CAP SUR LA PLEINE SOUVERAINETE DU PAYS !!!
Dans notre rubrique : "l' Evenement au fil du temps" nous avons diffusé les différents slogans des partis indépendantistes , qui étaient en congrès durant le week end du 11 Novembre 2023 . Chacun avait son ile : Union calédonienne était à Kweny , le Palika à Drehu , et l'UPM était dans le pays Pays Djubea Me Kapumé ( à Yaté , dans la pointe de la grande terre) . Dans ces différents slogans on relèvera des notions comme "aller ensemble vers la pleine souveraineté , ou vers l'indépendance ou encore l'ultime trajectoire" , comme pour dire qu'à la veille de la venue de Darmanin ( Le ministre français) chargé du dossier Calédonien , les partis indépendantistes ne " changent pas de fusils d'épaule" , tous restent sur l'objectif de la pleine souveraineté. Sur les modalités pour y arriver , il y a "débat" mais secondaire , comme diront certains des leaders : " malgré nos divergences , sur l'essentiel nous savons nous retrouver , et de citer l'exemple récent des élections sénatoriales , avec la seule candidature , un militant de l'Union calédonienne". Cette élection a aussi été l'occasion de démontrer la capacité d'une partie des loyalistes , de faire le pas pour porter un candidat indépendantiste , ce au nom du pays.
Donc un constat semble s'imposer c'est que l'effet du dialogue , et cette capacité des indépendantistes à composer avec tous les paramètres du moment , a payé , puisque le calendrier annoncé par l'Etat au sortir du référendum en 2021 , a été à maintes fois perturbé , du fait de la position des indépendantistes .Une démarche qui a finalement laissé le temps à la réflexion et dès que l'opportunité des élections sénatoriales s'est présentée, une nouvelle dynamique s'est faite jour , bousculant même des mentalités , parfois figées mais voilà , "en politique 1+1, n'est pas forcément égal à 2". Et à 15 jours de l'arrivée du ministre français , Calédonie Ensemble qui propose un espace de dialogue , justifiant le souhait de trouver un consensus calédonien avant la grande discussion avec l'Etat . Pour les indépendantistes , cela peut paraitre comme étant une initiative loyale de la part d'un parti de droite . Dès l'instant que l'option d'indépendance ou de la pleine souveraineté peut être entendue à différents niveaux , de l'échaffaudage initié par les uns et les autres pour avancer dans la discussion , les indépendantistes répondront toujours présents.
L'option la Calédonie dans la France , est quelque peu brouillée : un calendrier bousculée, avec des nouvelles donnes tel un indépendantiste au parlement français , avec un non indépendantiste modéré , cela peut fausser , et mettre de l'eau dans les verres de certains qui ont crié un peu vite à 100 % rien que pour la France.....
Ces agissements dans le cadre de l'évolution d'un combat mené par un peuple pour sa dignité et son émancipation , fait écho à des point des débats qui gravitent actuellement autour du 7/10/2023 dans le conflit Israélo Palestinien , au cours desquels certaines personnalités politiques françaises ont parlé de conflit civilisationnel - définissant le teme civilisation par : un peuple , une langue , une culture. La revendication du peuple kanak a débuté par une revendication identitaire , avec par la suite : les revendications de terres et récemment via les différents accords politiques , le peuple kanak a su s'imposer dans la vie institutionnelle du pays.
Le cap sur la pleine souveraineté , avec comme seul arme : le bulletin de vote et le dialogue , c'est de faire comprendre , que la dignité d'un peuple ne se suffit pas uniquement par la prise de pouvoir dans un système encore dominée par les seules conceptions du monde occidental ou venues d'ailleurs. La conjuguaison des savoirs ne doit pas se faire aux seules mérites des valeurs occidentales. Comme dirait l'autre le diable est dans les détails. Et la pleine souveraineté , peut entre autre signifier , la fin du "copier coller ".
Naku press vous propose cette grille d'analyse, elle ne se prétend pas avoir la science infuse !!! Un partage de point de vue pour aider à trouver la bonne lecture et les bonnes décisions pour la suite du chemin.
Naku press : publication du 18 Novembre 2023
L'hibiscus pour la conclusion de nos propos ( cp -NP) |
Notre edition de ce jour : Nous partageons ici un petit encadré de l'Actu .nc dans leur rubrique Baromètre :
"Louis Mapou : le président du gouvernement de la NC aura été invisible durant la visite de Gérard Darmanin , refusant même de rencontrer le ministre de l'intérieur . Commentaire de ce dernier dans le Figaro : "Je regrette la position du président du gouvernement et je note qu'il est à la fois celui qui demande à l'Etat Français de l'aider financièrement , sans vouloir le rencontrer , tout en appelant à l'indépendance ... Je rappelle qu'aucun impôt n'est payé au gouvernement de la France alors que le contribuable français intervient pour soutenir l'industrie du Nickel et équilibrer les comptes calédoniens . Cela mériterait un peu plus de considération . "
Notre commentaire :
A méditer , dans le même élan de cette exigence de la France , conditionnant son soutien au Nickel calédonien, par un schéma industriel , dans ce commentaire repris par le Figaro , on note cette relation que Darmanin fait avec l'apport du contribuable français pour le soutien de l'industrie du Nickel. A suivre l'évolution de ce fil dans les prochains discours, on se souvient que Mr DARMANIN a été en charge des grands comptes pour le gouvernement français , et lors d'un voyage dans le pays pour le suivi de la défiscalisation , ce monsieur avait émis certaines réticences quant à l'utilisation de cette manne injectée dans le développement de la calédonie. Un indicateur qu'il a relevé , le taux de chômage qui n'a pas bougé , alors que l'une des raisons de cette manne c'est justement d'aider à baisser le taux de chômage en créant des emplois via le développement des secteurs aidés par ce dispositif.
A suivre ..... Lors de sa dernière visite, DARMANIN est allé rencontrer les ouvriers sur les sites miniers.....Cela dit en passant : les ouvriers , un des leviers importants de ce secteur .... Nous continuerons à suivre ce dossier et en particulier de cette approche de faire le choix d'aller au delà des staffs directionnels pour trouver d'autres explications aux difficultés récurrentes d'un secteur .
Naku press : publication du 13/03/2023 ( 7.24)
L'hibiscus pour la conclusion de nos propos ( cp -NP) |
Comme évoqué dans notre édition de ce jour ( le 05 mars 2023) nous vous proposons à la lecture un extrait des Nouvelles calédoniennes ( Le quotidien local ) consacré à l'arrière plan de la communication de Darmanin sur le dossier Calédonien. Bonne lecture .
Extrait des Nouvelles : du 02/03/2023 ( une édition publiée à 19.50)
Le ministre doit renouer le fil avec la Calédonie
Gérald Darmanin aura fort à faire pour relancer le dialogue institutionnel.
Il sera difficile de savoir, hors communication officielle, dans quel état d'esprit Gérald Darmanin va débarquer en Calédonie. Du côté de la place Beauvau, on a décrété un black-out sur le sujet, afin de favoriser les échanges directs qui doivent se tenir lors de ce bref séjour, essentiellement avec les indépendantistes.
L'intention est compréhensible, mais elle renforce l'impression d'une certaine crispation autour du dossier calédonien. Un ministre de l'Intérieur qui communique a minima, un ministre des Outre-mer auquel on a demandé de ne pas s'exprimer sur le sujet, Matignon quasiment hors circuit et l'Élysée en surplomb : c'est une affaire délicate que de déterminer aujourd'hui les contours de la position de l'État sur le dossier calédonien.
Un problème de "ressources humaines"
Ce glissement s'est fait progressivement, mais a abouti à une configuration qui montre actuellement ses limites. Alors que Matignon, à travers Manuel Valls puis Édouard Philippe, avait pris le sujet à bras-le-corps entre 2016 et 2020, le dossier avait finalement échu au ministère des Outre-mer, où Sébastien Lecornu, un proche d'Édouard Philippe devenu ensuite une pièce maîtresse du dispositif gouvernemental en accédant au ministère de la Défense, n'avait pas ménagé ses efforts pour renouer un dialogue fortement secoué par les trois référendums successifs.
Nouveau changement avec l'arrivée d'Élisabeth Borne en mai 2022 : le pilotage du dossier calédonien revient cette fois à Gérald Darmanin. Si le ministre de l'Intérieur démontre rapidement ses qualités et son engagement, force est de constater qu'entre les prérogatives " classiques " de Bauveau - maintien de l'ordre, sécurité civile, élections - et les dossiers chauds que constituent Mayotte et la Corse, la Calédonie n'est qu'une priorité parmi les autres. " Ce n'est pas une question de compétences, observe un familier du dossier. Ils connaissent très bien le sujet, mais le gouvernement est face à une problématique qui relève plutôt du domaine des ressources humaines. "
Un doute à dissiper
Le souci, c'est que la période est tout sauf anodine. Les trois référendums ayant été organisés, l'Accord de Nouméa doit aujourd'hui être dépassé. Les institutions calédoniennes donnent l'impression d'être à bout de souffle, le contexte économique est morose et les perspectives sont pour l'heure impossibles à déterminer. En donnant l'impression de travailler sur la question par à-coups, l'État floute une position qui avait pourtant gagné en clarté avec la victoire du Oui. Et l'on repense à cette proposition de Pierre Frogier, qui avait regretté à plusieurs reprises que le gouvernement ne crée pas un poste de " Monsieur Calédonie ", garant du suivi de la question calédonienne au travers des remaniements.
Aujourd'hui en charge du dossier, Gérald Darmanin va donc devoir s'attacher à dissiper ce doute, partagé en off par plusieurs acteurs importants. Et cela d'autant que, dans le cadre du dialogue tripartite, loyalistes et indépendantistes ont récemment affiné leurs positionnements respectifs. C'est à ce prix que pourra s'engager le nécessaire dialogue entre les trois parties, et que pourra être repoussé le spectre de l'impasse institutionnelle.
La phrase
"Pas question de réorganiser un référendum". Gérald Darmanin l'avait affirmé haut et fort en décembre dernier devant l'Assemblée nationale. La rumeur d'une telle demande de la part des indépendantistes a bruissé cette semaine.
Naku press : Edition du 05 mars 2023
L'hibiscus pour la conclusion de nos propos ( cp -NP) |
Le FLNKS GARDE LE CAP
les indépendantistes gardent le cap . !!!!
Il y a 10 ans de cela, à l’issue
d’une convention qui s’est tenue à la Mairie de Yaté, le FLNKS tenait une
conférence de presse, ainsi avec ce slogan : un bilan globalement positif , il s’agissait
des accords puisque nous étions tout juste à 5 ans après la signature de
l’accord de Nouméa .
Qu’en est- il 10 ans plus tard ?? Le FLNKS est aux commandes du pays : le gouvernement, le congrès, deux provinces et 27 communes sur les 33 que compte le pays. Donc oui quoiqu’on dise le FLNKS tient le cap. Même si parfois il se fait huer pour des propos contradictoires de ses leaders, mais il reste l’interlocuteur privilégié de la puissance de tutelle, et sur le plan international . Ses militants continuent à sillonner le monde pour populariser ses positions, et d’attirer l’attention sur les agissements de la puissance de tutelle et de ses relais locaux.
Conf de Presse 2009 à l'Avenir (cp-NP) |
Les indépendantistes ont leur projet de société, mais la priorité du moment c’est la réalité qu’ils ont trouvé en arrivant aux commandes. Une réalité à gérer et surtout à remettre à flots, notamment l’état des finances publiques . Et pourtant ce sujet a fait l’objet de discussion des lanceurs d’alerte à commencer par l’IEOM . Les reliques de l’économie de comptoir restent désormais bien ancrées dans le monde calédonien, et dès que l’on emprunte un chemin dont la devise change du « tout attendre de la France » , eh bien on assiste automatiquement à des levées de boucliers , avec cette manie d’aller chercher la petite poussière pour la faire mousser , et pointer les indépendantistes comme des incompétents.
