lundi 13 novembre 2017

Au fil de l’eau, à un an du référendum d’auto détermination !!!


Kanaky cap 2018, titre La Voix de Kanaky ce bimensuel assuré par
une dynamique militante qui croit à la mobilisation populaire pour organiser l’adhésion de la population à ce projet d’indépendance porté par les nationalistes kanak !!! Mais le cap de 2018 c'est avant tout l’actualité des débats et réflexions politiques non seulement dans le pays mais aussi dans les couloirs de l’Elysée.

24 sept. 2014 les 30 ans du Flnks  ( cp : NP)
Oui le compte à rebours a commencé, dans un an Kanaky sera la « star » des caméras du monde, pour son premier rendez vous avec son histoire, du moins l’ouverture d’une nouvelle page. La page que certains veulent l’écrire sous l’angle d’une indépendance avec partenariat, d’autres se battent pour que tous les kanak au moins puissent aller voter pour participer au choix de l’avenir institutionnel du pays, alors que ceux qui continuent à croire qu’on ne peut rien sans la France, eux parlent de grande déclaration politique commune avec les indépendantistes, voire même d’un grand palabre à l’océanien.

A voir comment les positions sur le sujet s’expriment, on a l’impression qu’au delà de la reconnaissance du peuple colonisé et de son droit à l’auto détermination, il y a une peur de l’exclusion, ou encore de ranger une partie de la population qui aurait aussi contribué à la construction du pays, dans les archives de l’histoire.

Naku press salue  la persévérance du mouvement indépendantiste qui malgré les difficultés, les divisions, a su garder le même langage pour confirmer l’objectif final celui de l’accession du pays à sa pleine souveraineté. Quand une partie de la mouvance s’attarde sur la question des listes, d’autres organisent la communication sur le projet de société – la force et la teneur des propos des uns et des autres font croire à des divisions, alors que sur le fond, il y a une certaine complémentarité. Mais comme dans tout domaine, la politique a aussi ses propres aléas, et ses contraintes qui font que l’essentiel est souvent brouillé par les bruits de façade. Mais le peuple kanak a au moins compris une chose c’est que désormais, le débat sur l’indépendance du pays est maintenant sur la table, et est en train d’exiger de chacun de la clairvoyance, de la pertinence, de l’objectivité, du respect, un certain nombre de concept difficile à pratiquer ou aborder car c’est du hors politique politicienne. La forme ou le superficiel sont  trop limite pour l’heure, et d’ailleurs, on perçoit cela au travers des difficultés à conclure les  réflexions, ou encore de l’expression de certaines postures révélatrices des véritables ambitions de certains. Tant que l’on peut profiter tranquille sur les améliorations apportées par la lutte du peuple kanak pour son auto détermination, tout se passe bien, mais quant le temps nous invite au règlement de la contradiction principale, celle de la colonisation, certains se rendent bien compte qu’il faut aller au delà des belle phrases. Comme dirait un adage : « la vérité n’est pas ce qui est dit, mais ce qui est fait ».A quand la rencontre de ces deux boulevards qui ont construits plusieurs générations dans le pays, sans jamais se rencontrer ou seulement quand la violence a parlé un moment.  

Le compte à rebours pour les partis indépendantistes marque le retour vers le terrain pour les explications, et dire l’enjeu important de ce rendez vous historique. C’est un axe d’ailleurs repris dans la plupart des préoccupations exprimées dans les congrès qui se déroulés ce week end. En face, ce sont  d’autres moyens qui  seront utilisés pour battre aussi le fer, d’ailleurs les petits sondages d’opinion ont commencé : à l’exemple de l’hebdo Actu.nc qui va consacrer une page de chaque parution au témoignage d’une personnalité sur la consultation de 2018, et sa vision sur le futur pays. La guerre des consciences va se renforcer. Comme disait le président GOA de l’Union calédonienne, au sortir de sa réélection  à la direction du mouvement : «  les gens étaient venus poser des questions, ils s’interrogent à la veille  du référendum » . Des évènements  qui ont animé le pays, ces derniers temps interrogent aussi comme ces grandes manœuvres militaires dans le pays, mis sur le compte de l’anti terrorisme.  Oui c’est la question de la sécurité du pays, comme on peut croire aussi que c’est de l’intimidation ou plutôt des opérations de repérages, et oui  la technique moderne seule, ne fait pas tout.

L’Etat français a qui l’on a reproché à plusieurs reprises son laxisme dans la gestion du dossier calédonien, n’a pas fini d’envoyer des missions, prochainement ce sera celle menée par Manuel Vals. C’est une mission informative qui va passer plus de temps avec, aussi, la société civile, le milieu religieux disons la population calédonienne puisque c’est elle qui se prononcera en 2018. Le dossier calédonien, constitue aussi un enjeu de taille pour le nouveau gouvernement  Macron : réussite ou échec  le fil est tendu, mais l’Etat semble bien engagé à trouver un juste équilibre. Manuel Vals connaît assez bien le dossier, mais pour autant, il a mesuré ses mots dans l’émission  « Politique en direct » de ce dimanche 12 novembre sur NC 1ère. C’est lui même en tant que premier ministre sous le président Hollande qui était venu donner la méthodologie pour le travail des comités techniques qui se réunissaient sous la responsabilité du Haussariat, pour sonder les positions des groupes politiques sur la gestion des compétences régaliennes. Ecouter, pour ensuite en faire une synthèse et  tenter une discussion sur les points divergents. On y croit c’est en dialoguant que  l’on arrive à bouger les lignes , mais encore faut-il être capable  d’écouter l’autre , et faire preuve d’une  compréhension mutuelle , cela reste pour le moment , au niveau de la répétition du mot : il faut discuter , dialoguer.

( photo : Naku press)
C’était notre petite chronique, proposant une grille de lecture de l’actualité politique de ces derniers jours. Nous reviendrons dans une prochaine publication  sur les différents congrès de ce week end. Effectivement il y a des options qui se sont confirmées tel l’indépendance avec partenariat, du Palika, ainsi que  des propositions  pour sortir le gouvernement de la crise actuelle.

Publication du 13 novembre 2017