dimanche 10 décembre 2017

Le PEUPLE PALESTIEN DE NOUVEAU SOUS LES FEUX DE L ACTUALITE



Résultat de recherche d'images pour "drapeau palestinien"En écho de l'actualité du moment, Naku press vous propose à la lecture l'extrait d'un bulletin d'info de la l'Association Solidarité Palestinienne. Il y a parfois des combats pour la dignité humaine, qui ne comptent pas pour certains puissants de ce monde, qui ne pensent  d'abord qu'à leurs propres intérêts nationaux. L'Amérique , l'état qui se veut être le gendarme du monde, se donne le droit de proclamer  Jérusalem , la capitale d'Israel occultant la revendication palestinienne.  Bonne lecture ....


"Le président américain pourrait reconnaître la Ville sainte comme capitale d’Israël. Son but : mettre sur pied un nouvel environnement régional pour affronter l’Iran. À charge pour les Saoudiens de contraindre les Palestiniens à l’accepter.
En mai 2016, alors qu’il n’était encore que candidat à la présidence, Donald Trump annonçait lors de la conférence annuelle du Comité des affaires publiques américano-israéliennes (Aipac), organisation pro-israélienne, qu’en cas d’élection, il transférerait l’ambassade des États-Unis « dans la capitale éternelle du peuple juif, Jérusalem ». Ce qu’il pourrait faire maintenant. contrairement à ce qui est dit, cette décision en soi n’est pas nouvelle. En 1995, déjà, Bill Clinton avait signé une ordonnance déclarant : « Depuis 1950, Jérusalem est la capitale de l’État d’Israël. » Cette loi, pour être appliquée, nécessite le transfert de l’ambassade, qui se trouve, comme celles de pratiquement toutes les chancelleries du monde qui reconnaissent Israël, à Tel-Aviv. Tous les six mois, le président en place doit signer une clause dérogatoire. Depuis hier, Trump est censé signer ou transférer.

Le statut de la ville est l’un des plus contestés au monde

Cet acte, pour grave qu’il soit d’un point de vue symbolique, prend place en réalité dans une séquence géopolitique beaucoup plus large et ne touche pas seulement la symbolique de Jérusalem. Le statut de la ville est en effet l’un des plus contestés au monde. Israéliens et Palestiniens la désignent comme capitale (Israël occupant depuis 1967 et ayant annexé la partie orientale, l’Autorité palestinienne parlant plutôt de Jérusalem-Est). Elle est un lieu saint pour les juifs, les chrétiens et les musulmans. Tout changement de statut aura des répercussions dramatiques pour la région. « Rien ne justifie cette décision (…). Cela ne servira pas la paix et la stabilité, au contraire cela nourrira le fanatisme et la violence », a mis en garde le chef de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit dont on se demande quel est le pouvoir.

Devant un sujet aussi sensible, même un Donald Trump comprend qu’il faut agir avec intelligence et finesse car il s’agit d’un des éléments du nouveau plan américain pour la résolution de ce qu’on appelle le « conflit israélo-palestinien ». Non pas pour le résoudre en soi, mais pour ouvrir la voie au but ultime des États-Unis, mais aussi d’Israël et de nombres pays arabes, Arabie saoudite en tête : affronter l’Iran. Dimanche, son gendre et conseiller pour le Proche-Orient, Jared Kushner, expliquait lors d’un forum à Washington : « De nombreux pays au Moyen-Orient veulent la même chose : le progrès économique, la paix pour leurs peuples. Ils regardent les menaces régionales et je pense qu’ils voient qu’Israël, leur ennemi traditionnel, est en fait devenu un allié naturel pour eux à cause de l’Iran, à cause de l’“État islamique” (Daech) en Irak et au Levant. Beaucoup de gens veulent maintenant faire la jonction entre ces deux paramètres. » Les grandes lignes de ce plan américain n’ont pas été dévoilées mais ont fuité, comme il se doit. Un État serait octroyé aux Palestiniens sur une partie de la Cisjordanie et sur Gaza mais sans continuité territoriale entre les deux entités, une aide de 10 milliards de dollars serait allouée pour l’établissement de cet État. Quant aux discussions sur le statut de Jérusalem et du droit au retour des réfugiés, elles seraient renvoyées aux calendes grecques. Aux Américains le soin de discuter avec les Israéliens. D’où l’idée de la reconnaissance de Jérusalem comme capitale d’Israël et une déclaration – encore – de Kushner pour rassurer leur partenaire : il compare la poursuite de l’occupation des territoires palestiniens à « un problème immobilier » (Real Estate Issue).

De son côté, le tout-puissant prince héritier saoudien, Mohammed Ben Salmane (MBS) – pour qui l’affrontement avec l’Iran prime sur le fait palestinien comme il l’a déjà laissé entendre –, a reçu le président palestinien, Mahmoud Abbas, pour lui présenter le plan de Trump. Le successeur d’Arafat aurait refusé. MBS aurait menacé Abbas de pressions pour le contraindre à démissionner et mettre un homme plus docile à sa place. Ce qui éclaire les manœuvres en cours depuis des mois, les pays du Golfe tentant d’imposer à la présidence de l’OLP comme de l’Autorité palestinienne, Mohammed Dahlan, proche des Émirats arabes unis, ancien homme fort du Fatah dans la bande de Gaza. Mahmoud Abbas a tenté, dimanche, de mobiliser la communauté internationale (qui n’a jamais reconnu Jérusalem comme capitale d’Israël) pour peser sur la décision américaine. Sans grand effet pour l’heure"
Sources : Site Solidarité Palestinienne

Publication du 10/12/2017 .