C’est du classique en la matière, lorsque certains ont toujours prôné le statut quo, c’est normal que quand on fait passer des taxes au congrès, eh bien calculatrice à l’appui, lexique juridique sous le coude, les projets de texte sont passés à la loupe.
L’actualité du moment c’est le budget 2023, tout le monde est sur le starter, amassant tous les arguments pour s’opposer au budget primitif 2023 , et que l’Etat reprenne la main sur les affaires du pays. Les indépendantistes sont bien conscients, que c’est stratégique pour eux de mener à bien ce dossier , il y va de leur crédibilité politique . Donc ne nous laissons pas emportés par les propos des orateurs de la place publique, répétant le même refrain, que la Calédonie aura toujours besoin de la France. Attendons de voir , la copie qui sera rendue d’ici le 31 mars prochain. Par ailleurs si la Calédonie devait demander de l’aide à la France, c’est presque limite logique , puisque jusqu’à preuve du contraire elle est encore dans le giron de la France. Par contre les indépendantistes peuvent ne pas l’entendre sous cet seul angle, un des leaders indépendantistes à dit ceci : être indépendant c’est aussi savoir ses inter dépendances. Et justement les réformes qui sont positionnées actuellement, c’est pour aller dans le sens à ce que ces aides de la France deviennent des interventions d’ajustement. Ainsi l’accompagnement de la puissance de tutelle peut aussi se traduire ainsi.
L'hibiscus pour la conclusion de nos propos ( cp -NP) |
Quelques bribes d’analyse pour amener juste une autre grille de lecture, celle qui parfois est étouffée dans les brou ha ha de l’instantané des réseaux sociaux.
De l’effort de tous dépendra , le soleil de demain sur la Kanaky !!!
Naku press : Edition du 22
janvier 2023
"des vaguelettes qui annoncent le mauvais temps !!" |
DES BRIBES D INFOS QUI EN DISENT LONG !!!!
Parfois on passe sur les gros titres, et on ne prend pas le temps de s’attarder sur les petits encadrés … Nous avons pris le temps de revenir sur l’édition de ce samedi du quotidien local : Les Nouvelles Calédoniennes. Et qu’est ce l’on rencontre dans les encadrés :
« 500 Millions pour les collectivités du Pacifique « le titre d’un petit encadre pour vanter les exploits de nos deux nouveaux députés. Nos deux représentants ont contribué à défendre cette enveloppe pour des mesures d’aides alimentaires au profit de « nos compatriotes les plus fragiles, que les organisations caritatives reçoivent quotidiennement » dixit député Philippe Dunoyer. On attendra un prochain article pour nous donner la répartition de cette enveloppe ainsi que les modalités d’attribution de ces aides. On a compris que cette action consiste à répondre à ces 50 000 personnes vivant sous le seuil de pauvreté, à chaque fois mentionnées dans les discours des orateurs de la place publique.
« ça (re) discute en coulisse avec les indépendantistes » La secrétaire d’Etat actuellement en « visite « dans le pays, pour un petit coucou à sa province, et dire bonjour aux calédoniens, avec en passant la pose de la première pierre du foyer Wallisien, nouvelle version, genre maison de la Nouvelle Calédonie à Paris, annonce la venue prochaine des personnalités de l’Elysée, pour renouer le dialogue avec les indépendantistes. « Il faudra sans doute du temps, mais les choses vont se remettre en place « dixit Mme la secrétaire d’Etat en charge de la citoyenneté.
Et toujours dans la série des encadrés : on lit l’annonce du renouvellement du bureau du Congrès , pour le 30 Aout 2022 , avec le trait gras sur l’Eveil Océanien , le faiseur de rois. Ce parti qui est resté indifférents aux petites étincelles que la secrétaire d’Etat avec les représentants de l’Etat de Wallis , sont venus allumés ici avec la pose de la première pierre du Foyer Wallisien.
Le fil conducteur de cette communication est à saluer, mais dans un monde malgré tout intelligent, une logique est parfois décryptée , et malheureusement on se dit mais enfin les choses ne sont pas si compliqué que cela . En politique , le principe de faire mousser les petites choses est monnaie courante. A chacun d’épouser une grille de lecture critique en recherchant à chaque fois , le lien de cause à effet , et d’apprécier la véritable portée des actions affichées.
Naku press : Publication du 7 Aout 2022.
"des vaguelettes qui annoncent le mauvais temps !!" |
L'OPTION DE LA PLEINE SOUVERAINETE DE KANAKY , DANS LA TOURMENTE D UNE SEULE LECTURE JURIDIQUE DE LA SORTIE DE
L ACCORD DE NOUMEA !!!
Alors que les indépendantistes ont fait savoir leur refus d'aller au comité des signataires proposées par Mr Darmanin le ministre de l'intérieur et des Outre mer, les deux députés calédoniens s'empressent à annoncer , que les signataires de l'ADN ne sont plus légitimes du fait que la classe politique a changé . Certes , sauf que Paris doit gérer la fin d'une histoire , dont les héréditaires physiques sont encore là , avec tout ce qui a été fait depuis. Après le 3ème référendum , certains ont pensé que c'est la fin et que l'on peut balayer d'une main, tout ce qui avait été posé sur la table , dont certains éléments qui ont contribué à ramener une certaine stabilité politique dans le pays.
Mais la politique , c'est la guerre des mots, et le "surfing" sur des opportunités , parfois sans trop réfléchir. C'est un peu ce qui est constaté ces derniers temps dans le pilotage du dossier calédonien . Après l'élection des deux députés, ils n'ont pas mâché leur mots : et tous deux y compris ceux des autres partis de droite , ont de suite pointé , la question du dégel du corps électoral. La question sensible pour un peuple mis en minorité dans son propre pays par une colonisation dont les "vestiges " sont encore bien vivants.
L'illégitimité des signataires, le dégel du corps électoral , le ton est donné, pour l'ouverture des discussions sur l'avenir du pays avec cet espace convoqué à distance par un ministre , venu il y a quelques temps de cela , dans le pays pour faire le point sur les retours sur investissements des fonds déversés dans des projets ( soit disant structurants) via la défiscalisation . Ce séjour financier de quelques jours , aurait il suffi à ce monsieur , pour connaitre le dossier calédonien ?
Dans l'éditorial des Nouvelles Calédoniennes de ce jour ( samedi 23 juillet ) on pouvait lire en titre : Illisible !!! pour précéder dans cet Edito , un déroulé de cette communication un peu cavalière de la part de Paris : on annonce une venue du ministre dans le pays le 26 Juillet et dans la nuit du 16 au 17 Juillet on apprends que ce sera plutôt un comité des signataires en lieu et place qui sera convoqué à Paris en septembre. Et c'est la réaction des indépendantistes qui fait comprendre que Paris , reprenait la main sur le dossier , sans consultation au préalable ni rien. Paris semble oublier que dans ce pays , tout passe par le dialogue et le consensus.
Après le 3ème référendum même un peu avant les indépendantistes n'ont pas mis du temps pour fustiger le positionnement de Paris , dans cette précipitation pour la tenue du 3ème référendum. Et ce sera d'ailleurs cette même position qui sera rappelée , à chaque déclaration des leaders indépendantistes dans la presse locale ,depuis.
Ce qu'il faut désormais comprendre : la puissance de tutelle reprend la barre, occultant tout le chemin parcouru pour consolider la paix dans le pays. Paris semble être pressée par l'ampleur des luttes d'influence dans la région . Ce n'est pas pour rien qu'on apprend dans l'édition du quotidien local du Jeudi 21 Juillet que la France participera au mois d'Aout prochain en Australie à l'exercice international Pitch Black , avec la participation des autres pays européens. Et cette démonstration , comme annoncée , elle sera aussi visible dans le pays , puisqu'il est prévu que ces rafales participeront à deux exercices : un dans le nord et un sur les iles . Le défi, derrière cette participation de la France : c'est de démontrer la capacité de la France de déployer en très peu de temps des chasseurs à 18 000 kms. Bref . C'est juste un élément que nous relevons comme indicateur , entre autre , des préoccupations du moment de la puissance de tutelle. L'avenir institutionnel de la NC , n'est qu'une goutte d'eau , dans l'océan , et pire pour Paris , la contradiction portée par les indépendantistes a été éteinte depuis les résultats du 3ème référendum . Une vision relayée maladroitement par les ténors de la droite locale en ces termes : "la Calédonie n'est plus un pays colonisé , donc elle n'a plus sa place sur la liste des pays à décoloniser à l'ONU". ( dixit Christopher Gyges - émission Invité de NC 1ère du dimanche 17 juillet dernier). On se doute bien que ce n'est pas du tout la lecture des indépendantistes.
Le débat est lancé , attendons les prochains jours pour la suite des pas
de cette nouvelle "valse".
Naku press : Edition du 23 juillet 2022 ( 18h11)
"des vaguelettes qui annoncent le mauvais temps !!" |
UN ECHO DE PARIS, ET LE TON DE LA DISCORDE EST DONNE AU NIVEAU LOCAL !!!!
A peine a-t-on eu la date du 26 Juillet pour l’arrivée du ministre de l’Outre mer, Mr DARMANIN en KANAKY que ce soir, on apprend que tout est renvoyé après un comité de signataires, certainement convoqué pour le 08 septembre à Paris.
Ce soir sur les ondes de RRB, déjà des réactions : celle de Christopher GYGES pour la droite, bien évidemment satisfait de l’annonce de Paris, Thierry SANTA pour les républicains appréciera les choses avec un peu plus de réserves, mettant en doute la capacité de Paris de réunir tout le monde autour de la table. Cette annonce de Paris, serait elle l’écho des demandes de dialogue exprimées au niveau local par la Province des Iles, et le groupe Avenir Ensemble au congrès. ?
L’UC par la voix de son président, ce soir sur les ondes de RRB, refuse catégoriquement d’entendre parler de comité de signataires, le dernier comité directeur du Parti, réuni le week -end dernier a réaffirmé plutôt : la demandes des bilatérales avec l’Etat. C’est la position défendue par les partis indépendantistes d’une manière générale au lendemain des législatives.
Les orateurs vont reprendre les micros. GYGES invité au JT de Nc 1ère ce dimanche 17/07/2022, s’exprime avec beaucoup d’aisance sur cette annonce de Paris, allant même jusqu’à oser dire que le pays n’est plus colonisé , il faudrait l’enlever de la liste des pays à décoloniser . Très fin, il essaie d’utiliser les « brèches » à peine visibles au sein de la mouvance indépendantiste pour conforter l’idée qu’il faut en finir avec l’Accord de Nouméa, les 3 référendums ont acté la Calédonie dans la France il faut désormais parler de projet pour l’avenir du pays. Un nouvel accord peut être mais toujours dans la France.
Un discours un peu hasardeux, vouloir effacer d’un coup de vent l’existence d’un peuple colonisé dans ce pays, espérons juste que dans les prochains jours, les propos seront plus nuancés. Comme on annonce la chute du gouvernement pour instaurer une autre politique, qui on le devine déjà de loin : demander à Paris de rouvrir les robinets, et tous les problèmes de la Calédonie seront réglés. Avec cela, on va jouer aux « grands sauveurs » aux yeux des calédoniens. Entre stratégie de communication et la réalité du pays , il y a comme un « delta ».
Les indépendantistes iront ils à Paris, pour le moment attendons leur position. La morale de l’histoire de ce pays : on procède par consensus. On se hâte à parler du corps électoral comme premier point à régler, on oublie que ce dossier a traversé l’histoire politique de la Calédonie, le remettre en en 2022, c’est revenir à plusieurs décennies en arrière.
