la mer) conforter  la position d’Eramet  comme opérateur minier des grands fonds.

Derrière ce dossier , l’ombre des débats de fond  non consommés au niveau de la classe politique locale ,  est bien présente. Les discussions prochaines sur la stratégie minière pourraient peut être apporter des bribes de réponse. Ce sont des questions éminemment politiques, et on peut penser que le calendrier de l’ADN y est pour beaucoup !!! Qui sait ?

Quand on voit que les petits pays insulaires du pacifique se pressent par le biais de  la CPS  de signer un de coopération avec l’autorité internationale des fonds marins , on peut comprendre que même si le marché des ressources minérales  marines est à ses balbutiements , l’Océan Pacifique est dores et déjà un terrain de jeux principal des industriels. Des sociétés minières  ont commencé à poser des jalons en Océanie à l’exemple de Nautilus qui a obtenu des permis d’exploration pour un total de 500 000 kilomètres carrés dans le pacifique dont une bonne part en Papouasie , aux Tonga , à Fidji, au Vanuatu et aux Salomons.

Les Iles Cook ont lancé un appel d’offre pour dix licences d’exploration dans leurs eaux territoriales. Les pays insulaires ont vite compris qu’il fallait absolument être partie prenante de ces explorations, car les campagnes dans les eaux internationales ne pouvant se faire que sous patronage d’un Etat.  Ainsi Nauru Océan Ressources  Incorporation et Tonga offshore Mining limited  ont déjà déposé des demandes de permis d’exploration  dans la zone Clarion-Clipperton.  Kiribati avec l’entreprise d’Etat  Marawa Research Exploration , a obtenu une licence pour explorer  une zone de 75 000 km² situés à Clipperton.

Toutes ces données confirment une fois de plus que l’océan Pacifique deviendra le centre du monde dans les prochaines décennies. Quel avenir pour les petits Etats indépendants ou en passe de le devenir , une question à méditer …On voit la CPS se faire le relais de certains pays de la zone, mais que disent les autres organisations subrégionales ?

Sources : Actu.nc  (Edition du 14 janvier 2016)
Naku press : Mise en ligne le 15 Janvier 2016).