Ce lundi 15 mai encore une date dans l’histoire de la longue
lutte du peuple palestinien pour sa dignité. Gaza ce 15 mai se souviendra de
ces enfants et tous ceux qui font partie de ces palestiniens qui sont tombés
sous les balles des soldats israéliens.
Oui face une manifestation populaire pacifique, on a répondu par la
répression militaire, une
répression qui risque d’avoir du mal à se justifier aux yeux de la communauté
internationale.La principale raison de ce carnage : le transfert de
l’ambassade américaine à Jérusalem, déclarée capitale d’Israel par Donald
TRUMP, le 6 décembre 2017. Une
déclaration déjà condamnée par le peuple palestinien. Mais la voix du peuple
Palestinien ne compte pas à côté
d’une préoccupation de politique intérieure des Etats Unis et plus
particulièrement de Donald TRUMP.
Le président des Etats Unis qui avancent, entre autres raisons, une loi
votée en 1995 : Jérusalem ambassady Act. Et d’ailleurs la classe politique
américaine n’a pas dit mot sur ces évènements récents à Gaza. Ignorer les cris
d’un peuple pour oser venir encore souffler sur les braises d’un feu qui ne s’est
jamais éteint depuis plusieurs décennies. Cette décision taxée par certain de
décision unilatérale, pour autant elle
n’aurait pas pu aller jusqu’au bout , si elle n’avait pas bénéficié de soutien dans la région
, connaissant aussi la menace iranienne qui conditionne de beaucoup le
positionnement de la plupart des pays arabes.
Notons par ailleurs que ce transfert de l’ambassade
américaine à Jérusalem, est considéré par certains analystes, comme un
événement qui vient enterrer l’idée de deux états. Cette solution de deux
Etats derrière laquelle un politicien français a repris en ces
termes : la sécurité pour Israel et la souveraineté pour les palestiniens.
La diplomatie américaine considère cette décision, comme un
premier pas d’un nouvel accord de paix, basé sur des réalités et non des
fantasmes. Comme en même temps on apprend que les Etats Unis viennent de sortir
de l’accord Iranien avec déjà l’annonce de nouvelles sanctions contre le régime
iranien.
Et au sein du mouvement palestinien, les contestations populaires pacifiques avec leur impact
au niveau médiatique, obligent les antagonistes à s’asseoir autour de la table
pour des discussions, dont celles concernant l’idée de changer de mode d’action
et de s’aligner sur les grandes luttes mondiales contre les colonisations et
l’appartheid. En effet jusque là le FATAH était taxé de mollesse envers le
pouvoir israélien alors que la politique du Hamas n’a amené que des guerres et
la vie sur le terrain est encore plus terrible.
Pourquoi Gaza ?
Gaza est maintenue sous siège par Israel depuis 2007, elle est entourée
par une barrière totalement hermétique. Plus le temps passe, les conditions de
vie deviennent insupportables : un taux de chômage de 44% et plus de 60% de la population vivent
sous le seuil de pauvreté, 95% de
l’eau à Gaza n’est pas potable. En
effet Gaza fait partie de ces bouts de terre , où on a « entassé »
des palestiniens dont ceux contraint d’exilés en 1994 laissant leur terre, avec
un aller sans retour. Ils étaient
750 000 en 1994 et aujourd’hui ils sont au nombre avoisinant les 7,5 millions répartis
entre la bande de Gaza, la Gisjordanie et Jérusalem est. Le 14 mai 1948 c’était la date de création de l’Etat
hébreux, comme par hasard. Un calendrier historique bien respectée au détriment
des droits les plus fondamentaux : simplement la vie avant de parler de
droit d’expression et de démocratie.
Naku press dédit cette publication , aux camarades connus
dans les années 1982 à Grenoble lors des manifestations dénonçant le carnage de
Sabra et Chatila.
Publication du 18 mai 2018