Ce que l’on retiendra, c’est que les bruits des voix, confirment qu’il y a encore des incompréhensions. Ou alors, tout simplement le dossier calédonien se retrouve face à ce nouveau dilemme : la démocratie , et la question du nationalisme , sur fond de gros enjeux liés à la mondialisation avec tout simplement ces guerres d’influence dans la grande région ; déjà évoquées dans nos précédentes éditions.
A suivre …
Naku press : 17 juillet 2022 (22h04)
De l'actu ....
Les indépendantistes ont participé aux législatives de Juin 2022. Le mot clé, c'est de gagner pour avoir droit à une tribune à Paris et continuer à défendre la thèse portée par la mouvance, sur la question de l'avenir institutionnel du pays. Liste unitaire était le mot d'ordre retenu à la sortie d'un congrès populaire organisé à NDE par le Flnks. Le plus jeune mouvement, le MNIS (Mouvement nationaliste indépendantiste et souverainiste), s'est présenté seul dans la deuxième circonscription lors du 1er tour, et a appelé à voter la liste unitaire lors du deuxième tour . Bref, les indépendantistes ont malgré tout constaté que, l'électorat ne s'est pas trop mobilisé à l'exception, de certaines communes, votant, habituellement indépendantistes. Dans le grand Nouméa, le constat est que l'électorat a quelque peu boudé, car les chiffres sont très loin derrière que ce que les indépendantistes avaient comptabilité lors du référendum de 2020.
Bref après ce constat, les mouvements ont chacun fait leur bilan. Le MNIS est satisfait de son score du 1er tour dans la deuxième circonscription, effectivement force est de constater que ce mouvement avait des voix dans toutes les communes de la deuxième circonscription. Les grands partis ont eux aussi livrés leur analyse dans la presse, aussi pour annoncer leur posture pour la suite des discussions sur l'avenir institutionnel du pays.
Après l'élection du candidat choisi par Paris, le maire de Lafoa, et l'ancien député réelu pour la deuxième fois , et enfin la nomination de la présidente de la province sud au poste de secrétaire d'Etat à la citoyenneté , les indépendantistes ne feront que constater les agissements de Paris dans le dossier calédonien. Connaissant les conditions qui ont toujours précédé les discussions sur le statut du pays, ces agissements semblent bien maladroit, pour une reprise de discussion sur des bases saines sur ce sujet tant attendu par la Calédonie toute entière. Les acteurs de la place (pour parler de la classe politique) semblent assez divisés sur l'appréciation d'un tel agissement de Paris y compris dans le camp loyaliste. Un hebdomadaire de la place l'ACTU.NC, au lendemain de la publication des résultats définitifs des législatives, titra sa Une en ces termes : " Elus sur fond d'eaux troubles " avec en toile de fonds la photo des deux nouveaux députés.
On peut aussi croire à une certaine assurance de Paris, pour une issue du dossier calédonien en faveur de sa présence dans cette zone du pacifique Sud. La nomination de Lecornu au ministère de la Défense en est un indicateur plus que plausible, celui ci ayant été ministre des Outre mer dans l'ancienne mandature. Il a suffisamment d'éléments sur les jeux d'influence dans la région, pour conseiller Paris sur la bonne stratégie à suivre, avec comme objectif : garder la Kanaky dans le giron de la France.
Attendons les premiers discours des portes paroles de Paris qui ont annoncé leur arrivée prochaine dans le pays . !!!!
Naku presss : 14 juillet 2022 ( 18h32)
2022 , quelle perspective pour la suite du discours des indépendantistes !!!
Au dernier référendum , du 12 décembre 2021 , les Flnks et l'ensemble de la mouvance indépendantiste ont prôné la non participation pour cause de la période de deuil au lendemain de ces décès liés au Covid , et qui principalement touché le milieu kanak et océanien. Malgré les demandes faites auprès de l'Etat français pour un report en 2022, le mouvement indépendantiste a simplement pris note que la puissance de tutelle veut coute que coute rester sur ce calendrier voulu par les indépendantistes eux mêmes, du fait du vote au congres en début 2021 pour l'organisation de ce 3è référendum. Les indépendantistes rappelons- le avaient souhaité l'organisation de ce référendum pour septembre 2022.
Bref , l'Etat déploie tout le dispositif nécessaire ( selon ses termes ) au bon déroulement du référendum , déjà fixé pour le 12 décembre 2021. Débarquement de régiments entiers de militaires , des équipements ( faisant rappeler à un contexte de soulèvements populaires) , d'ailleurs pour la première fois l'aéroport international du pays , la Tontouta , a du accueillir le plus gros porteur aérien, qui a acheminé dans sa soute : deux hélicos de l'armée . Bref , dans le ciel , et dans les rues de Nouméa , des bruits assourdissants , qui font réellement rappeler les années 1984 !!!
La droite locale fait sa campagne pour le oui , dans un désert , puisque pas d'adversaire , donc compliqué de trouver un langage percutant. Le contexte crée par la crise sanitaire fait le lit d'un public apeuré ou encore aussi interrogateur au regard de la non participation des indépendantistes. Campagne par petit groupe, avec des recherches bien taillées pour trouver des mots convaincants. Les jeux de mots, les valses terminologiques étaient de la partie, du fait qu'au travers de cette campagne se profile les contours d'une autre campagne celle des prochaines législatives .
Malgré cette voix unique pour la France sur tous les médias de la place, le référendum ressort avec un taux de participation de - de 50 % des électeurs, d'un corps électorales guère plus de 185 000 inscrits . La droite crie victoire , alors que pas d'adversaires en face, mais on sous entend que les non votants sont ceux qui sont pour le Oui. La droite et la France déploie la grosse parade pour féliciter le score de 96.49% des exprimés pour la Calédonie dans la France . Le quotidien , Les Nouvelles Calédoniennes , titra son édition du lundi 13 décembre : "La Nouvelle Calédonie restera donc française"dixit Emmanuel MACRON.
Les indépendantistes remercieront leur électorat , saluant le fort taux d'abstention . A chacun de saluer sa victoire au lendemain de ce référendum. Alors que le référendum se déroule , le Ministre de l'Outre mer , lui débarque aussi , pour venir soit disant préparer les discussions alors que la position des indépendantistes de ne pas participer à ce référendum présageait bien qu'ils ne discuteront pas au lendemain du 12 décembre 2021.
Les observateurs internationaux , les chercheurs intérressés par le dossier calédonien , vont eux analyser et interpréter les résultats du vote . L'Etat français , lui est plus que satisfait par ce résultat, et va déployer toutes les stratégies afin de convaincre les indépendantistes à admettre l'idée de s'asseoir autour d'une table. Effort qui s'est soldé par une fin de non recevoir puisque le Ministre envoyé sur place pour saisir l'opportunité politique du lendemain du référendum n'a pas pu obtenir une seule réunion avec les indépendantistes . Ainsi à défaut , celui ci a du se rabattre sur un courrier à tous les élus indépendantistes du congrès .
Ce nouveau contexte , fait préciser la posture des indépendantistes, qui ont fini par confirmer qu'ils ne discuteront pas avant les présidentielles , ce qui renvoie donc les choses en Avril ou Mai 2022. D'ici là des réunions se succèderont pour ficeler la stratégie, puisque la lecture réglementaire affiche le fait que la tenu du 3ème référendum ouvre la période de transition . Donc quid de la question de l'auto détermination . Le fort taux d'abstention donne toute une lattitude au caractère non légitime du référendum , une position relayée au niveau internationale , par une délégation d'indépendantistes en voyage spécial à l'ONU.
La notion de partenariat avec la France est à la une des discours , de fait , puisque plus de 56% du corps électoral ne s'est pas prononcé lors du référendum. Considérer le partenariat comme ue voie incontournable c'est déformer le sens même de la pleine souveraineté . Les nuances et les variantes de chaque concepts vont compter dans la formulation définitive de la position à tenir face à l'Etat. La règle en matière de décolonisation veut que la puissance administrante accompagne quelques temps encore la nouvelle nation. Comment composer avec cette position de principe et cette mécanique d'avènement d'une nouvelle nation ? Le partenariat avec la France , est à comprendre que les indépendantistes délégueront encore un certain temps la gestion des compétences régaliennes à la France ? - et entendre par là que l'on laisse se dessiner les contours d'une souveraineté partagée ???
A côté de cela , les indépendantistes sont aux commandes dans le pays . Ils ont tous les leviers pour dessiner la politique intérieur. L'Etat continue à pavaner les quelques milliards d'aide versés récemment pour soutenir la NC durant la crise sanitaire , et va donc alimenter ce discours pro français : " sans la France , la Calédonie ne pourra pas s'en sortir" , et l'Etat de son côté va chanter l'autre note : "La France ne serait pas plus belle sans la calédonie ". Guerre des mots pour chercher à dénuder le discours posé des indépendantistes, celle de l'ADN rien que l'ADN. Cet accord bordé d'une loi organique , qui elle s'appliquera jusqu' à la fin de la mandature actuelle des institutions en place.
Plusieurs paramètres avec lesquels tout le monde devra composer pour trouver une issue acceptée par tous. Quand deux légitimités s'affrontent , quelle est la virgule qui va faire taire des divergences ou du moins les conjuguer pour donner de la lisibilités aux futures générations.
Les prochains jours, mois et années nous diront laquelle des thèses aura été la plus pertinente dans un pays où la population est bien départagée entre deux versions de l'avenir du pays.
Naku press :Edition du 1er Janvier 2022 ( 15.55).
Presque deux ans après , le FLNKS et le mouvement indépendantiste kanak dans sa globalité, aux préparatifs pour le prochain référendum : 04 oct prochain !!!!!
Le FLNKS AUX PORTES DE L 'INDEPENDANCE !!!!
A un an du référendum d'auto détermination …..
Fevrier 2016 .... La page 209 du livre : TCHIBAOU le Kanak de Alain ROLLAT ( 1989)
Naku press par les temps qui courrent , publie ici l'extrait du livre d'Alain ROLLAT reprenant les propos de Jean Marie TCHIBAOU au 15è congrès de l'UC le 1er Novembre 1984 à Touho : " On se bat pour l'indépendance. L'indépendance, c'est notre nom : c'est le nom des kanaks. Et c'est ça qui fait peur, et c'est pour ça qu'il y a de la haine sur les Kanaks. Il y a la haine encore plus grande pour le Européens qui se battent pour cette cause. L'indépendance c'est notre nom. Et quand on salit l'indépendance, on salit notre nom. Et vous êtes là pour dire qu'il faut arrêter de nous salir, de salir notre nom, de salir notre visage. Nous voulons l'indépendance aujourd'hui. Je dis cela pour introduire la chose qui aujourd'hui fait peur : le boycott des élections... C'est cela être au pied du mur. La souveraineté de ce pays appartient aux kanaks et à personne d'autre. Lemoine n'a pas à nous dicter avec qui on doit faire l'indépendance car l'indépendance c'est notre patrimoine...... Nous boycottons , nous cassons, ous empêchons que le gouvernement fasse lui-même la décolonisation parce qu'il est incapable de la faire; ce n'est pas son travail c'est le nôtre pour obtenir tout de suite la discussion sur la restitution du pays kanak aux kanaks, et le droit pour eux d'avoir le drapeau, d'être indépendants et à partir de ce moment là d'exercer dans la souveraineté le droit d'accueil des autres... "
Naku Press : mise en ligne le 26 février 2016
JUIN 2014 ………… AU FIL DE L EAU
Naku press : miss en ligne le 17 juin 2014
Le 27 Juin , le FLNKS ira plaider auprès du comité des 24 de l'ONU et pour la première fois dans l'histoire du pays, un représentant du groupe des forces non indépendantistes sera également présent à l' ONU pour plaider aussi avec comme préoccupation de démontrer que la décolonisation n'est pas synonyme de l'accession du pays à la pleine souveraineté.
