Kanaky cap 2018, titre La
Voix de Kanaky ce bimensuel assuré par
24 sept. 2014 les 30 ans du Flnks ( cp : NP) |
Oui le compte à rebours a
commencé, dans un an Kanaky sera la « star » des caméras du monde,
pour son premier rendez vous avec son histoire, du moins l’ouverture d’une
nouvelle page. La page que certains veulent l’écrire sous l’angle d’une
indépendance avec partenariat, d’autres se battent pour que tous les kanak au
moins puissent aller voter pour participer au choix de l’avenir institutionnel
du pays, alors que ceux qui continuent à croire qu’on ne peut rien sans la
France, eux parlent de grande déclaration politique commune avec les indépendantistes,
voire même d’un grand palabre à l’océanien.
A voir comment les
positions sur le sujet s’expriment, on a l’impression qu’au delà de la
reconnaissance du peuple colonisé et de son droit à l’auto détermination, il y
a une peur de l’exclusion, ou encore de ranger une partie de la population qui
aurait aussi contribué à la construction du pays, dans les archives de
l’histoire.
Naku press salue la persévérance du mouvement
indépendantiste qui malgré les difficultés, les divisions, a su garder le même langage
pour confirmer l’objectif final celui de l’accession du pays à sa pleine
souveraineté. Quand une partie de la mouvance s’attarde sur la question des
listes, d’autres organisent la communication sur le projet de société – la
force et la teneur des propos des uns et des autres font croire à des
divisions, alors que sur le fond, il y a une certaine complémentarité. Mais
comme dans tout domaine, la politique a aussi ses propres aléas, et ses
contraintes qui font que l’essentiel est souvent brouillé par les bruits de
façade. Mais le peuple kanak a au moins compris une chose c’est que désormais,
le débat sur l’indépendance du pays est maintenant sur la table, et est en
train d’exiger de chacun de la clairvoyance, de la pertinence, de l’objectivité,
du respect, un certain nombre de concept difficile à pratiquer ou aborder car
c’est du hors politique politicienne. La forme ou le superficiel sont trop limite pour l’heure, et d’ailleurs,
on perçoit cela au travers des difficultés à conclure les réflexions, ou encore de l’expression de
certaines postures révélatrices des véritables ambitions de certains. Tant que
l’on peut profiter tranquille sur les améliorations apportées par la lutte du
peuple kanak pour son auto détermination, tout se passe bien, mais quant le
temps nous invite au règlement de la contradiction principale, celle de la
colonisation, certains se rendent bien compte qu’il faut aller au delà des
belle phrases. Comme dirait un adage : « la vérité n’est pas ce qui
est dit, mais ce qui est fait ».A quand la rencontre de ces deux
boulevards qui ont construits plusieurs générations dans le pays, sans jamais
se rencontrer ou seulement quand la violence a parlé un moment.
Le compte à rebours pour
les partis indépendantistes marque le retour vers le terrain pour les
explications, et dire l’enjeu important de ce rendez vous historique. C’est un
axe d’ailleurs repris dans la plupart des préoccupations exprimées dans les
congrès qui se déroulés ce week end. En face, ce sont d’autres moyens qui seront utilisés pour battre aussi le
fer, d’ailleurs les petits sondages d’opinion ont commencé : à l’exemple
de l’hebdo Actu.nc qui va consacrer une page de chaque parution au témoignage
d’une personnalité sur la consultation de 2018, et sa vision sur le futur pays.
La guerre des consciences va se renforcer. Comme disait le président GOA de
l’Union calédonienne, au sortir de sa réélection à la direction du mouvement : « les gens étaient
venus poser des questions, ils s’interrogent à la veille du référendum » . Des évènements qui ont animé le pays, ces derniers
temps interrogent aussi comme ces grandes manœuvres militaires dans le pays,
mis sur le compte de l’anti terrorisme.
Oui c’est la question de la sécurité du pays, comme on peut croire aussi
que c’est de l’intimidation ou plutôt des opérations de repérages, et oui la technique moderne seule, ne fait pas
tout.
L’Etat français a qui
l’on a reproché à plusieurs reprises son laxisme dans la gestion du dossier
calédonien, n’a pas fini d’envoyer des missions, prochainement ce sera celle
menée par Manuel Vals. C’est une mission informative qui va passer plus de
temps avec, aussi, la société civile, le milieu religieux disons la population
calédonienne puisque c’est elle qui se prononcera en 2018. Le dossier calédonien,
constitue aussi un enjeu de taille pour le nouveau gouvernement Macron : réussite ou échec le fil est tendu, mais l’Etat semble
bien engagé à trouver un juste équilibre. Manuel Vals connaît assez bien le
dossier, mais pour autant, il a mesuré ses mots dans l’émission « Politique en direct » de ce
dimanche 12 novembre sur NC 1ère. C’est lui même en tant que premier
ministre sous le président Hollande qui était venu donner la méthodologie pour
le travail des comités techniques qui se réunissaient sous la responsabilité du
Haussariat, pour sonder les positions des groupes politiques sur la gestion des
compétences régaliennes. Ecouter, pour ensuite en faire une synthèse et tenter une discussion sur les points
divergents. On y croit c’est en dialoguant que l’on arrive à bouger les lignes , mais encore faut-il être
capable d’écouter l’autre , et
faire preuve d’une compréhension
mutuelle , cela reste pour le moment , au niveau de la répétition du mot :
il faut discuter , dialoguer.
( photo : Naku press) |
C’était notre petite chronique, proposant une grille de
lecture de l’actualité politique de ces derniers jours. Nous reviendrons dans
une prochaine publication sur les
différents congrès de ce week end. Effectivement il y a des options qui se sont
confirmées tel l’indépendance avec partenariat, du Palika, ainsi que des propositions pour sortir le gouvernement de la crise
actuelle.
Publication du
13 novembre 2017