Naku press : mise en ligne le 21 juin 2014
MAI 2014 …. AU FIL DE L EAU
LA PETITE
MISE A JOUR DE NAKU PRESS
Un indépendantiste à la présidence du
congrès du Pays
Le 08 Août 2013 :
Rock WAMYTAN a été élu à la présidence
du congrès du Pays après un 3ème tour , alors que les partis de
droite sont restés campés , chacun sur leur position. Une situation de
circonstance qui a permis à un indépendantiste de prendre les rennes du congrès
du Pays.
Du FLNKS et la Région de la Mélanésie
Finalement Victor
TUTUGORO a été nommé à la présidence du GFLM ( Groupe Fer de lance
Mélanésien) à l’issue du 19ème
sommet de l’organisation qui s’est tenu à Nouméa du 13 au 21 Juin 2013. Une
mandature de 2 ans , une occasion pour le FLNKS de travailler en proche
collaboration avec les petits états indépendants de cette grande région du
Pacifique Sud , qu’est la
Mélanésie.
Naku press : Mise en ligne le 25 Août 2013
La petite mise à jour de Naku Press
Naku press se permet de procéder à une mise à jour de cette page dédiée à l'histoire du FLNKS : Actuellement se prépare le 19è sommet du Groupe des Pays Fer de lance Mélanésien qui se tiendra ici en Kanaky à partir du 13/06/2013 , donc dans quelques jours.
Victor TUTUGORO , président de l'UPM un des 4 composantes du FLNKS a été désigné par le dernier congrès du Front qui s'est tenue à Paita en mars dernier pour être son candidat officiel à la présidence du GFLM . Sa mandature durera 2 ans . Cette responsabilité lui sera confiée le 19 Juin 2013 par Fiji au Centre culturel Jean Marie Tjibaou.
Mise en ligne le 09 juin 2013
Xème comité des signataires de l’Accord de NouméaJeudi 6 décembre 2012
Hôtel de Matignon
Le 06/12/2012 s’est tenu à Paris le Xème Comité des signataires de l’Accord de Nouméa. Le camp indépendantiste s’est présenté à trois délégations, une première dans l’histoire. Paul NEAOUTYINE ( signataire membre du Palika) accompagné de André NEMIA – Victor TUTUGORO ( signataire membre de l'UPM, acompagné de Jean CREUGNET) – et enfin Rock WAMYTAN (signataire membre de l'UC) pour le groupe UC /FLNKS. Ce comité des signataires intervient dans un climat un peu agité dans le camp loyaliste, mais la réunion au eu lieu et l’Etat a confirmé sa volonté d’accompagner le processus jusqu’à son terme. Les conclusions de ce Xème comité des signataires confirment cette volonté, il reste que c’est surtout au niveau local que l’on doit jouer le jeu pour faire avancer les choses.
Naku press publie ces conclusions de ce Xème comité des signataires, dans cette page dédiée à l’histoire du FLNKS. Cela fait partie des points d’étape à inscrire dans la longue marche du pays vers sa pleine souveraineté.
Le Xème comité des signataires de l’Accord de Nouméa, institué par le point 6.5 de l’Accord,
s’est réuni le jeudi 6 décembre 2012, sous la présidence de M. Jean-Marc AYRAULT,
Premier ministre, en présence de M. Victorin LUREL, ministre des Outre-mer.
Ont participé à ce comité, en leur qualité de signataire, M. Rock WAMYTAN accompagné de
M. Alosio SAKO, M. Paul NEAOUTYINE accompagné de M. André NEMIA, M. Victor
TUTUGORO accompagné de M. Jean CREUGNET, M. Pierre FROGIER, M. Simon
LOUECKHOTE accompagné de Mme Pascale DONIGUIAN-PANCHOU, M. Bernard
DELADRIERE, M. Harold MARTIN accompagné de Mme Sylvie ROBINEAU.
Ont également participé les parlementaires et les représentants des institutions de la Nouvelle-
Calédonie : Mme Sonia LAGARDE, députée de la 1ère circonscription, M. Philippe GOMES,
député de la 2ème circonscription, M. Hilarion VENDEGOU, sénateur, M. Maurice PONGA,
député européen, M. Gérard POADJA, président du Congrès, Mme Cynthia LIGEARD,
présidente de la Province sud, M. Néko HNEPEUNE, président de la Province des îles
Loyauté, M. Luc WEMA, Président du Sénat Coutumier.
Le Xème comité a enfin été élargi aux forces politiques représentées par un groupe au
Congrès de Nouvelle-Calédonie : M. Pierre BRETEGNIER, Mme Rusmaeni
SANMOHAMAT, Mme Caroline MACHORO-REIGNIER, M. Sylvain PABOUTY, M.
Gérard REIGNIER, M. Gilbert TYUIENON, M. Jean-Pierre DJAIWE, M. Philippe MICHEL
et Mme Sutita SIO LAGADEC ont participé à la réunion à ce titre.
Etaient également présents : M. Marc VIZY, conseiller du Président de la République, M.
Albert DUPUY, haut-commissaire de la République en Nouvelle-Calédonie ainsi que M.
Vincent BOUVIER, délégué général à l’Outre-mer.
Les travaux du Xème comité des signataires ont été ouverts par le Premier ministre. Tous les
points inscrits ont fait l’objet d’une présentation liminaire synthétique par le haut commissaire ou le délégué général à l’Outre-mer, puis ont donné lieu aux échanges et conclusions retranscrits dans le présent relevé de conclusions.
I/ LES TRANSFERTS DE COMPETENCES
Le calendrier des prochains transferts de compétences est rappelé : 1er janvier 2013 pour la circulation aérienne intérieure, 1er juillet 2013 pour le droit civil et le droit commercial, 1er janvier 2014 pour la sécurité civile. Les derniers transferts de compétences à opérer relèvent de l’article 27 de la loi organique et concernent l’enseignement supérieur, la communication audiovisuelle, les règles relatives à l’administration des provinces, des communes et de leurs établissements, au régime comptable et financier des collectivités publiques et de leurs établissements publics, au contrôle de légalité des provinces, des communes et de leurs établissements publics. Partie intégrante des transferts prévus, ils doivent néanmoins faire l'objet d'une demande du Congrès pour être éventuellement engagés.
1. Il ressort des échanges une attente, partagée par tous les partenaires calédoniens, d’un accompagnement renforcé des transferts par l’Etat, notamment une fois qu'ils sont réalisés.
Cette attente est d’autant plus forte que les transferts restant à intervenir recouvrent des matières à la fois fondamentales et à forte technicité, qui touchent à l’organisation même des institutions et impacteront la vie quotidienne des calédoniens.
Le Premier ministre a annoncé, à l’issue des échanges, la volonté de l’Etat d'assurer un véritable accompagnement des autorités calédoniennes dans l’exercice de leurs nouvelles responsabilités. A cet effet, il a décidé la création d’une structure interministérielle d’appui pérenne, chargée de l’accompagnement des transferts de compétences, en cours ou réalisés.
Pilotée par un chef de service directement placé auprès du délégué général à l’outre-mer, cette structure sera composée d’un référent désigné par chaque ministère et se réunira au moins une fois par trimestre. Elle aura notamment pour mission, en liaison avec les autorités calédoniennes, de :
- définir les modalités de mise à jour des branches du droit déjà transférées,
- traiter en temps réel les modalités et les problèmes posés par les transferts en cours,
- préparer les transferts susceptibles d’être opérés, notamment ceux de l’article 27, de sorte que le Congrès dispose de tous les éléments d’appréciation lorsqu’il sera amené à se prononcer conformément à la loi organique, en vue de leur présentation au prochain comité des signataires.
2. Le 1er janvier prochain, interviendra au bénéfice de la Nouvelle-Calédonie le transfert de compétences en matière de « police et sécurité de la circulation aérienne intérieure et des exploitants établis en Nouvelle-Calédonie dont l’activité principale n’est pas le transport aérien international ». Dans cette perspective, le comité des signataires se félicite du fait que la Nouvelle-Calédonie et l’Etat exerceront leurs compétences respectives en matière d’aviation civile au sein du service unique, la Direction de l’aviation civile en Nouvelle-
Calédonie, créé dès mai 2010 par une convention intervenue sur le fondement de l’article 56-1 de la loi organique, qui regroupe 230 agents dont une majorité de personnels de statut calédonien et a d’ores et déjà fait la preuve de sa pertinence.
En vue de la bonne mise en oeuvre de ce transfert, le comité des signataires invite la structure pérenne chargée de l’accompagnement des transferts de compétences à examiner le projet de convention d’accompagnement, la proposition présentée par l’Etat d’un dispositif visant à permettre à la Nouvelle-Calédonie d’exercer sa nouvelle compétence réglementaire ainsi que les autres modalités du transfert qui interviendront dans les cadres conventionnels prévus par la loi organique
3. Enfin, en ce qui concerne la compétence enseignement déjà transférée, le Premier ministre a confirmé l’engagement de l’Etat à mener à bien la construction des lycées de Mont-Dore et de Pouembout. Les études seront poursuivies en 2013.
Pour la suite, le Premier ministre a précisé qu’il veillerait à ce que l’ensemble des crédits nécessaires pour la construction des lycées soient mobilisés, après validation définitive du cahier des charges des projets. A cet effet une mission technique d’experts se rendra en
Nouvelle-Calédonie au début de l'année 2013.
Les partenaires locaux de l’Accord de Nouméa ont rappelé leur souhait que la livraison de la première tranche de ces deux établissements intervienne à la rentrée 2016.
II/ MODIFICATIONS DE LA LOI ORGANIQUE
La problématique du pouvoir de police administrative spéciale du Président du gouvernement de Nouvelle-Calédonie intéresse des compétences transférées (circulation maritime) ou à transférer en 2013 (circulation aérienne et sécurité civile). Le Congrès a sollicité dans sa résolution du 12 mai 2011 la dévolution d’un tel pouvoir au Président du gouvernement, aux côtés du pouvoir de police administrative générale du haut-commissaire.
Le Gouvernement s’engage à présenter cette modification de l’article 134 de la loi organique dans les meilleurs délais et, en tout état de cause, au premier semestre 2013, selon le vecteur législatif privilégié.
Par ailleurs, le comité se prononce en faveur de la modification de la loi organique statutaire afin de permettre la création par la Nouvelle-Calédonie d’autorités administratives indépendantes locales dotées de toutes les prérogatives afférentes, ou de créer directement dans la loi organique de telles autorités, en premier lieu dans le domaine de la concurrence.
III/ AVANCEMENT DES TROIS COMITES LOCAUX DE PILOTAGE
Comité de pilotage sur le bilan de l’Accord de Nouméa : le bilan de l’Accord de Nouméa, tel qu’il ressort de l’étude réalisée par le cabinet CM International, est considéré comme un bilan d’étape. Néanmoins, les missionnaires ont également mis en exergue des points restant à améliorer.
A la suite des échanges, portant notamment sur la dimension nouvelle de certaines politiques intéressant la Nouvelle-Calédonie dans son ensemble, il est donné acte que le rééquilibrage n’est pas terminé mais qu’il existe une volonté commune de réfléchir aux moyens de concilier rééquilibrage entre provinces, développement d’activités économiques, niveau d’équipements structurels et répartition géographique de la population. À ce titre, le comité des signataires a décidé de constituer un groupe de travail (Etat, gouvernement, Congrès et provinces) au sein du comité de pilotage. La réflexion qui y sera menée pourrait s’articuler utilement avec celle conduite dans le cadre de la réforme fiscale et de ressources nouvelles mobilisables. Il est convenu que les premiers travaux de ce groupe puissent être présentés en septembre 2013.
Comité de pilotage sur l’avenir institutionnel : la mission de réflexion sur l’avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie a présenté son programme de travail pour l’année
2013, portant sur le thème des compétences régaliennes et sur le cadre juridique de la phase finale de l’Accord de Nouméa, qui s’ouvrira dès les élections provinciales de 2014. Ce programme est agréé par le comité des signataires qui souhaite également que la mission puisse modéliser par simulations les différentes hypothèses majeures d’évolution institutionnelle et établir une cartographie d’exercice des compétences régaliennes selon les grandes options envisageables en fonction du résultat de la consultation prévue par l'Accord.
Par ailleurs, la mission poursuivra et approfondira sa réflexion sur la citoyenneté calédonienne et proposera au comité de pilotage des pistes pour en améliorer les traductions concrètes.
Comité stratégique industriel et sujets relatifs au Nickel
1. Projet de KONIAMBO – Usine du Nord (Koniambo Nickel – KNS)
L’Etat réaffirme son soutien au projet de Koniambo et répondra dès le début 2013 à la demande de déblocage de la dernière tranche de défiscalisation, conditionnée à un audit des dépenses réalisées par Koniambo Nickel SAS.
La mission menée par Mme Anne Duthilleul s’attachera à suivre le calendrier d’achèvement, le démarrage de la première tranche de l’usine dans les prochaines semaines et sa montée en production progressive à partir du lancement de la deuxième tranche en 2013.
Projet de GORO – Usine du Sud (Vale Nouvelle-Calédonie)
Le suivi de la mission continuera à s’exercer sur ce projet jusqu’à son achèvement physique, attendu fin 2012, et au-delà tout au long de sa montée en production.
Schéma stratégique industriel du Nickel en Nouvelle-Calédonie
Le comité des signataires se félicite de la conclusion des travaux d’analyse et de réflexion en vue de l’élaboration d’un Schéma Stratégique Industriel du Nickel, intervenue lors du Comité
Stratégique Industriel du 21 novembre 2012.
Fort de la volonté politique d’avancer ensemble, exprimée d’un commun accord lors du
dernier CSI, il décide de poursuivre l’élaboration du Schéma Stratégique Industriel dans une instance plus restreinte telle que la Conférence des Présidents prévue au schéma de mise en valeur des richesses minières de la Nouvelle-Calédonie, élargie au représentant de l’Etat et au président du Congrès, pour travailler efficacement dans les mois qui viennent avec l’appui de
Mme Anne Duthilleul.
Cette instance restreinte sera également chargée de revoir les analyses et propositions relatives au Nickel formulées dans le cadre de l’élaboration du Schéma de développement et d’aménagement NC 2025, afin de veiller à ce que Schéma Stratégique Industriel à venir soit cohérent avec celui-ci.
L’Etat reste très attentif à l’évolution du capital d’ERAMET/SLN et encourage ERAMET et
la STCPI à poursuivre la révision de leur pacte d’actionnaires de la SLN.
IV/ BILAN DES SIGNES IDENTITAIRES
Le représentant de l’IEOM présente les signes identitaires qui seront repris dans la nouvelle gamme de billets, y compris le futur billet de 20.000 francs CFP. Le comité approuve le dispositif présenté ainsi que la date et les modalités de mise en circulation des nouvelles coupures. Le ministre a attiré l’attention du comité sur l’urgence pour le Congrès à délibérer sur cette dernière coupure.
A l’occasion de ce point, le comité note avec satisfaction l’avis favorable rendu à l’unanimité par la commission de la législation et de la réglementation générale sur la proposition de délibération pour la constitution d’une commission en charge de réfléchir à l’adoption d’un drapeau exprimant l’identité kanak et le futur partagé entre tous. Dans l’attente, et tant qu’une solution n’aura pas été trouvée, les deux drapeaux doivent coexister, comme l’a décidé le
Congrès, sans que cela n’obère la recherche en commun du drapeau par les partenaires calédoniens, conformément au point 1.5 de l’Accord de Nouméa.
V/ LES CONTRATS DE DEVELOPPEMENT
Le comité se félicite que les arbitrages effectués, dans le cadre de la gestion 2012 sous l’autorité de M. Jean-Marc AYRAULT, ont permis le déblocage de la signature des deux derniers contrats 2011-2015, le contrat Etat-Nouvelle-Calédonie ayant été signé en présence de M. Victorin LUREL le 23 novembre dernier et le contrat Etat-Inter-collectivités devant l’être d’ici la fin de l’année. Le ministre des outre-mer indique qu’il sera particulièrement
vigilant sur le respect de ses engagements, y compris par les opérateurs de l’Etat et qu’un point annuel sera fait à la fin du premier semestre dans la perspective des préparations budgétaires.
VI/ SECURITE ET JUSTICE
Le comité prend acte des préoccupations exprimées en son sein en matière d’insécurité. Le ministre souligne que la Nouvelle-Calédonie n’est pas, comparativement, sous dotée en moyens. Néanmoins, dans la période qui s’ouvre, il convient que l’ensemble des autorités, au premier rang desquelles l’Etat, soient particulièrement attentives à toutes les évolutions qui peuvent mettre en péril la cohésion de la société calédonienne. Une vigilance accrue sera donc apportée par l’Etat au maintien des effectifs de sécurité publique, au renforcement de recrutements de calédoniens, et à l’appui aux initiatives des institutions du territoire en termes de prévention et de cohésion sociale.
Plus particulièrement, le comité note que le sentiment d’insécurité en Nouvelle-Calédonie est accentué par des conflits sociaux et coutumiers, par un phénomène d’alcoolisation accru, par les violences intra familiales et la délinquance des mineurs. A ce titre, le Gouvernement sera attentif à l’action des forces de sécurité publique et se tient prêt à accompagner la Nouvelle-
Calédonie sur le volet « prévention » de la délinquance, notamment en ce qui concerne les mineurs, l’alcoolisme et les violences intrafamiliales.
2. Mme Imbert-Quaretta a présenté les préconisations de son rapport, remis le 22 novembre dernier à la Garde des Sceaux, élaborées à la suite d’une phase de concertation avec les acteurs locaux : d’une part, une reconstruction sur site de la prison de Camp-Est et, d’autre part, l’implantation près de Koné d’une antenne pénitentiaire.
Le comité prend acte de ce que le rapport préconise de privilégier le maintien du centre pénitentiaire au Camp Est, et appelle à ce que l’opération en cours de rénovation d’urgence soit conduite dans les délais et qu’il soit mis fin à la surpopulation carcérale temporairement par un transfert des détenus dans des structures modulaires permettant ainsi la réalisation des travaux de rénovation des bâtiments actuels.
Le comité note avec satisfaction la recommandation faite d’installer dans les environs de
Koné une antenne locale, dans le cadre de ce projet pénitentiaire, et le représentant de la
Garde des Sceaux indique que le ministère de la Justice examine les conditions de mise en oeuvre des recommandations du rapport de Mme IMBERT-QUARETTA. A ce titre, le dimensionnement de cette antenne et sa parfaite articulation avec la politique pénale doit faire l’objet d’études complémentaires en 2013.
Il indique que le rapport de Mme IMBERT-QUARETTA sera adressé à l’ensemble des autorités locales. Il a par ailleurs annoncé que deux postes de magistrats, dont un juge de l’application des peines, seraient créés en janvier 2013.
VII/ VIE CHERE
L’Etat rappelle aux membres du comité que la loi portant régulation outre-mer récemment promulguée n’est pas applicable, pour la plupart de ses dispositions, en Nouvelle-Calédonie, dès lors que les matières abordées relèvent de sa compétence. Il appelle ses partenaires calédoniens à transposer celles des dispositions qu’ils jugeront utiles à la situation particulière de la Nouvelle-Calédonie, et indique qu’il se tient prêt à apporter son soutien dans l’élaboration et la mise en oeuvre d’une législation locale dans ce domaine.
Le comité prend note de la présentation faite par le ministre des outre-mer de la nature du dispositif réglementaire qui sera rapidement adopté pour mettre en oeuvre les dispositions de la loi portant régulation économique outre-mer relatives à la modération de la tarification bancaire en Nouvelle-Calédonie.
VIII/ FORMATION DES FEMMES ET DES HOMMES
1. Le comité appelle à mettre en oeuvre les recommandations du rapport d’évaluation du programme « cadres avenir », en mettant plus particulièrement l’accent sur une amélioration du travail en direction des entreprises et de l’accompagnement des stagiaires dans leur insertion professionnelle, la poursuite des efforts en direction du Nord et des Îles pour un meilleur équilibrage géographique, l’adoption d’un virage stratégique vers les formations d’excellence pour alimenter les postes générés par les transferts de compétences et les postes d’encadrement supérieur du secteur privé.
Par ailleurs, le ministre des outre-mer indique qu’une démarche de formalisation de parcours individualisés sera engagée, qui passera notamment par le détachement, pour une durée déterminée, d’agents de la fonction publique locale dans les administrations d’Etat, en Nouvelle-Calédonie et en administration centrale.
La structure d’appui interministérielle pérenne devra fixer des objectifs afin d’assurer la montée en expertise de cadres calédoniens, notamment dans le champ des compétences transférées.
2. S’agissant de la représentation des calédoniens, et plus particulièrement des kanak, dans la fonction publique d’Etat régalienne, le comité prend acte de la volonté affirmée par le
Premier ministre de conduire une politique volontariste afin que des progrès significatifs soient accomplis pendant la présente législature. Des actions concrètes seront présentées et engagées dès le premier semestre de l'année 2013.
Dans ce cadre, le comité des signataires appelle à ce qu’un effort particulier soit mis en œuvre par les partenaires de l’Accord de Nouméa pour informer, sensibiliser et favoriser l’accès des étudiants kanak et océaniens aux études de santé, leur réussite aux concours et les meilleures conditions de leur retour en Nouvelle-Calédonie. Cet effort s’appuiera notamment sur un groupe de travail mis en place à Paris.
. Pour ce qui est du dispositif « emplois d’avenir », le comité note que si, conformément au statut de la Nouvelle-Calédonie, ce dispositif ne peut s’appliquer localement que si le Congrès adopte son propre dispositif d’aide à l’emploi, l’Etat se montre disposé à apporter un appui en terme d’ingénierie aux autorités calédoniennes et à conventionner le cas échéant avec la
Nouvelle-Calédonie, afin de préciser selon quels critères il pourrait participer au cofinancement des emplois d’avenir, mis en œuvre par la législation de Nouvelle-Calédonie.
Par ailleurs, le comité des signataires rend un hommage appuyé au rôle du régiment calédonien du SMA dans son action en faveur de l’insertion des jeunes.
Le comité s’accorde sur la tenue d’un prochain comité des signataires au plus tard en septembre 2013.
Naku press : mise en ligne le 24/12/2012
Naku press du haut de ces quelques mois d'existence sur la toile, entame cette nouvelle année 2011 avec l'ouverture de cette page titrée : AU FIL DE L'HISTOIRE DU FLNKS. Pour les fidèles lecteurs de ses publications, Naku press se doit de compléter sa communication avec un rétrospectif sur des décisions qui motivent ses analyses de fond. La dimension sociale et humaine que Naku Press prétend donner à sa communication sur la toile, puise son essence dans toutes les réflexions menées par le mouvement nationaliste kanak au travers de ses organisations. AU FIL DE L'HISTOIRE DU FLNKS se fera le relais de ce rétrospectif pour aussi faciliter la compréhension des analyses mises en lignes ou encore le choix des articles.
CHRONOLOGIE de la lutte du peuple Kanak de 1958 à aujourd’hui : 24 septembre 2007
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NOUVELLE CALÉDONIE JA2 20H - 26/04/1998
Nouvelle-Calédonie : les indépendantistes approuvent à l'unanimité l'accord de Nouméa sur l'avenir institutionnel du territoire. Il est prévu une période d'autonomie progressive de quinze à vingt ans au cours de laquelle la Nouvelle Calédonie sera une "entité", avant l'organisation d'un référendum d'autodétermination. - Carte géographique de la Nouvelle Calédonie. - Sur la côte Est de la Nouvelle Calédonie, rassemblement pour le congrès extraordinaire du FLNKS (Front de Libération nationale kanak socialiste, indépendantiste) : présentation solenelle devant les chefs et les anciens et partage de présents symboliques. - Discours de Paul NEAOUTYNE, FLNKS : "On est revenu pour poser des questions, pour comprendre, pour dire ce que l'on va faire". - Musique jouée dans un coquillage/Drapeau/Soleil.
- [Différents plans] lors du congrès en plein air. - Femme caldoche (?) lisant le journal.
- Interview Roch WAMYTAN, président du FLNKS : "... Former enfin un peuple calédonien, faire émerger cette conscience du peuple". - Enfants se baignant.
- Dans une autre tribu, réunion explicative sur l'accord de Nouméa. -
Réaction d'une femme kanak qui espére l'indépendance le plus tôt possible. -
Réaction d'un kanak : "On n'est pas prêt encore, c'est mieux dans quinze ou vingt ans".
Monsieur le Président
Le FLNKS, Front de Libération Nationale Kanak Socialiste, voudrait vous remercier et à travers vous, l’Assemblée de ce comité de décolonisation, pour l’examen de la question de la décolonisation de la Nouvelle Calédonie.
Au nom du peuple Kanak, peuple Indigène de cette Terre, permettez-moi de vous exprimer toute notre gratitude pour votre décision de réunir votre haute assemblée ici en Nouvelle Calédonie ; nos remerciements vont également au gouvernement de la Nouvelle Calédonie pour l’invitation qui vous a été faite au nom de tous les Calédoniens.
Je voudrais également au nom du FLNKS, Monsieur le Président, profiter de cette tribune pour remercier encore toutes les organisations et tous les pays qui ont toujours manifesté leur soutien à la lutte du Peuple kanak pour son combat pour l’émancipation de son pays.
Le FLNKS voudrait également à cette tribune réitérer ses remerciements au Melanesian spearhead group – l’organisation des pays du Fer de Lance de la Mélanésie – pour le soutien manifesté au combat pour l’émancipation de notre pays.
Monsieur le Président, depuis notre déclaration à la tribune de la 4e commission en octobre dernier, la situation politique ici en Nouvelle Calédonie a peu changé.
Le contrat social
Le transfert de toutes les compétences non régaliennes, processus prévu par l’Accord de Nouméa, est aujourd’hui sur la voie effective du transfert après plusieurs années de neutralisation. Il s’inscrit dans la démarche d’émancipation qui caractérise l’Accord de Nouméa et qui tend à ramener les centres de décision à notre pays. Le FLNKS poursuit l’objectif du transfert de toutes les compétences, dont aussi celles dites régaliennes.
Pourtant Monsieur le Président, comme nous l’avons rappelé devant la 4e commission en octobre dernier, des dispositions de l’Accord de Nouméa relatives à la citoyenneté calédonienne, et donc à la symbolique très forte, tardent à être mises en oeuvre, telles que les signes identitaires ou les dispositions visant à restreindre l’accès à l’emploi local dans le privé. Les différents schémas d’aménagement et de développement du pays sont par ailleurs également neutralisés.
Le nécessaire rééquilibrage
La structure de l’économie calédonienne évolue en fonction des cours du nickel qui a contribué pour 1/4 environ durant ces dernières années à la croissance du pays.
Le développement industriel attendu pour notre pays pour les décennies à venir, au travers des trois projets industriels de taille mondiale, va entraîner par effet mécanique un afflux migratoire important provenant essentiellement des pays d’Europe ou des territoires français du Pacifique alors qu’aucune disposition n’est prévue par les différentes autorités quant à la limitation de leur séjour, ce qui risque par ailleurs de remettre en cause à terme les équilibres socio-économiques locaux. Le taux de chômage est par ailleurs le plus important chez les kanak.
L’Indicateur de Développement Humain – l’IDH – qui prend en compte trois dimensions : l’espérance de vie à la naissance, l’instruction et le PIB par habitant classe la Nouvelle Calédonie au 32e rang mondial sur 177 pays, au 3e rang dans le Pacifique, après l’Australie qui est 3e au rang mondial et la Nouvelle Zélande qui est 18e également sur le plan mondial.
Et pourtant, des déséquilibres spatiaux, sociaux et économiques persistent :
Les déséquilibres spatiaux ; avec une polarisation de la Nouvelle-Calédonie sur la province Sud et particulièrement sur le « Grand Nouméa ». 71 % de la population est concentrée sur la seule province Sud dont 63 % sur le grand Nouméa.
Les déséquilibres sociaux : 2/3 de la population de 14 ans et plus résidant en province Nord et dans la province des îles n’ont aucun diplôme. 35 % en province Sud…
Les déséquilibres économiques : 85 % du revenu total des ménages sont versés dans la province Sud, 11,1 % dans la province Nord et 3,9 % dans la province des Iles Loyauté. Un ménage résidant en province Sud a un revenu 1,9 fois supérieur à celui d’un ménage de la province Nord et 2,3 fois supérieur à celui d’un ménage de la province des îles.
95 % des ménages résidant dans la province Sud disposaient d’un logement pourvu d’eau courante contre 60 % dans le Nord et 25 % dans la province des îles Loyauté.
95 % des ménages de la province Sud étaient raccordés au réseau général d’électricité, contre 77 % en province Nord et en province Iles Loyauté où respectivement 1 ménage sur 6 et 1 ménage sur 5 s’éclaire encore à la lampe pétrole.
20 % des ménages les plus riches perçoivent 55 % du total des revenus déclarés et la pauvreté relative touche près d’un calédonien sur 4.
7 000 familles vivent dans des conditions précaires.
Malgré l’effort considérable consenti, le rééquilibrage économique, spatial et inter-communautaire notamment pour la formation reste encore un défi majeur à relever.
Respecter les engagements de l’Accord de Nouméa, c’est avant tout se donner les moyens de réussir le pari de la décolonisation.
Le processus de sortie
Sous l’impulsion du Président de la République française, à l’occasion de la présentation de ses voeux en janvier, le débat se cristallise aujourd’hui autour de la sortie du processus politique actuel ; les représentants du FLNKS ont d’ailleurs été appelés en consultation à Paris en début de ce mois.
Pour le FLNKS cependant, la mise en oeuvre de l’Accord de Nouméa – processus de décolonisation – doit se poursuivre jusqu’à son terme ; ainsi cela sous-tend que toutes les dispositions prévues doivent être mises en oeuvre. L’accord a précisément prévu qu’à son terme, la consultation portera sur le transfert à la Nouvelle Calédonie des compétences régaliennes, l’accès à un statut international de pleine responsabilité et l’organisation de la citoyenneté en nationalité.
Monsieur le Président, le FLNKS porte le projet d’indépendance et d’accession à la souveraineté de la Nouvelle Calédonie. Nous demanderons d’ailleurs à notre puissance de tutelle, dans les semaines qui viennent à l’occasion de la réunion annuelle du comité des signataires – structure composée des signataires de l’Accord de Nouméa et chargée de son suivi, qu’à l’instar du travail préparatoire au transfert des compétences, soit organisée la réflexion autour de ces trois axes qui constituent l’accession à l’indépendance et à la pleine souveraineté.
Comme indiqué en octobre dernier, le FLNKS continue de solliciter votre aide, Monsieur le Président, pour évaluer les politiques publiques qui sont en place et nous permettre de continuer le processus engagé en tirant toutes les conséquences en terme de choix politiques dans notre organisation locale pour ne pas décevoir les espoirs ouverts par l’Accord de Nouméa.
Le FLNKS a par ailleurs sollicité le Melanesian Spearhead group – le groupe du Fer de lance Mélanésien – pour une même démarche évaluative des actions publiques développées dans le pays.
C’est avec appréhension Monsieur le Président que le FLNKS constate que nous arrivons au terme de la décade 2000-2010 d’éradication du colonialisme dans le monde, telle que définie par l’Assemblée Générale de l’ONU. Le FLNKS plaide ici, Monsieur le Président, pour la prorogation de cette période ; d’autres peuples et d’autres mouvements à travers le monde, tels nos frères Mahoi de Polynésie dite française dans notre région, ont encore grandement besoin de votre aide et votre assistance.
Pour finir enfin, Monsieur le Président, je voudrais vous redire au nom du FLNKS toute notre fierté de vous accueillir sur notre sol ainsi que les différents membres de votre haute assemblée ; vous redire également toute notre gratitude pour le soutien que vous nous manifestez maintenant depuis 1986, date de l’inscription de notre pays sur la liste des pays à décoloniser et voudrais encore vous demander de la maintenir sur cette liste des pays à décoloniser.
Merci.
Le Porte-parole Victor TUTUGORO
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Outil de lutte du peuple Kanak engagé pleinement dans l’accession de notre Pays à sa pleine souveraineté, le FLNKS, réuni en congrès à Koné, le samedi 29 novembre 2008 réaffirme son engagement dans le processus de décolonisation et d’émancipation de l’Accord de Nouméa.
Seul garant, dans le Pays, de l’application pleine et entière de l’Accord de Nouméa, le FLNKS engage l’ensemble de ses groupes de pressions à mobiliser tous les moyens pour gagner les prochaines élections de 2009.
Dans ces perspectives, le FLNKS, en ordre de bataille, confirme son engagement à :
- valoriser l’ensemble de ses acquis, fruit de sa lutte et de sa détermination,
- Et dresser de véritables perspectives pour le Pays.
Dans cet optique, un projet de société basé sur des principes fondamentaux tels que :
- La rupture avec la colonisation,
- La valorisation de l’identité kanak, et la construction de la citoyenneté calédonienne dans le destin commun,
- L’exercice des valeurs de solidarité, de partage, de collégialité inscrites dans la culture océanienne
- La valorisation des ressources naturelles et les rapports d’équité entre les hommes et la biodiversité
- La diversification de l’économie calédonienne qui soit viable pour le pays.
Le congrès de Koné prend acte du bilan satisfaisant de la 2ème mandature de l’Accord de Nouméa
Le Congrès de Koné décide de la poursuite de la réflexion, en vue d’élaborer un rapport sur la plate forme minimale destinée à assurer, dans la continuité des décisions de la convention de St Louis du 20 septembre dernier, la cohésion du FLNKS et la lisibilité de son projet politique.
Cette plate forme minimale jettera les bases des programmes soumis aux citoyens, dans le cadre des échéances provinciales, en prenant en compte les éléments de diagnostic et de bilans réalisés par les différents congrès des formations du FLNKS.
Sur son organisation interne
Des mesures de renforcement sur le plan organisationnel devront être mises en œuvre pour permettre au FLNKS d’assumer pleinement le portage des grands enjeux de l’Accord de Nouméa et d’assurer la représentation politique du peuple kanak sur la scène régionale et internationale.
Sur les échéances provinciales
Le congrès de Koné prend acte, à 4 mois des échéances provinciales, du principe de la démarche unitaire sur l’ensemble du pays afin d’être mieux représenté dans les institutions et particulièrement en province sud.
Une convention du FLNKS dont le lieu sera déterminé par le Bureau Politique du FLNKS est fixée au samedi 31 janvier 2009.
Le congrès de Koné invite les militants investis dans les institutions de mettre en œuvre les dossiers sur le schéma de valorisation des ressources minières, les lois de pays sur l’emploi local, sur les signes identitaires ainsi que sur l’Identité Kanak.
Sur le comité des signataires du 8 décembre 2008
Le FLNKS participera activement au prochain comité des signataires prévu le 8 décembre 2008 à Paris.
Ce comité des signataires devra acter les conclusions et les orientations définies par le comité de pilotage des transferts de compétences le 17 octobre 2008 à Nouméa.
Par ailleurs, le comité de signataires devra permettre l’adhésion des partenaires locaux à mettre en œuvre les transferts des compétences dans un délai de 6 mois après l’installation du Congrès issu des élections provinciales de mai 2009.
Enfin, le comité des signataires doit obtenir auprès des partenaires locaux l’engagement ferme d’adopter avant la fin de la mandature présente les dossiers fondamentaux tels que la loi minière, le schéma de revalorisations des ressources minières, l’emploi local…
Koné, le 29 novembre 2008
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Le 12ème Sommet de Korolevu à Fiji a décidé de soutenir le FLNKS dans sa démarche au travers de l’Accord de Nouméa ; le 15ème Sommet de Port-Vila a pris la résolution de réunir le 14ème Sommet en Nouvelle-Calédonie et par là-même de lui confier la Présidence du Groupe Fer de Lance au FLNKS.
Le FLNKS, sensible et profondément honoré de cette marque de solidarité politique, aura tenté d’exercer au mieux cette grande responsabilité durant ces deux années de mandature, avec les difficultés inhérentes à un mouvement de libération, minoritaire dans son propre pays, et dont son combat politique est d’obtenir l’indépendance pour son pays. Ce fût, vous n’en doutez pas, une tâche hautement difficile.
Depuis le 13ème Sommet de Port-Vila, le FLNKS a attiré l’attention du Groupe du « Melanesian Spearhead Group » sur les difficultés rencontrées dans l’application de l’Accord de Nouméa, notamment dans la mise en oeuvre de la collégialité au Gouvernement de la Nouvelle Calédonie, de la non application du corps électoral spécial relatif aux élections des provinces et de l’accession à la pleine souveraineté dont l’une des implications vise à restreindre le marché du travail aux personnes « locales », les signes identitaires du pays, ou encore les mesures visant au rééquilibrage économique de la Nouvelle-Caléconie.
La situation politique française.
Depuis le 14ème Sommet de Nouméa, la majorité politique a changé en France, notre puissance de tutelle, à l’occasion des élections présidentielles de mai et des élections législatives de juin 2002. La droite républicaine française, l’UMP, préside aujourd’hui aux destinées de la France.
Le FLNKS avait craint au lendemain de ces élections que cette nouvelle majorité ne remette en cause le processus politique mis en œuvre en 1998 avec un Gouvernement de gauche, conformément au programme électoral du candidat Chirac.
Fort heureusement, il en est rien et le nouveau Gouvernement, par le biais de son ministre de l’outre – mer – Mme Girardin, a indiqué aux signataires de l’Accord et aux calédoniens en général, son souhait de voir se poursuivre le processus politique actuel.
La situation politique en Nouvelle Calédonie..
L’ Accord de Nouméa prévoit que ses signataires devront se réunir, au moins une fois dans l’année, afin de vérifier ensemble l’évolution du processus engagé et de tracer si nécessaire des perspectives nouvelles.
Dans cette perspective, le 22ème Congrès du FLNKS s’est réuni le samedi 24 mai à Moindou et a décidé de renforcer la cohésion interne, au regard notamment de son affichage au niveau institutionnel, de se rendre au Comité des Signataires, et d’accueillir le Président de la République lors de son déplacement de juillet en Nouvelle Calédonie.
Ces rendez-vous doivent être l’occasion pour le FLNKS d’interpeller les partenaires de l’accord politique ou le Président de la république française sur ses éléments fondamentaux, notamment la question du corps électoral aux élections des provinces et à l’accession à la pleine souveraineté d’une part et d’obtenir toutes les garanties nécessaires à la mise en œuvre de l’Usine du Nord, mesure politique visant au rééquilibrage économique du pays.
Sous la présidence de Madame GIRARDIN – Ministre de l’Outre-Mer, le Comité des Signataires de l’Accord de Nouméa s’est réuni le mardi 17 juin à Koné, en Province Nord. La dernière réunion de ce comité a eu lieu le 21 juin 2002 à Paris.
S’agissant des points évoqués plus haut, le FLNKS a estimé sa satisfaction, au sortir de ce Comité des Signataires, de voir ces points ne plus être des sujets de conflit avec les autres signataires.
En effet, sur le plan du corps électoral relatif aux élections aux provinces et à l’accession à la pleine souveraineté, Monsieur Jacques LAFLEUR – au nom du Rassemblement – l’autre signataire local – a déclaré comprendre la préoccupation du FLNKS de ne plus voir l’immigration continuer à rendre minoritaire le peuple autochtone dans son propre pays. Par conséquent, le Gouvernement français et le Président de la République prendront les mesures institutionnelles nécessaires dans les mois qui viennent pour rétablir l’interprétation validée par le Conseil Constitutionnel français.
Pour mémoire, je rappellerai que l’esprit qui a prévalu au moment des négociations indiquait que les personnes présentes en Nouvelle-Calédonie avant novembre 1988 ainsi que leurs descendants ou ceux arrivés entre novembre 1988 et octobre 1998 et qui justifieraient de dix années de résidence seraient admis dans ce corps électoral spécial, clé de voûte de l’Accord de Nouméa pour le FLNKS.
Pour sa part, le RPCR considérait que le droit de vote devait être accordé à toutes personnes s’installant en Nouvelle-Calédonie qui justifierait de dix années de résidence.
De même, ce même corps électoral spécial définit la citoyenneté calédonienne en émergence pour laquelle des mesures restrictives à l’emploi vont être prises prochainement, conformément à la modification de la constitution française de 1998.
S’agissant de l’Usine du Nord, opération politique destinée au rééquilibrage du Nord du pays, les assurances politique - tant de l’Etat que du signataire local ont été apportées pour sa mise en œuvre effective, aux côtés du projet du Sud du pays. Le FLNKS a bon espoir maintenant que ce projet va sortir rapidement de terre.
S’agissant de la collégialité au Gouvernement, il faut rappeler que le Gouvernement de la Nouvelle-Calédonie est composé de la majorité électorale, mais aussi du FLNKS – la seconde force politique du pays.
Depuis près de six mois, les Signataires locaux – le RPCR et le FLNKS – hors l’Union Calédonienne – ont décidé de tourner le dos à l’affrontement oral et juridique en cours depuis près de deux années, pour des rencontres régulières et programmées autour des sujets de mise en œuvre de l’Accord, et des sujets relevant de la gestion d’un pays en voie de développement.
Cette attitude a eu pour mérite de décrisper les relations tendues jusque-là, et de retrouver ainsi l’état d’esprit qui a prévalu au moment des négociations politiques de 1998.
Vous le savez bien, discuter ne veut pas dire être automatiquement d’accord et c’est ce que nous reproche une partie du FLNKS, l’Union Calédonie. Pourtant, nous exerçons la décision renouvelée à plusieurs reprises du congrès du FLNKS et nous assumons un choix que nous croyons fortement bénéfique pour le pays, pour son développement économique.
Ainsi, la réglementation sur l’emploi local va être prochainement présenté aux instances institutionnelles, de même le schéma de développement du transport, le schéma de mise en œuvre des ressources naturelles, ou encore les signes identitaires vont être débattues entre signataires dans un proche avenir.
Notre démarche consiste à donner de la consistance à cette collégialité tant décriée afin que ce concept ne disparaisse pas irrémédiablement et que le FLNKS – représentant du peuple autochtone – ne soit pas marginalisé, mais participe pleinement à la gestion des affaires du pays.
Dans quelques semaines par ailleurs, sous l’impulsion du FLNKS, seront commémorés les 150 ans de présence française en Nouvelle-Calédonie. Nous avons souhaité une célébration qui rassemble non seulement les autochtones kanak mais également les calédoniens en général, conformément à la philosophie du préambule de l’Accord de Nouméa.
Dans cette perspective, le RPCR, principale force politique anti-indépendantiste, mais aussi signataire de l’accord de Nouméa, a souhaité s’associer aux principales activités commémoratives.
Cette amélioration du climat est le fait d’un état d’esprit nouveau, recherché par les signataires et particulièrement par le FLNKS qui le voulait fortement pour la poursuite du processus politique en cours, processus de décolonisation du pays kanak.
Faut-il penser pour autant que tous les problèmes sont réglés et que nous ne rencontrerons plus de difficultés dans la mise en œuvre de l’accord ? Non, bien entendu. Mais le FLNKS estime que la proximité des élections provinciales de 2004 et la volonté du gouvernement français de rétablir une sérénité dans la vie politique locale participent pour beaucoup à ce climat.
Cette situation permet cependant au gouvernement et aux élus politiques de Nouvelle Calédonie de pouvoir s’attacher davantage à la gestion des problèmes de société rencontrés par nos populations locales, également de considérer davantage l’environnement géopolitique régional de la Nouvelle Calédonie et par conséquent des impacts éventuels sur le pays d’une plus grande insertion de sa part.
Les préoccupations régionales.
Il est prévu dans l’ordre du jour de ce 14ème sommet d’aborder les questions relatives à la sécurité et à la circulation de la drogue. La Nouvelle Calédonie n’échappe pas à ces problèmes de société et ses responsables politiques et institutionnels en sont parfaitement conscients.
Sur le plan de la sécurité, l’affaire de Saint – Louis, dans la proche banlieue de Nouméa, nous interpelle sur les difficultés rencontrées dans la cohabitation entre des communautés ethniques différentes et dont les philosophies politiques s’opposent.
Le FLNKS estime que, s’agissant de populations immigrées, il est malvenu de reconstituer des communautés culturelles d’origine mais qu’il faille plutôt les intégrer dans un ensemble de populations de cultures présentes en Nouvelle Calédonie afin que la population en général n’ait à se poser des interrogations quand à la perspective du « vivre ensemble dans un destin commun », philosophie voulue par l’Accord de Nouméa.
Sur le plan de la circulation de la drogue et du blanchiment de l’argent, la Nouvelle Calédonie n’a pas connu jusqu’à présent de grosse affaire qui puisse indiquer la présence d’un trafic soutenu. Seules quelques prises de drogue dite dure ont été effectuées par les institutions judiciaires ces dernières années.
Mais le FLNKS est conscient qu’il ne faille pas relâcher de vigilance pour autant car il semble, selon des experts mondiaux en la matière, que l’Océanie et le Pacifique, semblent être devenu l’un des lieux privilégiés pour déjouer les traques policières dont ils sont soumis à travers le monde. compte tenu des distances entre nos pays et nos faibles moyens de surveillance.
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Déclaration de Monsieur Roch WAMYTAN, signataire FLNKS de l’Accord de Nouméa, conseiller spécial auprès de la présidence du Sénat Coutumier.
Devant la 4ièmme Commission de l’Organisation des Nations Unies, 63ième session
(New York le Jeudi 9 octobre 2008, 15h)
Contribution du FLNKS À la réunion du Comité de Décolonisation de l’ONU
Comme vous le savez, la lutte du peuple kanak pour faire accéder la Kanaky à sa pleine souveraineté a pris une autre tournure en 1998 avec la signature de l’Accord de Nouméa entre l’État français, le représentant de la droite coloniale – le RPCR – et le FLNKS, représentant légitime du peuple kanak, peuple indigène et peuple colonisé de Nouvelle Calédonie.
Si, cet Accord s’appuie sur l’esprit et l’expérience des Accords de Matignon signés par Michel Rocard, le représentant de l’État français à cette époque, Jacques LAFLEUR - le président du RPCR et notre regretté Président, Jean Marie Tjibaou, cet accord constitue une avancée non négligeable puisqu’il redéfinit les liens institutionnels entre la Nouvelle Calédonie et la France dans un cadre d’émancipation politique.
Au terme d’une période de 15 ans durant laquelle les compétences vont retrocédées d’une manière progressive et irréversible, un réferendum sera organisé pour demander aux citoyens s’ils souhaitent recupérer les quatre dernières compétences, qualifiées de « souveraineté », que sont « la Monnaie, la Justice, l’Ordre Public et la Défense ».
Quatre ans après cette signature, quelle est la situation exacte ?
Après la mise en place des institutions locales chargées de gérer les affaires politiques locales, la situation des forces politiques en présence est la suivante : un parlement controlé par le RPCR grâce à l’apport d’une formation politique regroupant d’anciens responsables du FLNKS, un gouvernement à majorité de droite mais qualifié de collègial puisque la vice-présidence est assumée par le FLNKS, deux provinces sur trois sont gérées par le FLNKS.
D’une manière générale, étant donné que la droite coloniale demeure majoritaire, l’Accord de Nouméa rencontre quelques difficultés dans son application. Néanmoins, nous restons convaincus de la justesse de notre choix en signant l’Accord de Nouméa dans un contexte politique défavorable lié à une politique de minoration du peuple kanak de la part de la France qui a été accentuée à partir 1972.
Aujourd’hui, pour que cette politique de recolonisation par l’arrivée massive des français ne soit pas perpétuée, le FLNKS doit tout mettre en œuvre pour non seulement sauvegarder l’Accord de Nouméa en préservant les acquis mais aussi dénoncer les dérives et rétablir l’esprit et la lettre de certains de ses dispositifs.
Les tribunes parlementaires français pour dénoncer les dérives
Dans ce dessein, le FLNKS a décidé d’utiliser les élections nationales françaises.
En septembre 2002, le FLNKS avait présenté la candidature de Marie-Claude TJIBAOU lors des élections sénatoriales. Malheureusement, c’est le candidat du RPCR, Simon Loueckhote, qui a remporté les élections.
Pour les élections Présidentielles de cette année, le FLNKS a appelé à voter pour le candidat du Parti Socialiste, Lionel Jospin, parce qu’il estimait qu’il était le seul capable de mener à terme la procédure de revision constitutionnelle pour le rétablissement de l’esprit du corps électoral restreint.
Rappelons que ce dispositif, élément essentiel de l’Accord de Nouméa, prévoit que les personnes arrivées en Kanaky après 1998 ne peuvent plus participer aux élections locales, c’est à dire aux élections provinciales et la consultation de sortie du processus politique. C’est donc sur ce corps électoral restreint que va se constituer le concept de citoyenneté et de destin commun.
Malheureusement, Lionel Jospin ne sera pas présent au second tour. Fait inique dans les annales de l’histoire présidentielle française, les citoyens avaient à faire un choix entre Jacques Chirac, le président sortant et Jean Marie Le Pen, le candidat de la droite contre celui de l’extrême droite.
Si, Jacques Chirac a été élu à plus de 80 % des voix bénéficiant ainsi d’un élan républicain et anti-fasciste, le FLNKS a appelé ses militants et sympathisants à s’abstenir car le candidat-président Jacques Chirac fût l’artisan d’une politique de re-colonisation caractérisée par la représsion et l’occupation militaire pendant la période 1986-1988 ; période qui a débouché sur le massacre des 19 kanak à Ouvéa. C’est aussi le candidat pour le maintien du colonialisme en Kanaky.
Cependant, l’opportunité d’utiliser la campagne électorale des élections législatives pour la défense des acquis de l’Accord de Nouméa, pour la promotion du projet politique du FLNKS pour la Nouvelle Calédonie et celle d’utiliser l’assemblée nationale française comme tribune politique, n’a pas fait l’unanimité au sein du FLNKS ce samedi 11 mai, au cours de la réunion de la Convention Nationale du FLNKS. Néanmoins, trois des quatre composantes du Front ont tout de même décidé d’y participer.
La nécéssité de la tenue annuelle de la réunion du Comité des Signataires
Après plusieurs tentatives, depuis la signature de l’Accord de Nouméa en 1998, le Comité des Signataires s’est enfin réuni, pour la seconde fois, le 22 janvier 2002. L’accord de Nouméa stipulait bien que le Comité des Signataires doit se réunir annuellement pour faire le point de l’application de l’Accord politique.
Cette réunion aura permis :
1- La signature de l’accord sur le développement culturel, en particulier la sauvegarde et la valorisation du patrimoine kanak.
- L’accord précise les orientations dans des domaines tels que :
. L’audio - visuel,
. La formation,
. L’enseignement,
. L’environnement ;
A cet effet, le gouvernement français a, sur demande des exécutifs des provinces, saisi l’UNESCO pour que le massif corallien calédonien soit inscrit au patrimoine mondial de l’humanité.
. L’insertion internationale de la Nouvelle Calédonie, notamment dans le Pacifique. L’association de la Nouvelle Calédonie au Forum des pays du Pacifique et la tenue à Nouméa en juillet 2001 du Sommet du « Fer de lance » des pays mélanésiens montrent une réelle volonté d’aller dans ce sens.
2 - La concrétisation de la volonté de « …contrôle des outils de développement », c’est à dire la participation des intérêts publics calédoniens dans les structures économiques devant jouer un rôle déterminant dans le développement du pays.
3 - L’Accord particulier entre l’Etat français, le territoire de Wallis et Futuna et la Nouvelle Calédonie devait être signé à Paris. Mais, d’un commun accord, les parties concernées ont préféré reporter la signature pour faciliter le règlement d’un conflit d’apparence ethnique entre une partie de la communauté wallienne et futunienne et des kanak habitant une tribu proche, la tribu de St Louis.
Je rappelle que l’accord particulier entre la Nouvelle-Calédonie, l’Etat français et le Territoire de Wallis et Futuna, doit régler une bonne fois pour toute les relations entre la Nouvelle-Calédonie et le territoire de Wallis et Futuna. L’Etat français, principal responsable des politiques mises en œuvre dans ce territoire, doit l’aider à asseoir davantage son développement afin qu’il contienne aux mieux les flux migratoires de ses populations, et notamment le flux migratoire vers la Nouvelle-Calédonie.
4 - L’organisation des rencontres entre les représentants du gouvernement et les éxécutifs des provinces et différents ministères du gouvernement français s’agissant des dossiers spécifiques relevant de leurs compétences respectives et cela dans le cadre des contrats de développement.
5 - Les négociations également entre les responsables institutionnels de la Nouvelle Calédonie et des représentants des services de la commission européenne à Bruxelles.
Les risques d’atteinte à l’apprentissage de la souveraineté par les Multinationales
De par la richesses de ses ressources naturelles, le pays est Actuellement confronté aux appétits des multinationales, notamment dans le domaine métallurgie minier. Plusieurs multinationales ont annoncé leur intérêt pour l’exploitation du nickel calédonien. L’inexistence d’une réglementation précise et ferme pouvant encadrer l’implantation de ces multinationales risque de porter préjudice aux pouvoirs et compétences des autorités locales.
Cette situation risque fortement de remettre en cause, à terme, l’exercice de la souveraineté du pays. Or pourtant dans l’Accord de Nouméa, il est prévu la mise en place d’un schéma de valorisation des ressources minières sensé remplir ce rôle, et cette disposition n’a toujours pas été mise en œuvre.
Dans un proche avenir, la Nouvelle Calédonie possèdera trois usines métallurgiques. En effet, en plus de celle qui existe depuis près d’un siècle, celle de la Sté Le Nickel (SLN), deux usines métallurgiques sont en cours de mise en œuvre :
- l’une dans le Nord du pays qui est l’aboutissement d’un partenariat entre la société multinationale canadienne, Falcon bridge ( numéro deux mondial dans le secteur) et la société calédonienne locale SMSP (Société Minière du Sud Pacifique),
- et l’autre dans le Sud du pays dont le porteur est la société multinationale canadienne INCO, numéro un mondial dans le traitement du nickel.
Contrairement au projet du Nord qui présente bien des avantages, c’est à dire :
- Un partanariat dans lequel la société locale détient 51 % des actions et la multinationale canadienne 49 %,
- Un état d’avancement des travaux dans la plus grande transparence
- Un engagement des constructeurs pour inscrire l’exploitation minière dans un développement durable,
- Des infrastructures (port, barrage hydrolique, routes…) utilisables pour le bien public…
Le projet d’INCO dans le Sud, dénommée « Goro-Nickel », se développe en partenariat avec une compagnie japonaise fondeur de nickel- Sumitomo, alors que la logique voudrait plutôt un partenariat avec la SLN dont les intérêts calédoniens représentent déjà plus de 30 % dans le capital de la SLN. Il semblerait que 5 % du capital de « Goro-Nickel » soit réservé pour la Nouvelle Calédonie, ce qui finalement ne satisfait pas le FLNKS.
Par ailleurs, plusieurs zones d’ombre subsistent quand au respect de l’environnement dans la mesure où le procédé technologique utilisé, le procédé hydro-métallurgique, est tout nouveau et donc difficilement maîtrisable.
La précision à apporter ici c’est que tout cela ne serait pas réalisable sans la bénédiction de la Province Sud, une province contrôlée par le RPCR.Dans cette province, bastion de l’immigration anti-kanak, le FLNKS n’a que six élus sur trente deux.
La place prépondérante de la formation dans le processus politique actuel.
Comme je l’ai indiqué, le processus politique actuel prévoit la rétrocession progressive des compétences détenues par l’état français en faveur de la Nouvelle Calédonie.
L’enjeu majeur, pour nous peuple indigène, sera donc de nous préparer à les assumer en formant le plus grand nombre possible de cadres et tenter ainsi finalement de faire en une décennie ce qu’un siècle de colonisation n’a pas accompli pour notre peuple.
Des programmes de formation de cadres ont été négociés et font parties des termes de l’accord politique de 1998. Le plan de formation de cadres kanak, initié lors de l’Accord de Matignon, a été reconduit. Ce dispositif vise tous les secteurs de la vie et particulièrement ceux dont nous avons du mal a y percer, tels que la médecine et ses professions périphériques, la justice et l‘enseignement.
Un certain nombre de dispositifs de formation existe localement tout de même dans le pays, tels que l’école d’infirmière, l’école normale pour la formation d’instituteur, l’école de commerce, l’école de la Police,… La difficulté que l’on y rencontre cependant, se situe dans l’absence de critères juridiques qui pourraient préserver l’accès aux candidats locaux, et notamment kanak. Les expatriés et les descendants des colons européens continuent par conséquent à fournir le gros des populations à former.
Beaucoup de nos étudiants suivent des cursus universitaires en France et nous essayons bien sûr de leur apporter notre plus grande attention. Vous auriez noté tout de même que l’Université du Pacifique, regroupant les sites de N.C et de la Polynésie Française, a son siège localement et à notre grande satisfaction beaucoup de jeunes kanak y suivent des cours pour obtenir une première partie des diplômes visés, même si toute les formations ne sont pas disponibles. Il faut noter que la première année de médecine vient d’ouvrir cette année.
L’un des projets qui nous est chers, c’est bien que nos jeunes puissent faire leurs études dans la région qui ne manquent pas d’université réputé. Au problème de la langue que nous pouvons surmonter, nous nous heurtons surtout à la non reconnaissance par les pouvoirs publics locaux des diplômes délivrés par les universités de la région Pacifique.